- Dies Irae (organisation politique)
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Dies Iræ (D.I.) est une association française nationaliste et catholique traditionaliste de la région bordelaise, qui se présente elle-même comme un « mouvement politique social, enraciné, patriote et altereuropéen ». Elle est présidée par Fabrice Sorlin, ancien candidat du Front national dans la septième circonscription de la Gironde lors des législatives de 2007. Selon Fabrice Sorlin, cité par les journalistes du Monde Abel Mestre et Caroline Monnot sur leur blog consacré aux droites extrêmes, l'association Dies Irae propose « des actions de formation, des cours de sport et des distributions de café et gâteaux aux pauvres de la ville »[1].
L'association a été en particulier médiatisée par le reportage « À l'extrême-droite du Père », diffusé sur France 2 dans le cadre du magazine d'investigation Les Infiltrés, le 27 avril 2010[2]. Selon le reportage, la motivation première de Dies Iræ est de créer des groupes catholiques dans toute la France pour déstabiliser la « démocratie moderne ». L'association bordelaise est présentée travaillant à créer des milices autonomes sous la supervision d'un ancien militaire, en s'appuyant notamment sur les Carnets de Turner de William Luther Pierce[3]. Selon l'émission de France 2 et le site Rue89, Dies Iræ serait soutenu par l'abbé traditionaliste Philippe Laguérie, supérieur de l’Institut du Bon-Pasteur, et officiant à l’église Saint-Éloi de Bordeaux depuis la cession de cette église à l’Institut par la mairie de Bordeaux en 2002[2],[4].
Dies Iræ[5], mais aussi le journal Minute (proche du Front national) et divers sites d'extrême-droite (catholiques ou non) ont fortement critiqué le reportage les jours précédant sa diffusion, dénonçant une manipulation et un montage trompeur, et ont tenté d'en empêcher la diffusion[6],[7].
Polémiques quant aux propos racistes
Certains propos tenus par les membres de Dies Iræ dans le reportage des Infiltrés sont à tonalité raciste. À ce titre, une enquête fut ouverte à la demande d'Alain Juppé, maire de Bordeaux, qui déclare que « les activités de groupuscules fondées sur des théories horrifiantes qui ont été décrites tombent manifestement sous le coup de la loi et nuisent gravement à l'image de notre ville »[8].
De son côté, l'abbé Laguérie se défend de la collusion qu'on lui attribue avec Dies Iræ, et explique sur son blog que « l'Institut du Bon Pasteur condamne fermement et sans aucune forme de double langage tout propos racistes et antisémites comme tout recours à la haine et à la violence. »[9] Dies Iræ répond sur son site officiel, en « condamnant avec fermeté et vigueur les propos racistes et antisémites tenus par deux ou trois individus »[10].
Notes et références
- « Forum étudiant, GUD : la petite agitation nationaliste dans les facs », 25 décembre 2009. Blog "Droite(s) extrême(s)" tenu par Abel Mestre et Caroline Monnot,
- (fr) Reportage des Infiltrés sur le site de France 2
- « Quand Capa s'infiltre à "l'extrême droite" de Dieu », 21 avril 2010. Media 2.0, blog de Emmanuel Berretta,
- « Comment Juppé et Sarkozy ont protégé l'Eglise traditionaliste », 29 avril 2010. Rue89,
- Les « Infiltrés » de France 2 : Une provocation en service commandé !, mercredi 20 avril 2010.
- Journal du dimanche, « Minute attaque Les Infiltrés », 23 avril 2010. Site du
- Les Inrocks « Les catholiques traditionalistes en campagne contre les "Infiltrés" »20 avril 2010.
- Europe 1, « Les Infiltrés : une enquête est ouverte », vendredi 30 avril 2010. Site d'
- Communiqué officiel de l’Institut du Bon-Pasteur, Emission "Les infiltrés", mercredi 28 avril 2010.
- Réponse de Dies Iræ à l'émission des Infiltrés
Liens externes
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