- Cyberharcèlement
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Le cyberharcèlement est une forme de harcèlement conduite par divers canaux numériques.
Sommaire
Chez les jeunes
Le harcèlement scolaire (bullying) est fréquemment accompagné de cyberharcèlement : en 2006, un jeune sur dix était importuné quotidiennement ou de manière très régulière par ce biais. Il existe une forte corrélation entre le harcèlement scolaire classique et le cyberharcèlement : le harcèlement classique se poursuit apparemment via les nouvelles technologies[1].
Les « croyances normatives approuvant le harcèlement » influent sur l'incidence de cyberharcèlement : plus le jeune croit qu’il est « cool » d'harceler autrui, plus il ou elle se livrera à des violences par l'intermédiaire de chats, d'interventions indésirables sur les réseaux sociaux ou de publications de vidéos humiliantes. On observe que si le jeune harceleur perçoit que sa victime est peu soutenue par ses pairs, ses attaques seront d'autant plus féroces.
En outre, la distance physique avec la victime permet une démultiplication du nombre de harceleurs, de leurs attaques et de la force (psychologique) de celles-ci[2].
- Il est moins important que dans les interactions réelles d'être plus fort, intelligent, ou populaire que la victime pour se joindre à une entreprise de harcèlement.
- L’agresseur ne voit pas les réactions de souffrance de sa victime, ce qui court-circuite d'occasionnels passages à la compassion et l'empathie.
- La dépersonnalisation atteint non seulement la victime mais ses persécuteurs, qui ont tôt fait de se déresponsabiliser de leurs actes « virtuels ».
- Cette dépersonnalisation engendre une forme de paranoïa chez la victime, qui ne sait pas et ne peut savoir qui conspire dans l'anonymat des voies numériques.
Chez les adultes
Une étude sur la criminalité sur le Web[3] montre que ce ne sont pas le harcèlement et les menaces qui augmentent en raison de l'utilisation des TIC mais surtout les insultes gratuites et le mépris.
En Suisse, l'usage de deux propos dérogatoires[4] sur Facebook a valu à son auteure une amende[5],[6].
Notes et références
- H.,Vandenbosch, K.,Van Cleemput, D.,Mortelmans, M.,Walrave, “Cyberpesten bij jongeren in Vlaanderen”, studie in opdracht van viWTA, Brussel,(2006),169.
- Le cyberharcèlement : une pratique en pleine progression. Les carnets de psycho. mars 2011 Delphine Thomas.
- Les crimes dans le Web 2.0. Chaire de l'Université de Montréal en droit de la sécurité et des affaires électroniques, Centre international de criminologie comparée, Université de Montréal Vincent Gautrais et Benoit Dupont,
- « Couillon » et « pauvre type ».
- 230 $ plus frais de procédure de 1400$, en dollars canadiens.
- Un «couillon» qui fait tache dans les réseaux sociaux. Fabien Deglise. 9 mai 2011 Le Devoir, Les mutations tranquilles (blog).
Liens externes
- Établir clairement les distinctions entre cyberintimidation et citoyenneté virtuelle responsable sur Définir la frontière
Wikimedia Foundation. 2010.