- Architecture scolaire
-
L'apparition de l'architecture scolaire à proprement parler est relativement récente et date du milieu du XIXe siècle. Jusqu'alors, la plupart des constructions s'intégraient le plus souvent dans des bâtiments confessionnels, sans avoir été construits spécialement pour la fonction éducative.
Sommaire
Antiquité
Occident
Moyen Âge occidental et Temps modernes
Époque contemporaine
En 1832, l'architecte Auguste Bouillon réalise des plans d'écoles primaires ; c'est le premier recueil d'architecture scolaire en France. Si, dans ce pays, la loi Guizot en 1833 et les lois Falloux et Duruy, respectivement en 1850 et 1867, démocratisent l'éducation primaire pour les garçons et les filles, la plupart des locaux servant de classes sont souvent des locaux déjà construits pour d'autres commodités. À partir de 1871, des plans types sont dessinés par César Pompée et distribué aux administrations territoriales, dans une volonté de standardisation de l'architecture scolaire. À partir de 1870, Félix Narjoux écrit plusieurs ouvrages sur cette architecture. Des normes de constructions pour l'architecture scolaire sont définies en 1885, ainsi qu'en 1897 pour le mobilier et le matériel d'enseignement par l'application de la loi Goblet[1].
Durant les décennies 1950 et 1960, l'architecture scolaire est marquée par l'industrialisation due à l'explosion des effectifs et aux besoins de reconstructions. En dix ans, 74 000 classes élémentaires et maternelles sont construites en France, quand une école a généralement, à cette époque, entre 15 et 22 classes. Les classes sont construites sur un seul schéma, les fenêtres à gauche et le couloir central de 1,75 m à droite. Cette unité de 1,75 m sert de trame à l'ensemble du bâtiment y compris pour son apparence extérieure, une classe représentant cinq trames sur quatre[1].
Écoles ouvertes
Dans les années 1960 et 1970, les pouvoirs organisateurs d'écoles des États-Unis et de divers pays européens comme la Belgique ou la France appliquent une conception architecturale née en Angleterre et censée être en adéquation avec une pédagogie nouvelle, basée sur le développement personnel de l'élève. On construit ainsi des « écoles ouvertes » (dites couramment en Communauté française de Belgique les « écoles de l'an 2000 ») dont les classes ouvrant sur une agora sont dépourvues de murs ou de portes, ou sont clôturées d'un seul mur et de parois vitrées ouvrant sur le monde extérieur. Certaines écoles gardent des lieux où s'isoler, d'autres sont construites sans aucun mur intérieur — hormis pour les sanitaires — ce qui se révèle très perturbant, surtout si le corps enseignant garde une pédagogie traditionnelle. Dans certains cas, comme à l'école fondamentale de Hermalle-sous-Huy, la construction ultérieure de cloisons ou murs vitrés va refermer l'aire ouverte en salles de cours traditionnelles.
Orient
Notes et références
- Yves Legay, Une approche historique de la construction scolaire en France depuis le 19ème siècle, Centre national de documentation pédagogique d'Aquitaine, 2006.
Bibliographie
- Marie-Claude Derouet-Besson, « Architecture et éducation : convergences et divergences des conjonctures politique et scientifique », Revue française de pédagogie, vol. 115, n° 115, 1996. Consulté le 22 octobre 2010.
- Marie-Claude Derouet-Besson, Les murs de l'école. Éléments de réflexion sur l'espace scolaire, Métailié, Paris, 1998, 322 p. (ISBN 2-86424-292-3), en ligne.
- Anne-Marie Châtelet et Marc Le Cœur, « L'architecture scolaire : essai d'historiographie internationale », INRP, Paris, 2005, 306 p.
- Yves Legay, Une approche historique de la construction scolaire en France depuis le 19ème siècle, Centre national de documentation pédagogique d'Aquitaine, 2006.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « L'architecture scolaire : histoire de la construction des écoles à Strasbourg » (article de Clément Keller sur le site du CRDP d'Alsace, 2006)
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
- Portail des écoles
Catégories :- École
- Architecture par fonction
Wikimedia Foundation. 2010.