- Franciszek Gajowniczek
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Franciszek Gajowniczek, François Gajowniczek en français, (15 novembre 1901 - 13 mars 1995[1]) est un sergent de l'armée polonaise dont la vie a été épargnée par les Nazis en 1941, lorsque Maximilien Kolbe sacrifie sa propre vie en échange de celle de Franciszek Gajowniczek. Ce dernier avait été envoyé au camp de concentration d'Auschwitz pour avoir aidé la résistance juive en Pologne.
Sommaire
Les faits
Gajowniczek et Kolbe sont tous deux prisonniers à Auschwitz lorsque, en 1941, un prisonnier parvient à s'échapper[2].Selon la politique suivie au camp d'Auschwitz, chaque fois qu'un prisonnier s'échappe, ce sont dix autres prisonniers qu'on fait alors mourir de faim, en représailles suite à l'évasion ; et Franciszek Gajowniczek est l'un de ceux qui sont désignés pour mourir.
Lorsque Maximilien Kolbe, un prêtre de l'Église catholique romaine, entend Gajowniczek s'écrier « Ma pauvre femme ! Mes pauvres enfants ! Que vont-ils devenir ? », il s'offre alors pour mourir à sa place. Ses paroles exactes ont été oubliées, mais selon une version, elles auraient été « Je suis un prêtre catholique de Pologne ; je voudrais prendre sa place, car il a une femme et des enfants »[3]. Maximilien Kolbe mettra trois semaines à mourir, avant d'être achevé par une injection de phénol.
Gajowniczek est libéré du camp d'Auschwitz après y avoir passé cinq années, cinq mois et neuf jours. Bien que sa femme, Helena, survive à la guerre, ses fils sont tués par un bombardement soviétique en 1945, avant sa libération[1].
Hommages, et canonisation de Maximilien Kolbe
Lorsqu'en 1971 le pape Paul VI béatifie Maximilien Kolbe, il invite Franciszek Gajowniczek. En 1972, Time Magazine rapporte que plus de 150 000 personnes font le pélerinage à Auschwitz en signe d'hommage, à l'occasion de l'anniversaire de la béatification de Maximilien Kolbe. L'un des premiers à s'exprimer est Gajowniczek, qui déclare alors « Je veux exprimer ma gratitude, pour le don de la vie »[4]. Sa femme Helena meurt en 1977[1]. Gajowniczek est à nouveau reçu par le pape lorsque Maximilien Kolbe est canonisé par Jean-Paul II le 10 octobre 1982.
En 1994, Gajowniczek rend visite à l'église catholique St Maximilian Kolbe de Houston, où il dit à son traducteur, l'aumônier Thaddeus Horbowy, que
« aussi longtemps que j'aurai de l'air dans les poumons, je penserai qu'il est de mon devoir de parler aux gens de l'acte d'amour héroïque accompli par Maximilien Kolbe. »
Gajowniczek meurt le 13 mars 1995, dans la ville de Brzeg, un peu plus de 53 ans après que sa vie ait été sauvé par Kolbe. Sa seconde épouse, Janina, lui a survécu[1].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Franciszek Gajowniczek » (voir la liste des auteurs)
- "Franciszek Gajowniczek Dead; Priest Died for Him at Auschwitz" (« Mort de Franciszek Gajowniczek : Un prêtre était mort pour lui à Auschwitz »), The New York Times, 15 mars 1995. David Binder.
- latrines, mais on a cru sur le moment qu'il s'était échappé. Selon plusieurs compte-rendus, le prisonnier s'était en réalité noyé dans les
- "Maximilian Kolbe", Jewish Virtual Library
- "Pilgrim in Poland" (« Pélerin en Pologne »)Time, 30 octobre 1972
Articles connexes
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