- Basilique Sainte-Anne du Congo de Brazzaville
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Basilique Sainte-Anne du Congo Présentation Architecte Roger Erell Date de construction 1943 - 2010 Dimensions 83 m Destination actuelle Culte catholique Géographie Pays République du Congo Localité Brazzaville Coordonnées modifier La basilique Sainte-Anne du Congo est l'un des monuments Brazzaville (capitale de la République du Congo) qui présentent le plus grand intérêt architectural.
C'est dès 1936 que Mgr Biéchy décide, pour faire face à l'afflux de convertis à Poto-Poto, de la création d'un sanctuaire important dans ce quartier de Brazzaville. En 1943 sort de terre un édifice extrêmement novateur dû au talent de l'architecte Roger Erell (1907-1986). celui-ci réalise là une étonnante fusion des apports techniques européens et des apports culturels locaux. Il fait entrer pour la première fois dans un grand chantier colonial, des artistes autochtones, comme Benoit Konongo. Le contexte historique est favorable : Brazzaville qui est la capitale officielle de la France libre, a besoin de symboles forts et visibles. Félix Éboué et Charles de Gaulle sont enthousiastes. L'église Sainte-Anne du Congo, dont le chantier évolue lentement sous la surveillance des pères Moysan et Lecomte, est destinée à être le « sanctuaire souvenir de la France libre ». Mohammed V et l'empereur d'Éthiopie y apportèrent leur contribution.
Le père Leconte est le principal acteur et chef de chantier de l'édification de Sainte-Anne du Congo (ainsi que du stade du football construit en même temps) et de la récolte des fonds nécessaires auprès des paroissiens de métropole. Il engage la jeune reporter Joëlle Danterne afin qu'elle filme et écrive le reportage de cette aventure architecturale et humaine hors du commun. Montré dans les paroisses parisiennes, le film Notre-Dame du Congo rapporte de nombreux dons permettant la poursuite du chantier (son auteur deviendra plus tard l'écrivain Anne Golon, créatrice du personnage d'Angélique, marquise des Anges)
Sur un plan classique en croix latine, Erell conçoit un édifice de vastes proportions (85 m de longueur, transept de 45 m de largeur, 22 m de hauteur sous voûte, flèche de 83 m) utilisant un arc en ogive très aigüe inspiré par les fers de lance du nord du Congo, les cases obus en terre du Tchad et les tunnels de bambous géants du Mayombe. Les tuiles vertes renvoient à la nature généreuse du milieu équatorial ; celles en formes d'écailles de serpent évoquent, telles les gargouilles des cathédrales médiévales, le malin qui reste hors de l'église. L'éclairage intérieur est zénithal, et se fait par l'arrête du toit où les tuiles de céramique sont remplacées par des pales de verre teintées. La superbe tribune qui avance loin dans la nef sans support vertical est ornée d'une balustrade en fer forgé réalisée par un artiste local qui s'est inspîré d'armes pré-coloniales. En 1949, l'église qui deviendra basilique est consacrée avec la Messe des Piroguiers composée pour cette occasion par Mme Barrat-Pepper. Les travaux se poursuivent encore quelques années, mais faute de moyens, la flèche reste inachevée : sa base hâtivement couverte a longtemps formé le clocher. La basilique a été endommagée au cours des guerres civiles des années 1990. D'importants travaux de restauration ont été effectués à la fin des années 2000. La flèche en métal et verre initialement prévue par l'architecte a été mise en place par une entreprise italienne, Errezeta, et pourvue de cloches également réalisées en Italie par la fonderie pontificale Martinelli.
Catégories :- Édifice religieux congolais (RC)
- Basilique
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