- Barrière des espèces
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Pour la médecine (vétérinaire notamment et pour l'épidémiologie et l'écoépidémiologie, la barrière des espèces est une barrière hypothétique et symbolique interdisant, au moins momentanément, la transmission d'une maladie d'une espèce à une autre appartenant au même genre ou à la même famille.
Dans ce contexte, le franchissement de la barrière des espèces constitue le passage d'une pathologie d'une espèce à une autre jusqu'alors non affectée.
L'hypothèse autrefois couramment admise qu'il existe une véritable barrière d'espèce est de plus en plus discutée. Elle a notamment été mise en cause par Chastel, qui a introduit le concept de réussite émergentielle chez les pathogènes émergents et pour les maladies émergentes Il est possible que dans un contexte de mondialisation des déplacements d'animaux et d'humains, le franchissement de la barrière des espèces soit plus fréquent qu'on ne le pensait autrefois[1].
Ainsi pour C. Chastel, « La prétendue barrière d’espèce, sensée nous protéger des virus issus du monde animal, domestique ou sauvage, apparaît de plus en plus comme un concept » et parmi les pathogènes zoonotiques qui semblent pouvoir assez facilement passer d'espèces animal à l'Homme figurent quelques virus à fort potentiel pandémiques :
- Sida,
- Grippe pandémique, dont virus de la grippe espagnole de 1918-1919)
- SRAS
- Chikungunya[2]
- virus West Nile
et plus localement (par exemple) ;
Certains virus ont été facteurs d'émergences virales à ce jour non réussies (ex : virus H5N1). Les arbovirus, notamment transmis par des tiques ou d'autres invertébrés hématophages s'adaptent très vite aux résistances immunitaires de leurs hôtes, car à la différence des virus à ADN, leurs erreurs de réplication ne sont pas corrigée par une polymérase, ce qui leur offre un taux exceptionnel de mutation (environ 300 fois plus élevé), qui agit à chaque cycle réplicatif en leur permettant d'explorer rapidement de larges possibilité évolutives, tout en permettant à la métapopulation de constamment conserver des génotypes optimaux[3]. Pour cette raison, ils sont également plus aptes à franchir la barrière d'espèces.
Sommaire
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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Bibliographie
Références
- Les 2e assises vétérinaires a skhirat, les 2 et 3 juillet Le dogme de «la barrière d'espèce» paraît de plus en plus en défaut Le contrôle de ces maladies infectieuses nouvelles ou réapparues fait l'objet d'une mobilisation scientifique ; 29/06/2011. LE MATIN ;
- Chastel, C., Le virus chikungunya : son extension récente dans le sud de l'Océan Indien et à l'île de la Réunion (2005-2006). Bull Acad Natl Med, 2005. 189(8): p. 1827-35.
- Saluzzo JF, Vidal P, Gonzales JP. Les virus émergents. IRD Editions. Paris. 2004.
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