- Emmanuel Mouton
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Emmanuel Mouton, né le 25 novembre 1976 à Orléans, est un soigneur-animalier et directeur de zoo français, créateur de la Réserve zoologique de Calviac et fondateur de l’Institut Calviac Biodiversité (ICB).
Sommaire
Enfance et influences
L’itinéraire d’Emmanuel Mouton est tout d’abord marqué par quelques grandes influences. En 1986, il rencontre Jacques Bouillault, devenu son mentor, après l’avoir découvert grâce à l’émission Les animaux du monde[1]. Celui-ci, au travers des allées du Zoo du Tertre Rouge, lui transmet sa vision du rapport à la nature. Dès 1987, il découvre les ouvrages de Gerald Durrell, qui constituera une deuxième figure marquante pour Emmanuel Mouton. À partir de 1991, il est stagiaire dans plusieurs parcs zoologiques dont le Bioparc Zoo de Doué-la-Fontaine (où il est plus tard soigneur) et le Durrell Wildlife Conservation Trust à Jersey. En 1993, il entame une correspondance avec le naturaliste Théodore Monod. En 1996, il entreprend sa première expédition, qui sera parrainée par le chanteur Georges Moustaki, lequel reste la dernière grande figure ayant influencé son itinéraire.
Jeunesse, voyages et formation
Il mène des études de géographie à l’université d’Orléans et entreprend à l’âge de 19 ans sa première expédition en Méditerranée orientale, qu’il intitule « la nature et les hommes en Méditerranée orientale». Elle le conduit en Israël, Palestine, Jordanie, Égypte, Grèce, à Chypre, et à Corfou. Son journal de voyage et ses photographies sont notamment consacrés à la faune du désert et des oasis d’Ein Gedi. Sa maîtrise de géographie consacrée à la « stratégie de conservation de la nature à Madagascar » est le cadre d’une nouvelle expédition, à Madagascar, en 1997, avec son ami Bastien Lemaître. Il y étudie les politiques environnementales mises en place par le gouvernement malgache ainsi que la paléobiogéographie. Là il cherche à comprendre pourquoi de grandes espèces contemporaines de l'Homme se sont éteintes (Archaeolemur, Aepyornis) et comment des situations similaires peuvent se reproduire. Il intègre la Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL) à Arlon (Belgique) où il obtient en 1999 un DESS en Sciences de l’Environnement à l’issue d’un stage qui le conduit une seconde fois à Madagascar. Envoyé par l’AEECL (Association Européenne pour l’Etude et la Conservation des Lémuriens), il établit un inventaire de la faune vertébrée de la péninsule de Sahamalaza et le dénombrement du Lémur aux yeux turquoise en danger critique d’extinction, en vue de la création du parc national de Sahamalaza et des îles Radama[2]. Devenu chef animalier adjoint à la Ménagerie du Jardin des plantes en 2001, où il côtoie Marie-Claude Bomsel et Gérard Dousseau (actuel membre du Conseil scientifique de l’ICB), il engage en janvier 2002 une nouvelle expédition en Amazonie équatorienne financée par la SECAS (Société d’Encouragement pour la Conservation des Animaux Sauvages). Il observe le très rare tamarin à manteau doré dans le Parc national Yasuni avec le naturaliste Jean Saint-Pie[3].
La Réserve Zoologique de Calviac et l’Institut Calviac Biodiversité
Il quitte le Muséum d’Histoire Naturelle à la fin 2002 tout en achevant de rédiger une biographie de Jacques Bouillault, publiée en 2003[4]. Après une formation en gestion des espèces menacées chez Durrell à Jersey, il entreprend en 2003 la création de sa propre réserve dédiée aux espèces menacées, dont il a le projet depuis toujours. Le processus de création initialement lancé sur ses terres en Provence est freiné par l’inertie administrative et politique locale. En 2005, il choisit une nouvelle implantation, à Calviac-en-Périgord, sur le site de Sous le Roc. La Réserve zoologique de Calviac est créée après l’enquête publique qui se termine en 2007. Les travaux commencent en septembre 2007 et la Réserve ouvre le 3 août 2008. En 2009, il fonde l’Institut Calviac Biodiversité appelé à élargir les missions de la Réserve dans le domaine de la protection des espèces menacées et l’éducation à l’environnement et au développement durable. Parallèlement, il poursuit ses échanges avec les autres parcs zoologiques, présent à chaque conférence de l’EAZA (European Association of Zoos and Aquaria) depuis 2003, se formant encore chez Durrell, et élu secrétaire de la SNDPZ (Société Nationale Des Parcs Zoologiques Français) en 2010. L’activité de la Réserve le conduit également à des apparitions régulières dans les médias locaux et nationaux[5].
Bibliographie
- Emmanuel Mouton, Jacques Bouillault une vie de naturaliste. Cheminements, coll. Gens d'ici, Château-Gontier, Mayenne (2003). ISBN 2844782116
Références
- http://books.google.fr/books?id=6xsNAQAAIAAJ&printsec=frontcover&dq=jacques+bouillault+une+vie+de+naturaliste&source=bl&ots=qB03tnT6bJ&sig=4hrso-8pMU8K5wDWvRiyhSgPeH0&hl=fr&ei=i-uZTeaVBdvP4waa8M3UAQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBkQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false
- http://www.aeecl.org/publications.shtml
- http://www.secas.org/index.php/actions/actions-in-situ
- http://www.jacques-bouillault.fr/livres-dvd.htm
- rmc
Catégorie :- Directeur de zoo
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