- Fenêtre à croisée
-
La fenêtre à croisée fait son apparition à partir du XIVe siècle. C'est la fenêtre emblème de l'architecture de la Renaissance où elle apparaît comme une composition de quatre baies. Par extension elle est souvent appelée aussi fenêtres à meneaux.
Dans cette période où la religion domine en marquant toute forme d'art, elle est conçue à partir des règles esthétiques du carré donnant le rectangle d’or contenant une croix. On rabat à la verticale les diagonales du carré pour constituer les grands côtés du rectangle. Ils formeront les jambages en hauteur de la fenêtre. On sépare en deux parties symétriques verticales l'ensemble par le meneau en pierre taillée symbolisant le pied de la croix latine chrétienne, et on ajoute le croisillon de la croix en pierre divisant en hauteur la fenêtre, croisillon normalement positionnée en reformant le carré en partie basse.
Cette croisée a donné la fenêtre de même esprit et de moindre portée formée par seulement sa moitié verticale suivant cette conception, un demi carré en bas délimité par une traverse dans un demi rectangle d’or, ouverture dans des pièces de second ordre en général, et affirmant encore plus la verticalité en façade.
La croisée en pierre a donné la croisée dont la croix latine est constituée en bois dans le second œuvre et non plus le gros œuvre porteur, mais dans ces deux cas en autorisant de deux à quatre battants par fenêtre suivant sa hauteur.
La forme verticale des fenêtres issue de la croisée est restée très généralisée et a pu procéder en fait d'un esprit académique jusqu'au milieu du XXe siècle. La forme et les proportions généralisées dessinées hors du rectangle d'or ne l'ont été qu'à partir de l'architecture du XIXe siècle en procédant d'un autre esprit de composition de façade, quelques particularités architecturales les faisant subsister, par exemple la réhabilitation dans des zones bâties anciennes, et des idéologies personnelles d'architectes.
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
Wikimedia Foundation. 2010.