- Forces thaïlandaises libres
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Les Forces thaïlandaises libres (Free Thai Movement ou Khabuankarn Seri Thai) étaient un mouvement de résistance clandestin contre le Japon durant la Seconde Guerre mondiale. Le mouvement a été une importante source de renseignement militaire pour les Alliés dans cette région. Les Forces Thaïlandaises Libres était le seul mouvement de résistance de la Seconde Guerre mondiale qui a utilisé ses propres avions de combat[1].
Historique
Les Forces Thaïlandaises Libres furent créées et dirigées par Seni Pramoj, ambassadeur de Thaïlande à Washington de 1940 à 1945.
Les officiers sont principalement formés aux États-Unis par l'OSS. De fait, la résistance armée thaïlandaise souffrira de la rivalité politique entre Américains et Britanniques, ces derniers ayant intégré des Thaïlandais dans leur Force 136. En effet, les Américains suspectent les Britanniques, au travers de leurs clauses de capitulation très sévères, de vouloir imposer un statut de type colonial à la Thaïlande d’après guerre.
Le Docteur Puey Ungpakorn (1916-1999, MBE) est le chef du courant pro-britannique des étudiants thaïs libres. Commandant à titre temporaire (General List) dans l'armée britannique (Force 136), il est promu Membre de l’Ordre de l'Empire britannique (MBE) à titre militaire le 29 août 1946[2].
Après la guerre, économiste renommé, il est directeur de la Banque de Thaïlande de 1959 à 1971. Recteur de l’université Thammasat de Bangkok, il trouve refuge en Angleterre en 1976 à la suite d’un coup d’État de droite.
Le Prince Subha Chin Svasti Svastivat (OBE) appartient aussi au courant pro-britannique. Ancien officier de l’armée thaïlandaise, il accompagne la famille royale qui s'exile en Angleterre en 1935, sa sœur étant la femme du roi de Thaïlande. Après une formation complémentaire à l’Académie militaire royale de Woolwich, il est nommé sous-lieutenant de la General List (officier sans spécialité) le 28 décembre 1942.
Chargé dans un premier temps de fonctions administratives, il se porte volontaire pour opérer dans son pays quand Anthony Eden autorise l’envoi de volontaires thaïs. Lieutenant-colonel à titre temporaire à la fin de la guerre, il est nommé Officier de l’Empire Britannique (OBE) à titre militaire le 29 août 1946[2].
Bibliographie et sources
- (en) Article sur le mouvement Free Thai
- (en) Journal officiel britannique, London Gazette du 27 août 1946 : décorations attribuées aux officiers Thaïs Libres de la Force 136
- (en) E. Bruce Reynolds Thailand’s Secret War. The Free Thai, OSS, and SOE during World War II, Cambridge University Press, 2004. Extraits en ligne. Le colonel David Smiley est photographié page 377 avec son équipe de la Force 136.
- Colonel David Smiley Au cœur de l’action clandestine. Des Commandos au MI6, L’Esprit du Livre Éditions, 2008 (ISBN 978-2-915960-27-3), avec un cahier de photographies. Traduction de (en) Irregular Regular, Michael Russell, Norwich, 1994 (ISBN 0 85955 202 01994). Cet officier du SOE en Albanie puis du SOE en Asie du Sud-Est, parachuté en Thaïlande en 1945, a collaboré avec les Thaïs de la Force 136 et s'est opposé aux agents de l'OSS.
Références
- ISBN 9789745615311 Wiwat Mungkandi, William Warren, A Century and a half of Thai-American relations, Chulalongkorn University Press, 1982, p 172,
- Voir London Gazette du 27 août 1946
Catégories :- Histoire de la Thaïlande
- Résistance au cours de la Seconde Guerre mondiale
- Unité militaire de la Seconde Guerre mondiale
- Armée de libération nationale
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