- Début ouvert
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- Cet article utilise la notation algébrique pour décrire des coups du jeu d'échecs.
Aux échecs, un début ouvert est une ouverture qui débute par le coup 1.e4 des Blancs suivi par le coup symétrique 1...e5 des Noirs.
Les autres réponses noires à 1.e4 constituent les jeux semi-ouverts.
Les codes ECO associés vont de C20 à C99.
Sommaire
Analyse
1.e4 est le coup d'ouverture le plus populaire et il a beaucoup de qualités : il contribue au contrôle du centre, et libère deux pièces, la dame et le fou. Les ouvertures les plus connues et les plus anciennes commencent par 1.e4. Bobby Fischer le considérait comme le meilleur comme le prouve la pratique[1]. Ce coup a cependant comme inconvénient de placer un pion sur une case non défendue et il affaiblit les cases d4 et f4. Si les Noirs imitent le coup des Blancs et jouent 1...e5, le résultat constitue un jeu ouvert (Hooper et Whyld 1992),(Watson 2006).
Les défenses
Le deuxième coup le plus populaire pour les Blancs est 2.Cf3, attaquant le pion e des Noirs, préparant le petit roque et l'avancée du pion d en d4. La réponse la plus habituelle des Noirs est 2...Cc6, qui conduit généralement à la partie espagnole (3.Fb5), la partie italienne (3.Fc4) ou la partie écossaise (3.d4). Si, au lieu de cela, les Noirs conservent la symétrie avec 2.Cf6, la défense Petrov s'ensuit.
Les alternatives les plus courantes à 2.Cf3 sont 2.Cc3 (la partie viennoise), 2.Fc4 (le début du fou) et 2.f4 (le gambit du roi). Toutes ces ouvertures ont des similitudes entre elles, en particulier, le début du fou transpose fréquemment à des variantes de la partie viennoise. Le gambit du roi était très populaire au XIXe siècle. Les Blancs sacrifient un pion pour un développement rapide et pour excentrer le pion noir. Dans la partie viennoise, on trouve aussi des attaques du centre noir avec la poussée f4.
Dans la partie du centre (2.d4), les Blancs ouvrent immédiatement le centre mais s'ils récupèrent le pion immédiatement après 2...exd4 avec 3.Dxd4, ils exposent prématurément leur dame. Une alternative est de sacrifier un pion ou deux de plus, par exemple dans le gambit danois (3.c3). Le déploiement rapide de la dame dans des ouvertures telles que l'attaque Parsham (2.Dh5) et l'ouverture Napoléon (2.Df3) les réservent aux amateurs. L'ouverture portugaise (2.Fb5), l'Alapine (2.Ce2), l'ouverture Konstantinopolsky (2.g3) et l'ouverture hongroise inversée (2.Fe2) sont rares et marginales.
Des défenses noires de cette section, la défense Damiano (2...f6) est la plus médiocre de toutes, bien que le gambit éléphant (2...d5) et le gambit letton (2...f5) soient déjà très risqués pour les Noirs. La défense Philidor (2...d6) est tombée en désuétude car elle permet aux Blancs d'obtenir facilement un avantage d'espace tandis que les Noirs ont une position solide mais étriquée et passive.
Variantes
Voici quelques exemples de jeux ouverts :
- 1.e4 e5 2.Fb5 ouverture portugaise
- 1.e4 e5 2.c3 ouverture Lopez
- 1.e4 e5 2.Cc3 partie viennoise
- 1.e4 e5 2.Fc4 début du fou
- 1.e4 e5 2.d4 exd4 3.c3 gambit danois
- 1.e4 e5 2.d4 exd4 3.Dxd4 partie du centre
- 1.e4 e5 2.Ce2 ouverture Alapine
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5 partie espagnole
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.c3 début Ponziani
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Cc3 sans 3...Cf6 partie des trois cavaliers
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Cc3 Cf6 partie des quatre cavaliers
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 partie italienne
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fc5 partie italienne
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fc5 4.b4 gambit Evans
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Fe7 défense hongroise
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fc4 Cf6 défense des deux cavaliers
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.d4 partie écossaise
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fe2 partie hongroise inversée
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.g3 ouverture Konstantinopolsky
- 1.e4 e5 2.Cf3 d5!? gambit éléphant
- 1.e4 e5 2.Cf3 d6 défense Philidor
- 1.e4 e5 2.Cf3 f5 gambit letton
- 1.e4 e5 2.Cf3 f6?! défense Damiano
- 1.e4 e5 2.Cf3 Cf6 défense russe (ou Petrov)
- 1.e4 e5 2.Cf3 Df6 défense Gréco
- 1.e4 e5 2.Df3?! ouverture Napoléon
- 1.e4 e5 2.f4 gambit du roi
- 1.e4 e5 2.Dh5!? attaque Parham
- 1.e4 e5 2.Fd3?! début tortue
Voir aussi
Notes
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Références
- François Le Lionnais, Dictionnaire des échecs, éd. PUF, 1967 et 1974,
- David Hooper, Kenneth Whyld, The Oxford Companion to Chess, Oxford University Press, 1992 (ISBN 0-19-866164-9)
- John Watson, Mastering the Chess Openings, vol 1, Gambit, 2006 (ISBN 978-1-904600-60-2)
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