- Hôpital Etoc-Demazy
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Hôpital Etoc-Demazy
Entrée de l'hôpitalPrésentation Coordonnées Pays France Ville Le Mans Adresse 10 rue Etoc-Demazy Fondation 1828 Fermeture 2011 Organisation Type Asile psychiatrique Services Service d'urgences non Spécialité(s) psychiatrie modifier L'hôpital Etoc-Demazy est un hôpital psychiatrique historique de la ville du Mans, ouvert en 1828 et aujourd'hui situé dans le quartier Novaxis. Sa fermeture est survenue en 2011 afin d'être rattaché à l'hôpital d'Allonnes, situé dans l'agglomération Mancelle[1]. Les bâtiments possèdent une importance historique pour la ville, une étude fut entreprise par le ministère de la culture pour la base mérimée, puis annulée. L'hôpital Etoc-Demazy fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 2004[2].
Histoire
Le lieu choisi pour l'implantation est celui d'un ancien hôpital pour contagieux fondé en 1584. C'est le docteur Gustave Etoc qui est nommé médecin en chef, il donnera son patronyme à l'hôpital. L'édifice, toujours en activité, est composé de 8 corps de bâtiments.
L'asile est construit d'après un plan-type livré en 1818 par Hippolyte Lebas et basé sur les théories novatrices du docteur toulousain Esquirol. Le bâtiment est l'œuvre de l'architecte Félix Delarue. Le plan suit un axe longitudinal occupé par une cour de circulation qui comprend le bâtiment d'administration et des services. L'axe s'achève enfin par la chapelle. Autour du bâtiment central, sont disposés les différents pavillons des correspondants aux classes de malades. Dès l'origine, les hommes et les femmes sont séparés. Seuls certains bâtiments conservent leurs installations d'origine avec notamment l'aile dite "des agités" comprenant l'historique amphithéâtre de dissection. Les cinq parties inscrites aux monuments historiques sont la chapelle, la conciergerie, le pavillon, la galerie et l'élévation.
L'asile d'aliénés se situe derrière la gare sud. À noter qu'il a été l'un des premiers créés en France. Il fut également l'un des plus gros pensionnats pour aliénés de tout l'Ouest de la France. Dans les heures les plus dures, les pensionnaires pouvaient atteindre le nombre de 1 000. Le seul lien religieux avec l'extérieur fut pendant des années la présence, les soutiens et les fêtes organisées par les sœurs de l'abbaye de Notre-Dame d'Évron. La période la plus difficile de l'hôpital fut l'épidémie de grippe espagnole. Elle décima environ 1/3 de la population durant la 1re Guerre mondiale. 300 morts environ furent décomptés. La seconde fut également meurtrière bien que ce fut la sous-alimentation qui ait majoritairement tuée.
Etoc-Demazy servi de modèle à d'autres hôpitaux de ce genre. L'inconvénient est cependant qu'on a beaucoup tardé à le modifier. L'hôpital d'Allonnes, à l'inverse, a été créé en 1968 et il fut l'un des derniers hôpitaux-village de France. Les deux hôpitaux ont cohabité dans l'agglomération mancelle pendant plus 40 ans.
La délocalisation devient une évidence à la fin du XXe siècle car la promiscuité et le manque de place règnent. Toute extension devient impossible vers novaxis avec l'arrivée du TGV et de la nouvelle zone économique en 1989. Déplacer l'hôpital à Allonnes permettra de compléter le village de rééducation qui existe déjà.
Notes et références
Catégories :- Monument historique classé en 2004
- Hôpital psychiatrique
- Monument historique de la Sarthe
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