- Charles Glachant
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Charles Floride Glachant, né le 16 mars 1826 à Paris et décédé le 1er octobre 1889 à Paris, était un professeur agrégé de Lettres, inspecteur général de l’Instruction Publique, directeur de cabinet du ministre Victor Duruy.
Biographie
Fils de Charles Alphonse, négociant à Paris, originaire de Noyelles-en-Chaussée, et de Flore Legavrian[1], Charles Glachant entre à l’Ecole Normale Supérieure de Paris en 1845 avant d’être reçu 4° à l’agrégation de lettres trois ans plus tard[2].
Nommé professeur au lycée de Chaumont puis de Laval en 1849, Glachant est chargé, en septembre 1852, d’un cours de rhétorique au lycée Stanislas, ce qui lui permet, rêve de beaucoup de jeunes enseignants issus de l’ENS, de rejoindre la capitale. Il réussit, deux ans plus tard, à entrer comme professeur adjoint au lycée Louis le Grand avant d’y être promu, en janvier 1857, professeur de 3° classe puis, en décembre 1859, de 2° classe.
Son mariage, en janvier 1863, avec Gabrielle, une des filles de Victor Duruy, lui ouvre les portes des milieux politiques et surtout celle des cabinets ministériels. C’est en effet en juin de la même année que l’historien, à la surprise générale, est distingué par l’empereur Napoléon III pour diriger le ministère de l’instruction publique. Victor Duruy, comme le font beaucoup de ministres de cette époque, choisit, pour composer son équipe, une partie de ses proches. Ainsi, si Anatole, son fils, devient son secrétaire particulier[3], son gendre se voit confier la direction de son cabinet.
Profitant d’une remarquable stabilité - le ministère Duruy sera un des plus long de l’histoire de l’éducation en France – Charles Glachant seconde avec efficacité son énergique et très actif beau-père, non sans laisser une trace profonde dans l’organisation des enseignements, legs que la République prochaine saura habilement faire fructifier[4].
Nommé directeur du personnel par décret ministériel en octobre 1864, Glachant reçoit beaucoup de marques de reconnaissance alors qu’il est en fonctions. Chevalier de la Légion d’Honneur en août 1864, il est nommé inspecteur général en février 1866, charge qu’il retrouve lorsque Victor Duruy est remplacé le 17 juillet 1869 au ministère de l'instruction publique par Maurice Richard[5].
Charles Glachant intervient ensuite régulièrement dans les questions d’enseignement qui agitent la nouvelle République, s’intéressant aux conditions d’alphabétisation du pays, notamment au sein de ses colonies.
Il décède à Paris, en octobre 1889, à l’âge de 63 ans[6].
Notes
- Meung-sur-Loire en 1832, mort à Paris en 1901, industriel, qui fut député du Nord de 1885 à sa mort. Charles Glachant possède par sa mère un cousin germain, Paul Floride Legavrian, né à
- Glachant est de la même promotion qu'Ernest Renan reçu la même année en philosophie.
- Son autre fils, Victor, succédera à Anatole en 1866.
- On compte 56% de la population alphabétisée en 1866 (contre 20% en Italie) et près de 70% à la fin de l’empire.
- Emile Ollivier qui crée pour lui un « ministère des Beaux-Arts » élargi aux lettres et aux sciences, produit du démembrement des administrations de l'Intérieur et de l'Instruction publique, sorte de ministère de la culture avant la lettre. Il quitte ses fonctions en août, remplacé par Jules Brame quelques jours avant l’effondrement du régime. Maurice Richard, nommé en janvier 1870, est l’ami d'
- Charles Glachant a eu deux fils normaliens et agrégés. Victor, reçu en 1886 et Paul, reçu en 1887. Son petit-fils, Roger Glachant, né en 1905, était chartiste et historien archiviste paléographe. Conservateur en chef des archives du ministère des Affaires Etrangères. Il fut l’auteur d'un « Suffren » publié en 1976 et couronné par l'Académie Française.
Sources
- Jean-Charles Geslot, « Victor Duruy », 2009, Septentrion, Paris.
Catégories :- Professeur de lettres
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