- Îlot de la Reine Blanche
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L'îlot de la Reine Blanche est un ensemble de bâtiments situés dans le 13e arrondissement de Paris, proche de la manufacture des Gobelins. Il est de forme triangulaire et inséré entre les rues des Gobelins, Berbier-du-Mets et Gustave-Geffroy. Les bâtiments du XVIe siècle et du XVIIe siècle sont classés monuments historiques.
Sommaire
Origine du site
C'est Marguerite de Provence, veuve de Saint-Louis qui fit construire en 1290, sur le chemin allant de l'Oursine au moulin de Croulebarbe au bord de la Bièvre un manoir où elle se retira jusqu'à sa mort en 1295. Cette résidence est appelé au XIVe siècle hostel de la Reyne Blanche mais l'origine de cette appellation reste indécise, plusieurs Blanches ont pu résider dans cette propriété royale, Blanche de France, fille de Saint Louis et de Marguerite de Provence, Blanche de Navarre veuve de Philippe VI de Valois ou Blanche de Bourgogne, épouse de Charles IV.
Est-ce là que le 28 janvier 1393 à l'occasion d'une réception donnée par Isabeau de Bavière femme de Charles VI se déroula l'épisode connu sous le nom de bal des ardents durant lequel le roi failli périr carbonisé ? Les historiens sont partagés sur ce point. Ce qui est certain c'est qu'en 1404, ce dernier ordonna la destruction de la bâtisse.
Historique des différents bâtiments actuels
Le quartier des bords de Bièvre était, au XVe siècle, occupé par plusieurs familles de teinturiers, notamment les familles Gobelin et Canaye qui firent reconstruire une demeure et des bâtiments industriels sur l'emplacement de l'ancien hostel, le nom de Reine Blanche restant attaché au lieu.
De 1500 à 1535, s'élève un grand corps de logis à tourelles, deux étages avec deux escaliers à vis et deux étages de caves. En 1572, Jean Canaye vend le bâtiment à Michel Charpentier. Plus tard il deviendra une brasserie puis un club de jacobin en 1790. S'agglomèrent autour, au cours des siècles, plusieurs bâtiments à vocation industrielle, une tuilerie, une tannerie, puis, au milieu du XVIIIe siècle, l'ensemble des bâtiments deviennent la propriété d'Antoine Moinerie qui y établit une teinturerie.
En 1906, percement de la rue Gustave-Geffroy et en 1912 le lit de la Bièvre est couvert et canalisé pour devenir la rue Berbier-du-Mets.
En 1980, 1989 et 1995 les différents bâtiments sont classés monuments historiques. De 1999 à 2002, les différents bâtiments parasites du XIXe siècle sont détruits, l'îlot rénové et les bâtiments historiques restaurés. Ils sont ouverts à la visite.
Bibliographie
- Michel Le Moel, Le Mythe de l'hôtel de la Reine Blanche, in Cahiers de la Rotonde, n°11, 1988, p. 49-100, 39 fig. Publication de la Commission du Vieux Paris.
Notes et références
Liens externes
Catégorie :- Monument historique du 13e arrondissement de Paris
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