- Coiffe noire
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La coiffe noire (tibétain cod-pan) est un objet rituélique sacré dont les Karmapas sont les détenteurs. On dit que la seule vue de cette coiffe peut éveiller le plus profond potentiel de l'esprit et même apporter l'illumination.
Les Karmapas sont ainsi parfois connus comme les lamas au "chapeau noir" (tibétain zhwa-nag). Cette coiffe, rangjung chopen (la coiffe apparue d'elle-même), aurait été tissée par les dakinis à partir de leurs chevelures et offerte au Karmapa .
Sommaire
L'origine de la coiffe noire
Le 1er Karmapa atteignit l'illumination (bouddhéité) à l'âge de 50 ans. Il eut alors la vision de dakinis lui offrant, en reconnaissance de sa réalisation spirituelle, une coiffe noire tissée de leurs cheveux.
Le 3 e Karmapa, Rangjung Dorje, aurait fait apparaître une coiffe noire à l'âge de 3 ans.
La coiffe physique portée par les Karmapas fut offerte au 5e Karmapa par l'empereur chinois Yongle comme une représentation matérielle de la coiffe spirituelle.
L'Empereur Yongle eu la vision d'une coiffe noire céleste au-dessus de la tête du 5e Karmapa. Il en fit faire une réplique physique, qu’il offrit au Karmapa afin qu’il la porte en des occasions spéciales. Depuis, les Karmapas l’utilisent lors des cérémonies dite de la Couronne Vajra[1].
Le 10e Karmapa fut reçu par le roi du Li Jiang (actuellement appelé Lijiang et précédemment intégré au royaume de Nanzhao) en l’an 1645. Ce dernier lui offrit une réplique de la coiffe noire. Depuis cette époque, la coiffe noire originale était conservée au monastère de Tsourphou, et le Karmapa emportait la réplique lors de ses déplacements. On ignore laquelle des deux coiffes a été apporté à Rumtek par le 16e Karmapa lors de son exil du Tibet en 1959[1].
La cérémonie de la coiffe noire
Cette cérémonie est unique. Une requête est d’abord réalisée par des moines jouant différents instruments de musique, alors le Karmapa vient et s’assoit sur un trône, saisissant délicatement la coiffe noire, il la porte à sa tête, et récite 108 fois le mantra de Tchenrézi, tout en utilisant un mala en cristal. Le Karmapa peut alors être vu par certaines personnes comme étant Tchenrézi, enseignant par sa seule présence[2],[3],[1].
La coiffe noire aujourd'hui
La coiffe noire originale ou sa réplique a été conservée à Rumtek au Sikkim, qui était la dernière demeure du 16e Karmapa.
Notes et références
- Mick Brown, 2004, The Dance of 17 Lives: The Incredible True Story of Tibet's 17th Karmapa, p. 34. Bloomsbury Publishing, New York and London. (ISBN 1-58234-177-X).
- La fulgurante épopée des Karmapas : entretien avec Francesca Yvonne Caroutch, Interview de Francesca Yvonne Caroutch par Fabrice Midal, septembre 2000
- ISBN 2844540635) Francesca Yvonne Caroutch, La fulgurante épopée des Karmapas, Dervy, 2000, (
Bibliographie
- Lama Kunsang & Marie Aubèle, (2011), L'Odyssée des Karmapas, La grande histoire des lamas à la Coiffe Noire, Ed. Albin Michel. (ISBN 978-2-226-22150-6)
Liens internes
- Coiffe rouge
Liens externes
- (fr) La Coiffe noire, explication sur le symbolisme associé à la Coiffe noire
- (en) Black crown ceremony on Kagyu Asia website
- The Origin of the Vajra Crown By Lama Karma Wangchuk
- (en) Documentary on the Sixteenth Karmapa discusses the origins and purposes of the Black or Vajra Crown artifact and ceremony
- (en) The Black Crown of the Karmapas Explanation of some of the most significant aspects of the Vajra Crown
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