- Badí‘
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Badí‘ (arabe : ﺑﺪﻳﻊ) (1852 – 1869), est le titre de Mírzá Áqá Buzurg-i-Nishapuri, aussi connu par son titre de Fierté des Martyres. Il était fils de `Abdu'l-Majid-i-Nishapuri, un disciple du Báb et de Bahá'u'lláh.
Badí‘ est particulièrement connu pour avoir été à dix-sept ans le porteur d'une tablette de Bahá'u'lláh adressée à Nasiri'd-Din Shah, ce pour quoi il fut torturé puis exécuté. Le Calendrier Bahá'í, connu sous le nom de Calendrier Badí‘, fut nommé en son honneur[1].
Il est aussi l'un des plus éminents Apôtres de Bahá'u'lláh.
Le Kitáb-i-Badí‘, un livre révélé par Bahá'u'lláh, n'est pas lié au sujet de cet article.
Voyages
Bien que de père Bahá'í, Badí‘ ne fut pas initialement attiré par la nouvelle religion[2]. Enfant, il était indiscipliné et rebelle, et son père le qualifiait de "désespoir de la famille"[1]. C'est à l'occasion d'une rencontre avec Nabíl-i-A`zam que Badí‘ entendit réciter un poème de Bahá'u'lláh, qui d'émotion lui mit les larmes aux yeux. Après avoir terminé ses études, il abandonna ce qu'il possédait et s'en alla pour Baghdad, où un nombre important de Bahá'ís subissaient des persécutions orchestrées par le clergé chiite. Il se mit finalement en route pour la ville-prison de St-Jean-d'Acre, alors dans l'empire ottoman, et où Bahá'u'lláh était emprisonné. Il parcourut tous ses trajets à pied[2].
Pour ne pas attirer l'attention des gardes qui interdisaient l'accès d'Acre aux Bahá'ís, Badí‘ s'habilla en porteur d'eau. Il se dirigea ensuite vers une mosquée où il reconnut `Abdu'l-Bahá, à qui il remit un mot. Badí‘ rencontra ensuite Bahá'u'lláh par deux fois, et il fut désigné pour porter la Tablette au Sultan, adressée à Nasiri'd-Din Shah. Il reçut la tablette à Haïfa afin de ne pas se faire prendre par les autorités ottomanes. Il entreprit par la suite un voyage à pied d'Acre à Téhéran qui allait durer quatre mois. On raconte qu'au long du trajet, Badí‘ était emprunt de joie, de rire, de reconnaissance et de patience, passant par une centaine d'endroits, puis, quittant la route, il se tournait vers Acre, se prosternait et disait: « Ô Dieu, ce que tu m'as conféré du fait de Ta bonté, ne le reprends pas du fait de Ta justice; fortifie moi plutôt, afin que je puis le préserver »[1],[2].
Références
- Áqá Buzurg (Badí') the Pride of the Martyrs, 2001
- (en) A. Taherzadeh, The Revelation of Bahá'u'lláh, Volume 3: `Akka, The Early Years 1868-77, Oxford, UK, George Ronald, 1984 (ISBN 978-0-85398-144-2), p. 176–187
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