- Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon
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L’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon est une institution intellectuelle lyonnaise créée en 1700.
Sommaire
Anciennes tentatives et fondation
Lyon ne possède pas d'université, et à plusieurs reprises, voit ses autorités essayer de développer un lieu de culture dans leur ville. La précédente tentative la plus notable est un groupe nommé Athenaeum Lugdunense restitutum au XVIe, qui a cependant fait long feu[1].
Les fondateurs sont sept Lyonnais qui souhaitaient se réunir pour disserter des sciences et des lettres :
- Claude Brossette, avocat et échevin lyonnais, administrateur de l’Hôtel-Dieu ;
- Laurent Dugas, président de la Cour des Monnaies ;
- Camille Falconnet, futur médecin consultant de Louis XIV et membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres ;
- Monsieur de Serre ;
- Louis de Puget ;
- Monsieur de Saint-Bonnet ;
- Monsieur Fellon.
Vie sous l'ancien régime
En 1704, de nouvelles personnalités prennent part aux réunions : Charles Cheynet (ou Cheinet), président de la Cour des Monnaies, Dominique de Colonia, Nicolas Mahudel et Pierre Aubert.
En 1713, d’autres Lyonnais, conduits par Jean-Pierre Christin, créent une académie qui deviendra la « Société royale des beaux-arts ».
En 1717, l’archevêque François Paul de Neufville de Villeroy met une salle de son palais, proche de la cathédrale St Jean, à la disposition de l’académie. Tout au long du XVIIIe siècle, de nombreuses personnalités, comme l'abbé Pernetti, et plus tard le jeune Nicolas François de Neufchâteau rejoignent l'académie.
Vie à l'époque contemporaine
Comme toutes les autres sociétés savantes, l’Académie sera dissoute en 1793 et renaîtra en 1800, par la volonté du préfet Verninac de Saint-Maur, sous le nom d’« Athénée », avant de reprendre son titre dès 1802.
Elle sera reconnue d’utilité publique par ordonnance royale en 1839, puis par décret le 27 juillet 1867.
L’Académie des sciences belles-lettres et arts de Lyon est membre de la Conférence nationale des académies des sciences, lettres et arts, qui, sous l’égide de l’Institut de France, regroupe vingt-huit académies provinciales.
Elle donne régulièrement au Palais St Jean de Lyon des conférences auxquelles le public peut assister, en compagnie des académiciens, et décerne des prix pour lesquels un seul candidat est primé, mais l'académie peut décerner, en outre, une ou deux mentions d'estime. Les prix sont proclamés au cours d'une des dernières séances publiques précédant les vacances d'été, c'est-à-dire fin juin. Les candidats ayant obtenu un prix ou une mention sont informés personnellement par l'académie et invités à la séance de proclamation. Les prix et mentions sont ensuite publiés dans la presse lyonnaise.
Matières enseignées
L’académie est spécialisée dans l’enseignement des matières : archéologie, arts, histoire de l’art, histoire générale, sciences et littérature. Elle publie annuellement les Mémoires de l’Académie des sciences, les belles-lettres et arts de Lyon et toute une série de publications thématiques.
Sources et bibliographie
- Comité des travaux historiques et scientifiques
- Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup, Bruno Thévenan, Dictionnaire historique de Lyon, Stéphane Bachès, 2009, Lyon, p.20 , (ISBN 2-915266-65-8)
Références
- Dictionnaire Historique de Lyon, p.20
Liens externes
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