- Baronnie de Château-Gontier
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La baronnie de Château-Gontier est une ancienne baronnie médiévale.
Elle offre cette particularité historiquement intéressante que sa limite nord était comme indécise entre le Maine et l'Anjou. L'autorité civile et féodale du comte d'Anjou avait empiété par droit de conquête sur le territoire manceau, avant le XIe siècle, mais à une époque où les paroisses étaient déjà constituées. Aussi l'évêque du Mans avait-il maintenu sa juridiction sur l'étendue de son diocèse. C'est ainsi, du moins, que l'abbé Angot croit devoir comprendre et expliquer ce phénomène anormal.
Sommaire
Territoire
Ce territoire mixte, angevin au civil, manceau au point de vue religieux, comprenait : le ressort de Cossé, Cosmes, Saint-Gault, Quelaines, Origné, Villiers, Ruillé, Fromentières, Houssay, Saint-Sulpice, Froid-Fonds, Longuefuye, Gennes, Saint-Aignan-de-Gennes, sans compter des droits sur Entrammes et sur Bouère dans la baronnie de Laval. Outre ces paroisses mixtes, la baronnie comprenait : Azé, Châtelain, Coudray, Bierné, Argenton, Daon, Saint-Michel-de-Feins, Saint-Laurent-des-Mortiers, sur la rive gauche de la Mayenne, et, sur la rive droite : outre celles déjà désignées, les paroisses de Marigné-Peuton, Loigné, Laigné, Bazouges, Saint-Fort, Ampoigné, Chemazé ; et dans les limites actuelles de Maine-et-Loire : l'Hôtellerie-de-Flée, Saint-Sauveur, Brissarthe, Chanteussé, Aviré, Saint-Martin-du-Bois, Querré, la Jaille-Yvon, et peut-être Segré où les seigneurs de Château-Gontier eurent des droits dès l'origine féodale et au XIIIe siècle, appartenaient aussi à la baronnie.
Les seigneurs de Château-Gontier ne se réservèrent pas dans le territoire qui leur était inféodé des châtellenies où ils pussent élever des forteresses qui fussent leur domaine et leur servissent de défense pour le reste de leur baronnie, comme le firent les seigneurs de Laval et de Mayenne. Ils se contentèrent de la possession utile des forêts de Valle et de Flée, d'une partie de la forêt de Bouère, et de redevances sur les fiefs inféodés par eux.
Le site où fut édifié le chef-lieu, au centre du territoire concédé, possédait antérieurement deux établissements religieux : un monastère à Azé signalé dès le VIe siècle par Grégoire de Tours, et la Curtis Basilica mentionnée au Xe siècle, qui semblent indiquer sur ce point du cours de la Mayenne un passage fréquenté. Une voie de Château-Gontier à Châtelain est mentionnée très anciennement. Saint-Denis-d'Anjou était affecté depuis longtemps à la cathédrale d'Angers. Le prieuré de Saint-Jean-Baptiste de Château-Gontier avait été attribué à Saint-Aubin d'Angers par Foulque Nerra, et celui de Ménil à l'abbaye de Vendôme par Geoffroy Martel. Aucune abbaye ne se fonda dans les limites de la baronnie, mais les barons s'intéressèrent aux fondations de la Roë et de Bellebranche.
Famille
Article détaillé : Famille de Château-Gontier.Notes et références
Voir aussi
Source
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