- Fondation Altran pour l'Innovation
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Fondation Altran pour l'Innovation Contexte général Champs d’action Soutenir et promouvoir l'innovation technologique au service de l'intérêt général Fiche d’identité Fondation 1996 Siège central Levallois Perret, Île-de-France Méthode Mécénat technologique Slogan « Mettre son talent au service de l'intérêt général » Site web www.fondation-altran.org modifier La Fondation Altran pour l’Innovation est la fondation d’entreprise du groupe Altran Technologies. Depuis sa création en 1996, elle a pour but de soutenir et encourager l’innovation technologique au service de l’intérêt général. Son action se concentre autour d’un prix international récompensant une innovation technologique au service de l’intérêt général sur un thème différent chaque année.
Sommaire
Présentation du prix de la Fondation
La Fondation Altran pour l’Innovation soutient et encourage l’innovation technologique au service de l’intérêt général. À travers sa fondation, Altran Technologies souhaite avoir un engagement citoyen en mobilisant et fédérant les forces du groupe autour de projets innovants. L’action de la Fondation se concentre autour d’un prix international récompensant une innovation technologique au service de l’intérêt général. Le thème du prix change chaque année.
La Fondation Altran pour l'Innovation offre aux projets primés un accompagnement d’un an par les ingénieurs du groupe. Cet accompagnement s’appuie sur l’ensemble des domaines de compétence du groupe Altran Technologies en matière de recherche et d’innovation scientifique : développement des technologies innovantes, industrialisation, propriété intellectuelle, gestion de projet, optimisation des coûts, recherche de partenaires, etc.
Présidée par Philippe Salle et dirigée par Christian Le Liepvre, la Fondation Altran pour l'Innovation est un vecteur de valorisation du savoir-faire des ingénieurs du groupe. Chaque année, plus de 400 collaborateurs s’impliquent à tous les niveaux dans les actions de la Fondation. Ils participent à la diffusion de l’appel à candidatures, au coaching des candidats, à la présélection de ceux-ci et à l’accompagnement du Lauréat.
Prix autour du thème de la Santé
Télécommande issue du cerveau
Le système d'interface neuronale directe du professeur Jonathan Wolpaw a pour but de faciliter la communication avec le monde extérieur des malades atteints du syndrome d’enfermement. Il permet de déplacer un curseur sur un écran d’ordinateur, de dicter un texte ou encore de contrôler un bras robotisé en enregistrant des ondes cérébrales à la surface du crâne[1]. L’aide de la Fondation Altran a permis de surmonter les difficultés de développement du casque et d’acquisition des données – des signaux électriques de seulement quelques microvolts – ainsi que d’évaluer le marché pour le produit. Depuis l’aide d’Altran en 2005, quinze patients ont été équipés de ce système et sont maintenant capables de rédiger des mails de façon complètement autonomes.
Rétine artificielle
La rétine artificielle du professeur José Sahel et de son équipe de l'Institut de la vision de l'hôpital des Quinze-Vingts a pour objectif de permettre aux personnes souffrant de maladies rétiniennes dégénératives (1,5 million en 2008) d’accomplir des tâches quotidiennes. Placée dans l'espace sous-rétinien, elle stimule directement les neurones de la rétine, remplaçant ainsi les cellules défaillantes. A terme, les personnes équipées devraient pouvoir reconnaître des visages, lire de gros caractères ou encore se déplacer de façon autonome dans un environnement restreint. Le défi pour les équipes Altran était de parvenir à trouver les solutions pour produire des rétines artificielles en série, afin d’apporter des résultats concrets au plus grand nombre de patients. Après un diagnostic initial du projet et une analyse contextuelle, les consultants Altran ont travaillé sur la création d’un simulateur permettant d’étudier la liaison implant – neurone et de définir les formes optimales de l’implant ; ils ont également procédé à l’étude du système complet de prothèse, et enfin à l’expérimentation sur des rétines ex-vivo[2]. Le travail des consultants Altran en collaboration avec les équipes du Professeur Sahel a permis le lancement des premières réalisations et la diminution de trois mois à quinze jours du temps d’obtention des résultats d’une expérience.
Antidouleur par micro-encapsulation de cellules
En 1998, le prix de la Fondation Altran a été décerné au laboratoire universitaire de Toulouse-Rangueil et à la société Kappa Biotech pour leur projet antidouleur par encapsulation de cellules[3]. La micro-encapsulation de ces cellules permet d'éviter le rejet par l'organisme en les protégeant, empêchant ainsi le système immunitaire de les reconnaître. Le procédé mis au point pour l'encapsulation consiste en la fabrication de microsphères creuses et en des opérations de post-chargement selon la technologie de la fécondation in-vitro. Auparavant, le post chargement posait d'importants problèmes de productivité, ralentissant l'espoir, pour toute l'équipe de Kappa Biotech de passer du stade de laboratoire à la fabrication industrielle : une microsphère chargée toutes les 15 minutes alors qu’il en fallait beaucoup plus pour un traitement. Pour résoudre ce problème, le travail des équipes Altran a révélé la solution d'un post chargement automatisé, selon un système de guidage optique par laser, comme la plus prometteuse. Avec la collaboration d'élèves de l'ENI de Tarbes, les consultants Altran ont ainsi conçu un robot permettant d'industrialiser le post chargement des cellules à l'aide d'un système à deux aiguilles. Grâce à l'accompagnement technologique proposé par Altran, le procédé d'industrialisation de micro-encapsulation de ces cellules a été mis au point.
Patch détecteur d'allergies chez les nourrissons
L'équipe de DBV Technologies a développé un procédé breveté, E-patch®, permettant de déceler les allergies chez les nourrissons. Ces patchs tests standardisés sont prêts à l'emploi, faciles d'utilisation, parfaitement fiables et conservent les allergènes dans leur meilleur état d'allergénicité. Cette technique innovante fait appel au principe des électrets permettant de retenir les allergènes lyophilisés et électrisés sur le support du patch sans utilisation de solvant ou de colle. L'E-patch® est ensuite conditionné de manière à rester étanche à l'air et à l'eau. Une fois appliqués, les allergènes sont rapidement hydratés par la sudation et libérés de leur support. Ils viennent ainsi au contact de la peau et déterminent, en cas de positivité, une réaction locale qui sera lue par le médecin 48h plus tard. Pour faire évoluer ce projet en procédé commercialisable, les équipes Altran se sont penchées sur les procédés de mise en production, d’amélioration de la qualité et des performances du procédé, d’analyse des enjeux liés aux brevets, de design de l'applicateur du patch et d’identité visuelle du produit. Grâce à Altran, le patch-test pour allergies alimentaires chez l'enfant, qui n'était qu'un projet lors de la remise du prix en juin 2003, est depuis juin 2004 en vente en pharmacie[4] !
Prix autour du thème de l'Environnement
Panneau solaire économique
Le projet de la société Maxxun BV était de développer un système innovant de capteurs solaires basé sur une technologie de concentration de la lumière dans un matériau luminescent, dont le but était de réduire de plus de moitié l’investissement nécessaire par rapport aux systèmes existants[5]. Des consultants néerlandais du groupe Altran ont travaillé pendant un an avec l’équipe lauréate et ont réussi à ce que le panneau passe d’une superficie de 2,5 cm² à 10 cm², à appliquer des couches d’absorption et de dispersion sur cette surface supplémentaire, à optimiser le rendement de la lumière dans différentes conditions, à construire un système démonstration et à identifier des partenaires potentiels.
Système écologique de dépollution des sols
Le jury de la Fondation Altran pour l'Innovation a décerné le premier prix 2001 à Julien Troquet, jeune ingénieur chercheur, créateur de la start-up Biobasic Environnement. Son projet consiste à développer un procédé de décontamination des sols par bioremédiation, où ce sont des micro-organismes qui assurent la dégradation complète des polluants. Ce processus permet une dépollution totale et douce, il évite l'excavation du site et préserve donc l'écosystème, tout en étant cinq fois moins cher que les techniques concurrentes. De plus, il peut être utilisé pour un grand nombre de pollution[6]. L'accompagnement technologique d'Altran a contribué à faire passer le procédé biologique de l'échelle du laboratoire à la phase d'industrialisation.
Nettoyage des monuments historiques au laser
Les sociétés Jaulard(France), Trivella (Italie), Quantel (France) et Unilaser (Portugal) ont développé le projet de laser portable à la main LAMA permettant le nettoyage des façades et ornements sculptés des monuments historiques. Ce procédé augmente la sélectivité du nettoyage, respecte « l'épiderme » de la pierre et permet des rendements supérieurs à toutes les autres techniques existantes, pour un prix cinq fois moins important[7]. Grâce au mécénat technologique offert par la Fondation Altran, le projet LAMA a trouvé plusieurs débouchés commerciaux, parmi lesquels : les 150 statues de la façade de la Grand-Place de Bruxelles, le portail du Dôme de Milan, la cathédrale Notre-Dame de Munich, les statues Valentine de Milan et Laure de Noves du jardin du Luxembourg à Paris...
Prix autour du thème de la Solidarité Internationale
Désalinisation d'eau de mer
Les travaux de Viviane Renaudin ont permis de mettre au point un nouveau type d'évaporateur multiple-effets à plaques, applicable au dessalement des eaux saumâtres et marines. Le procédé de distillation proposé est basé sur le principe des évaporateurs à plaques multiples effets à film ruisselant et permet de favoriser l’accès à l’eau potable dans les pays en développement. L’innovation par rapport aux procédés existants réside dans le transfert horizontal de la vapeur vers la zone de condensation. D'un point de vue socio-économique, le système présente l'avantage d'être utilisable par tous et de permettre à certains pays de ne plus dépendre de pays voisins pour leur alimentation en eau potable. Grâce à l’accompagnement Altran, le pilote du désalinisateur a été mis au point, les problèmes d’étanchéité ont été réduits et le procédé optimisé[8]. Au terme de l’année d’accompagnement, le désalinisateur a produit les premières gouttes d’eau douce.
Charbon écologique
L'objectif du projet de Guy Reinaud est de répondre aux besoins en énergie domestique renouvelable d'une population de 2 milliards d'individus vivant dans les régions tropicales d'Afrique, Amérique latine et Asie, tout en luttant contre la déforestation, la désertification et les changements climatiques. La solution ? Le charbon de biomasse, source d'énergie renouvelable, brevetée et développée par Pro-Natura International. Ce charbon produit une énergie domestique, sans émission de gaz, à partir de biomasse non valorisée autre que le bois, en particulier les résidus agricoles non consommés par les animaux. Ainsi, en réduisant la dépendance par rapport au bois, le charbon de biomasse protège les forêts et combat en conséquence la désertification. De plus, le pouvoir calorifique du charbon de biomasse est égal à celui du charbon de bois, pour une commercialisation 50 % moins chère. L'accompagnement d'Altran a eu pour objectifs de doubler la capacité de production de cet appareil, d'en réduire son coût de production à 20.000€ contre 50.000€, et de diminuer en fin de processus la température des charbons de biomasse de 500 à 40 °C . Le projet s’est concrétisé avec la première machine, fabriquée en France, qui est en exploitation au Sénégal dans la région de Saint-Louis depuis fin 2007[9].
Prix autour du thème des Sciences
Détection des particules cosmiques
Hisparc, un institut de recherche universitaire néerlandais, propose de confronter des équipes de lycéens et de professeurs à l'étude des rayons cosmiques à ultra-haute énergie. Hisparc souhaite faire découvrir « l'expérience des sciences » à ces jeunes en créant un réseau pédagogique d'équipes de lycéens-chercheurs. En liaison étroite avec les institutions académiques et scientifiques, ces groupes travaillent à la construction, aux réglages et à l'utilisation de matériels de détection spécifiques. La récupération des données reçues et leur analyse font ensuite l'objet d'interprétations. L’accompagnement a notamment permis le développement d'un nouveau boîtier électronique qui améliore la gestion de la base de données en réduisant les délais de recherche et en garantissant la sécurité des informations. Les consultants Altran ont aussi ouvert le projet à des initiatives similaires en termes de mesures de la météo, du bruit, et du vent. Autres avancées majeures : la réduction de 70 % des coûts de développement de l'équipement électronique, la création d'un réseau de professeurs et de scientifiques susceptibles de faire progresser le projet par leurs échanges d'expériences et de connaissances et la définition de modules d'enseignement. Dans le cadre de l'élaboration d'un plan stratégique à 3 ans, les ingénieurs d'Altran ont enfin aidé Hisparc à définir son statut juridique[10].
Système de traçabilité des aliments
Le premier prix 2000 a été décerné à Dominique Grégoire et à la société TechniGREG qui ont mis au point TraciLOG et TraciMEAL, deux systèmes de traçabilité totalement innovants. Ces systèmes permettent un pas en avant pour la sécurité du consommateur grâce à une meilleure maîtrise de la chaîne du froid, destinés à des sociétés utilisant des conteneurs isothermes pour le transport de leurs produits alimentaires. Le principe est de doter le conteneur mobile d'une « intelligence électronique » lui permettant d'enregistrer chacune des phases par laquelle il passe et simultanément de surveiller la température intérieure et l'état des portes du conteneur (ouvertes ou fermées). Ce repérage est automatique, sans contact, inviolable, et ne nécessite aucune intervention humaine. C'est un indicateur intégralement fiable pour la gestion globale du service de logistique chargé de la qualité et de la chaîne du froid. Aux côtés du lauréat, les ingénieurs Altran ont participé activement au pilotage des études, au développement du packaging produit, à la conception d'un module électronique et au transfert de TraciLOG et de TraciMEAL en production[11]. Après l’accompagnement, la société TechniGREG a réussi à augmenter son capital de plus d’un million d’euros ! Les équipes Altran ont donc vu leurs efforts récompensés puisqu'en mars 2001, TraciLOG a été installé pour la première fois de manière opérationnelle en grande distribution. Quant à TraciMEAL, il a été adopté en mai 2001 par un acteur toulousain de la restauration collective. Depuis, TechniGREG, détentrice de multiples brevets liés à cette innovation, a séduit d’autres entreprises, notamment dans le secteur du transport aérien.
Notes et références
- Altitude n°7, Juin 2005
- Une rétine artificielle en vue, Les Échos, 30 octobre 2007 Catherine Ducruet,
- 1998 : Douleur et Handicap Physique, 30 janvier 2006 Altran c'est nous !,
- Centre du design, 2005
- Innovation Online, 22 juillet 2008
- Revue de presse Biobasic Environnement no 4, juin 2001
- Une rétine artificielle en vue, L'Express, 12 juin 1997
- CNRS Info, Septembre 1999
- Lutter contre les changements climatiques et la déforestation avec le charbon vert, Juillet 2008 Jacques Dufresne,
- Altitude no 2, février 2004
- Yvelines Compétences
Liens externes
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