- Charte du Travail (Régime de Vichy)
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La Charte du Travail, rédigée par le ministre de l'économie nationale René Belin, est promulguée le 4 octobre 1941 par l’État français sous l'occupation allemande. Elle instaure des corporations par branches d'activité, dans le but de favoriser l'entente entre patron et ouvriers, et d'éviter la lutte des classes. Elle crée la Corporation ouvrière, qui devait être le pendant de la Corporation paysanne, et englobe les secteur secondaire et tertiaire. Elle fait suite au discours de Pétain du 1er mars 1941 à Saint-Étienne. Elle permet à l'État de contrôler les corporations (ce qui lui permet de fixer les prix et les salaires), et d'encourager la mise en place de grandes entreprises contrôlées également par l'État.
Pour lutter contre tout désordre, la Charte du Travail dissout les syndicats et interdit la grève tout comme le lock-out par les patrons. Elle décrète, pour la première fois, un salaire minimum vital fixé par l'état.
La charte du travail fait la synthèse entre diverses influences:
- L'Italie fasciste de Mussolini a promulgué une Charte du travail en 1937, mais dans un cadre plus autoritaire et plus favorable aux patrons - La Charte hérite également du catholicisme social, qui le premier a développé le terme de corporation - L'économiste François Perroux se prononce pour une association entre patrons et employés, sur le modèle portugais
Bibliographie
- Jacques Julliard, La Charte du Travail dans Le gouvernement de Vichy 1940-1942 dir. René Rémond, F.N.S.P.-A.Colin, 1972 (Actes du colloque de 1970)
- Nicole Dockès, La Charte du Travail, Mélanges David Calligrammes, 1991.
- Jean-Pierre Le Crom, Syndicats, Nous Voilà ! Vichy et le corporatisme, Éditions de l'Atelier, 1995, (ISBN 2708231235), 410p.
Sources
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