- Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels
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La Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels(CCIJP) a pour mission d'attribuer la carte de presse en France conformément à la loi Brachard votée à l'unanimité par le parlement en 1935 suite au rapport Brachard. Elle s'est réunie pour la première fois le 22 mai 1936.
La carte de presse a été créée pour éviter que des journalistes soient influencés dans leur écrits par le fait qu'ils exercent majoritairement leur activité dans un autre métier (publicitaire, avocat, commercial) pour le compte d'une entreprise ne vivant pas de la vente d'un média. Sa détention est la condition nécessaire pour accéder au statut de journaliste professionnel.
Dès ses débuts, la Commission eut à trancher sur le cas des cameramen d'actualité de Pathé Cinéma qui n'étaient pas employés par une entreprise de presse. Après trois ans de débats, elle a décidé que ces cameramen accomplissent bien un travail de nature journalistique[1].
L'ordonnance du 2 mars 1945 a transformé la CCIJP en commission d'épuration, la nouvelle carte de presse n'étant délivrée après s'être assuré que le demandeur ne s'est pas compromis avec la presse de la collaboration, situation d'exception qui dure jusqu'à juin 1946.
La Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels a pour mission de rechercher, pour chaque demande :
- s’il s’agit bien d’une occupation principale et régulière (3 mois consécutifs pour une première demande)
- si celle-ci procure au postulant l’essentiel de ses ressources soit plus de 50%. Lorsque ce chiffre est supérieur à 75%, l'obtention de la carte est automatique, la commission n'ayant pas les moyens d'enquêter pour chacun des 37.000 journalistes recensés en France.
Les fonctions exercées doivent être de nature journalistique et l’employeur être une entreprise de presse (écrite ou audiovisuelle) ou une agence de presse agréée.
La commission est paritaire: y siègent huit représentants des employeurs et huit élus de salariés.
A l'issue des élections de 2009, ouvertes aux 37.000 journalistes, cinq des huit élus étaient du Syndicat national des journalistes, qui a recueilli plus de 49,5% des voix, deux du Syndicat national des journalistes CGT et un de l'Union syndicale des journalistes CFDT.
Fin 2009, la CCIJP a entrepris d'éplucher ses formulaires de demande afin de se doter d'un outil statistique permettant de mieux connaitre la profession des journalistes, qui a connu un fort développement depuis 30 ans.
Références
Sources
Wikimedia Foundation. 2010.