- Bato Fou
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Le Bato Fou est une salle de concert française.
Sommaire
Historique du Bato Fou
1989 à 1993 : Origines du projet
L'association Les Jazzomaniaques de l’Océan Indien, structure porteuse du projet « Bato Fou », est née à St Denis en septembre 1989, avec pour objectif de promouvoir la création musicale réunionnaise au sein d'un café-concert appelé le « Ti Bird ».
À raison de 4 à 5 concerts hebdomadaires, ce lieu, le premier du genre, acquit une certaine renommée pour les rencontres entre musiciens réunionnais et artistes de passage dans l'île. Michel Petrucciani, Jacques Higelin, F.F.F., Touré Kunda, Arthur H y côtoyèrent les débuts de Baster, Fenoamby, Ousanousava, Ziskakan ou les premiers groupes malgaches programmés à la Réunion, comme Vahombey ou Varatraz.
Déjà les bases de travail de l'association étaient posées: soutien à la création locale, ouverture sur l'Océan Indien ou programmation d'artistes extérieurs en émergence. Au même moment, l'association obtient le soutien de l'Etat, de la Ville et du Département.
Malgré l'obtention du label « Café Musiques » par le Ministère de la Culture, les énormes difficultés que rencontrèrent la plupart des établissements de loisirs dyonisiens suite aux émeutes du Chaudron en 1991 et 1992 incitèrent les dirigeants de l'association à déplacer le lieu de diffusion à St Pierre, dans les locaux de l'ancien cinéma Alpha.
1995 à 1999 : Structuration du projet
Grâce à l'appui de militants culturels locaux, la municipalité accepta, après quelques travaux de mise aux normes, de mettre cette salle à disposition de l'association, prenant ainsi le nom de Bato Fou en hommage à la chanson du groupe réunionnais Ziskakan.
Avec une équipe et des moyens réduits, l'association démarra en septembre 95 ses activités centrées autour de la diffusion d’artistes locaux (30 dates annuelles) et d’artistes extérieurs de passage, programmés par d’autres organisateurs de spectacles (ODC, festival Kabaréunion…).
L'axe Océan Indien s'articule alors autour d'un projet intitulé « Amandla » rassemblant des musiciens venus de la zone (Madagascar, Comores, Seychelles, Maurice, Afrique du Sud). Très vite, la politique de soutien aux jeunes groupes se met en place avec notamment l'adhésion au projet du Théâtre des Bambous « la Clameur des Bambous » et la création du tremplin « Musikolycée », réservé aux groupes lycéens. La salle commence également à accueillir des répétitions de groupes désirant préparer un nouveau spectacle ou une tournée.
1999 à 2007 : Développement du projet
Dès 1999, le Bato Fou développe une politique de résidences-échanges grâce à un réseau de partenaires dans la zone et ailleurs. Ainsi, des artistes réunionnais s'envolent vers le festival Dounia à Nosy Be (Madagascar), les Transmusicales de Rennes, le Bam Festival (Barcelone), Amsterdam, le FIM (Mayotte), le Festival Culturel des Seychelles ou encore Maurice.
En retour, des artistes issus de ces pays sont reçus au Bato Fou pour des projets de création commune. Ce dispositif va contribuer largement à la réputation de la salle, tant dans l'île auprès des musiciens et des collectivités qu'à l'extérieur. En 1999, le Bato Fou est labellisé « Scène de Musique Actuelle » par la DRAC-Réunion.
L’activité de diffusion musicale se diversifie (chanson française, rock, musiques électroniques…) générant un rajeunissement du public fréquentant le Bato Fou. Parallèlement, l’association Jazzomaniaques s’inscrit progressivement dans une dynamique de mutualisation des moyens et des outils via sa participation au Réso (association de salles de spectacles réunionnaises), à la Fédurok (fédération nationale de lieux de musiques actuelles), ou par ses partenariats avec les Centres Culturels Français de la zone Océan Indien et Afrique Australe.
2009 : Un nouveau projet culturel et artistique pour un nouveau territoire
Plus que simple salle de concert, le Bato Fou s’inscrit progressivement comme futur centre de ressources des musiques actuelles ayant pour but de favoriser l’accompagnement de ces pratiques artistiques (diffusion, répétition, transmission d’une identité, d’un patrimoine, action culturelle, émergence de nouvelles pratiques musicales).
En fin d’année, l’association Jazzomaniaques apprend que la mairie de Saint-Pierre ne souhaite pas renouveler son partenariat, se retrouvant ainsi privée de salle après quinze années de présence sur place. Désireuse de relancer l’activité des trois grands kiosques de Bourg Murat (Plaine des Cafres), la ville de Tampon confie la gestion de l’un deux au Bato Fou dès le 1er janvier 2010. Le site entièrement rénové, pouvant contenir jusqu’à 1500 spectateurs en configuration debout dans une grande salle ronde, devrait accueillir les premiers spectacles courant 2011. En attendant, l’équipe planche sur un nouveau projet culturel et artistique sur ce nouveau territoire. Spectacle vivant, arts numériques et multimédia, création et développement durable devraient être au centre de ce projet. A suivre…
Quelques groupes programmés au Bato Fou
Ez3kiel, Therapy, FFF, Dr Feelgood, la Rue Ketanou, Sepultura, Jaojoby, No One is Innocent, Ben Sharpa, Backstroke Burning Heads, Watcha Clan, Les Ogres de Barback, Tryo, Zong, Lindigo, les Wampas, High Tone...
Voir aussi
Les paroles de la chanson Bato Fou de Ziskakan (http://www.greatsong.net/PAROLES-ZISKAKAN,BATO-FOU,101106198.html)
Lien externe
Catégories :- Salle de concert en France
- Salle de spectacle réunionnaise
- Plaine des Cafres
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