- Cléobuline
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Cléobuline Naissance VIe-Ve siècle
Lindos, GrèceLangue d'écriture grec ancien Genres énigme Cléobuline, ou Cléobulina (grec ancien Κλεοβουλίνη) est une poétesse grecque, née à Lindos, dans l'île de Rhodes.
Sommaire
Biographie
Son père est Cléobule, tyran de Lindos, l'un des Sept Sages. Plutarque la met en scène dans le Banquet des sept sages sous le surnom que lui donne son père Cléobule, Eumétis, « la Prudente », et loue , davantage que ses énigmes, « sa profondeur d'esprit, son sens politique, l'aménité de son caractère, et le talent qu'elle a de rendre plus douce l'autorité de son père et d'inspirer à celui-ci des sentiments plus humains à l'égard du peuple[1],[2] ».
Elle a inspiré à Cratinos l'une de ses comédies, Les Cléobulines.
Œuvre
Cléobuline est connue pour ses énigmes. Aristote définit le genre dans la Poétique : « relier entre elles des choses qui ne peuvent l'être pour énoncer des faits qui existent ; or il n'est pas possible de faire cela par l'alliance des noms, mais il est permis de le faire par métaphore[3]», et donne en exemple une énigme de Cléobuline : « J'ai vu un homme qui, au moyen du feu, avait appliqué l'airain sur la peau d'un autre homme[4]. »
Pour Detienne et Vernant, Cléobuline, par son habileté dans le domaine de l'énigme, est l'équivalent, dans un monde moins inquiétant, de la Sphinx[5].
Références
- Le Banquet des sept sages, 148cd. Plutarque,
- Vocabulaire et mentalité dans les Moralia de Plutarque », Dialogues d'histoire ancienne, année 1977, vol. 3, no 3, pp. 217 et 219. Cécile Panagopoulos, «
- Poétique, 1458a. Aristote,
- La ventouse.
- Marcel Detienne et Jean-Pierre Vernant, Les Ruses de l'intelligence. La métis des Grecs, 1974, Flammarion, coll. « Champs », pp. 291-292.
Voir aussi
Bibliographie
(grc) (fr) Yves Battistini, Poétesses grecques, Imprimerie nationale, « La Salamandre », 1998.
Catégories :- Poétesse
- Poète de la Grèce antique
- Littérature grecque classique
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