- Diogo de Teive (humaniste)
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Diogo de Teive (c.1514 - ap.1569), est un écrivain et humaniste portugais de la Renaissance.
Biographie
Né à Braga en 1513 ou 1514, fils de Sebastiao Gonçalves da Paz et d'Isabel Fernandes de Teive, il est, selon les auteurs généalogiques arrière-petit-neveu du navigateur Diogo de Teive. Sa famille maternelle, considérée de petite noblesse, est liée au commerce maritime et notamment aux échanges avec Madère et les Açores. Son père est rentier du chapitre de Braga.
Envoyé en France encore enfant, à l'âge de 11 ou 12 ans, à Paris, au collège Sainte-Barbe, il est l'un des premiers portugais à recevoir une aide pour lui permettre d'étudier à Paris. Il frequente par la suite le collège de Guyenne, à Bordeaux, sous la direction d'André de Gouveia.
En 1533 il est brievement de retour au Portugal au moment où son père est sur le point de s'embarquer pour les Indes. Peu après il rejoint l'université de Salamanque, en Espagne, mais peu satisfait de son enseignement il retourne en France, tout d'abord à l'université de Toulouse, puis à Paris, Montauban et Bordeaux, tant comme étudiant que comme professeur de Droit.
Sur l'invitation de Jean III de Portugal il rejoint l'université de Coimbra au sein de laquelle il est l'un des fondateurs du collège des Arts. Avec André de Gouveia, et João da Costa il est à l'université un tenant de l'école dite "Bordelaise", en butte à l'hostilité de l'école dite "parisienne".
Avec la mort de Gouveia, il perd un protecteur important, et sa situation se fragilise. En 1550, alors qu'il assure provisoirement la direction du collège des arts il est arreté par l'Inquisition, sous l'accusation d'heterodoxie religieuse. Ayant frequenté l'humaniste ecossais George Buchanan il est notamment soupçonné de sympathie avec le luthérianisme, mais aussi de proximité avec l'atheisme. Au terme d'une année de réclusion il est libéré et retourne au collège des Arts.
Il reçoit les ordres religieux, et deviendra chanoine de Lisbonne. Il se verra affecté à une riche abbaye de province, aux revenus confortables, mais située aux confins du royaume, et eloignée de la vie intellectuelle de la capitale ou de l'université. Cet eloignement n'empêche toutefois pas sa production litteraire.
On perd sa trace après 1569.
Il est l'auteur de tragédies et d'essais d'interpretation historique et philosophique, exclusivement en latin parmi lesquels se distinguent plus particulièrement: commentarius de Redus a Lusitanis in Índia Apud Dium Gestis (1548), Opuscula Aliquot Salamanticae, Ioannes Princeps Tragoedia (1558), et Epodon Sive lambicorum Carminum Libri Três (1565).
Catégorie :- Humaniste de la Renaissance
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