Charles Étienne Conti

Charles Etienne Conti dit Etienne Conti était un homme politique corse. Il est né à Ajaccio le 31 octobre 1812. Il est mort à Paris le 13 février 1872.

Biographie

Il fit une partie de ses études au Lycée de Nîmes où résidait sa tante Angèle Conti-Clément, puis au Collège royal de Tournon.

Il vint étudier le droit à Paris et revint en Corse où il s'établir avocat, s'occupant en même temps de littérature et de politique. Il illustra sa famille par les positions élevées qu'il a occupées.

Elu conseiller général, il combattit vivement le gouvernement de Louis Philippe. Lors de la Révolution de 1848, Crémieux le nomma procureur général à Bastia et deux mois plus tard, il fut élu député de la Corse. Un de ses premiers actes fut de demander, avec son collègue Pietri, l'abrogation de la loi d'exil contre les Bonaparte, mais il n'en vota pas moins le bannissement de la famille d'Orléans. Il vota pendant quelque temps avec la gauche démocratique, puis s'attacha complètement à la fortune du prince Louis Napoléon.

Il ne fut pas réélu à l'Assemblée Législative, la Corse n'ayant plus droit qu'à 5 députés au lieu de 7, mais après le coup d'état de 1851, il fut nommé directeur des Affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice. Dans cette assemblée, il se signala entre autres travaux par un important rapport sur la contrainte par corps. En Décembre 1861, il succéda à Mocquart comme secrétaire de l'Empereur et chef de cabinet de Sa Majesté. Il devient sénateur de l'Empire le 15 Août 1868.

Il fut également conseiller d'Etat et il représenta pendant 30 ans le canton d'Ornano au Conseil général de la Corse pour le canton de Santa Maria Sicche.

Le 4 Septembre 1870, avec les ambassadeurs Nigra et Metternich et le lieutenant de vaisseau Conneau, il accompagna l'Impératrice lorsqu'elle quitta les Tuileries et la rejoignit en Angleterre.

Revenu en France, il fut élu député de la Corse en 1871 sur une profession de foi impérialiste. Le 1er Mars 1871, il s'illustra par le courage dont il a fait preuve à la tribune de l'Assemblée Nationale de Bordeaux en prenant la défense de Napoléon III et de l'Empire, intervention qui détermina le vote de la déchéance.

Il était Grand Officier de la Légion d'honneur.

Sources et références

• Notes biographiques de son neveu Antoine Pugliesi-Conti (1887)
• L'Empire libéral d'Emile Olivier
• Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore [archive]]
• Base Leonore, dossier de Légion d'honneur LH/584/12

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