Chansonnette

La chansonnette est une petite chanson sur un sujet léger, gracieux ou satirique . Chansonnette se dit surtout par opposition aux airs graves et sérieux. On dit "pousser la chansonnette" qui se rapproche du terme "pousser la rengaine"

Prononciation (Alphabet phonétique international)

• ʃɑ̃.sɔ.nɛt

Synonyme :

• ritournelle

Un auteur de chansonnettes est parfois appelé chansonnier, c'est un auteur de sketches et de chansons satiriques en rapport avec l'actualité, et quelquefois il sert à faire passer un message politique d'une façon amusante. :Voir chansonnier (humoriste)

Chansonniers célèbres du XX^e siècle

• Charlus
• Fernandel
• Mayol
• Boris Vian

Un peu d'histoire

« Le bon roi Dagobert », sous le règne du roi Louis XVI la célèbre chansonnette se met à trotter dans la tête des gens : « Le bon roi Dagobert a mis sa culotte à l'envers... ». On a prétendu à tort qu'elle avait été créée à la cour de Kirchheim, alors que celle-ci date plutôt de la Révolution Française. Cette chansonnette a rendu encore plus célèbre Dagobert Ier que toutes ses actions politiques ou militaires. Autre conséquence de cette chansonnette : elle a rejeté dans l'ombre Dagobert II, qu'on confond avec son grand-père. « Le bon roi Dagobert », a été écrit sur un air de danse dit Fanfare du Cerf et n'a pas pour but de relater une vérité historique mais tient plutôt à se moquer du roi Louis XVI connu lui aussi (tout comme Dagobert) entre autres pour sa personnalité distraite, et de la reine Marie-Antoinette à travers ce roi plus ancien et moins bien connu^[1].

En 1773 François Couperin a composé le 1^er ordre (du Livre I de ses pièces, celui-ci comprend : la Nanette en forme de chansonnette.

Monseigneur Dupanloup, évêque d'Orléans au milieu du XIX^e siècle, a pratiqué le chant grégorien, avant d'être la victime d'une chansonnette anticléricale célèbre. Les anticléricaux de l'époque s'inspirèrent alors de l'évêque d'Orléans pour créer la chansonnette Le Père Dupanloup^[2].

« Le voyage du bonnet rouge » de Salle (1792) - Une chansonnette aux allures farfelues qui pourrait être la première version de «l'Internationale » dans l'esprit universaliste des sans-culotte. Extrait du voyage du bonnet rouge :

En 1803 le compositeur français André Grétry (1741-1813) 1803 compose "6 nouvelles romances", textes d'A. J. Grétry, pour 1 voix, piano ou harpe dont la chansonnette "S’en allant au moulin" ) (source musicologie.org)

À la même période on publie à Bruxelles une grosse quantité de recueils pour chants avec accompagnement de guitare ou de piano dont certains portent comme qualification chansonnette.

En 1830 Jenny Constantini a composé la musique "trois romances et une chansonnette" dédié à Jean-Joseph Jacoto.( Méthode Jacoto ou L'Enseignement universel)

En 1838 la pianiste Gail (Edmée) Sophie (1775-1819) compose Le Diable, chansonnette sur un poème d'Arnault accompagnée au piano, éditions «Collection populaire de Chant», Paris Boboeuf et Cie 1838

Petite anecdote : Félix Mayol débutant au Palais de Cristal vers 1890 et chantant la chansonnette « Fais ta valise » s’entend apostropher dès les premières mesures « Fais ta malle ! ».

Yves Montand dans son répertoire a poussé sa célèbre "La chansonnette" texte co-écrit par Jean Drejac et Philippe-Gérard (de son vrai nom Philippe Bloch), qui signe ici aussi la musique.

Il existe une autre chanson célèbre abordant le même thème "Ma chansonnette" du chanteur guitariste Henri Salvador.

Citations

Béranger (Margot) "À moins de douze couplets, Au diable une chansonnette"

Boileau (Art p. II) "Souvent l'auteur altier de quelque chansonnette Au même instant prend droit de se croire poëte"

Notes

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