- Académie nationale de Metz
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L’Académie nationale de Metz est une société savante ayant son siège à Metz, au 20 en Nexirue.
Sommaire
Historique
La Société d’étude des sciences et des arts de la ville de Metz est créée en avril 1757[1]. Elle se donne pour fondateur et protecteur le maréchal-duc de Belle-Isle en 1759[2]. Officialisée par lettres patentes de Louis XV en juillet 1760, elle existe sous le nom Société royale des sciences et des arts jusqu’en août 1793, date à laquelle elle est supprimée par la Convention comme toutes ses semblables . Elle compta parmi ses membres les Pierre Louis et Charles de Lacretelle, Pierre-Louis Roederer, Antoine Parmentier, Maximilien de Robespierre. Ses concours ont un grand impact ; en seront lauréats Robespierre en 1784, l’abbé Grégoire en 1787[2].
Elle est reconstituée en 1819 sous le nom de Société des amis des lettres, sciences et arts et commence à publier des comptes rendus de travaux.
En 1823 apparait la tradition de la séance publique annuelle au cours de laquelle sont attribués des prix littéraires, artistiques et scientifiques, ainsi que des prix de mérite. Le bilan des travaux annuels est présenté au public pendant cette cérémonie se déroulant dans les salons de l’hôtel de Ville. L’Académie institue en 1826 des cours industriels publics gratuits pour la promotion des ouvriers[2].
Une ordonnance du 5 septembre 1828 de Charles X la reconnait d’utilité publique et elle prend l’appellation d’Académie royale. La série des Mémoires commence cette année-là avec une périodicité irrégulière.
Sa vocation s’affirme plus scientifique que littéraire en raison de la présence à Metz de l’hôpital amphithéâtre d’instruction militaire et de l’École d’application de l’artillerie et du génie. Le mathématicien Jean-Victor Poncelet est un de ses membres les plus illustres[2].
L’Académie royale devient puis Académie impériale[Quand ?] puis Académie nationale[Quand ?].
Suite à l’annexion de 1870, l’Académie se replie sur elle-même, restant française par l’esprit et le cœur. La séance publique est supprimée, les travaux des séances privées sont présentés et publiés en français. Contrainte de se saborder en juillet 1914, l’Académie renaît en 1919 pour connaître une nouvelle éclipse durant la seconde annexion allemande de 1940-1944, un de ses présidents meurt à Dachau[2].
Activités
L'Académie nationale de Metz prépare et publie chaque année, depuis 1970, un volume de la Bibliographie lorraine, qui recense toutes les productions écrites concernant la Lorraine depuis l’invention de l’imprimerie.
Elle comptait en 2001 : 36 membres titulaires, 32 membres associés libres, des membres correspondants, des membres d’honneur et des membres honoraires tous choisis par cooptation. Le préfet de la région Lorraine est statutairement président d’honneur de l’Académie, en sa qualité de successeur du gouverneur de Belle-Isle[1].
Ses archives antérieures à la Révolution française sont déposées à la bibliothèque municipale de Metz. Quelques archives sont déposées aux Archives municipales de Metz.
L’Académie possède une riche bibliothèque qui accueille sur rendez-vous étudiants et chercheurs.
Membres actuels
Anciens membres
Pierre Louis de Lacretelle, Charles de Lacretelle, Pierre-Louis Roederer, Jean-Julien Barbé, Henri Jeandelize, Élie Fleur, Robert Weil (1912-1992)
Membres d'honneur
Antoine Parmentier, Maximilien de Robespierre, Robert Schuman, Maurice Genevoix
Associés-correspondants célèbres
Notes et références
- Journées européennes du patrimoine 19 et 20 septembre 2009 — 18. Académie nationale de Metz, dans Metz Magazine, hors série no 3, 2009, p. 6.
- Histoire de l’Académie nationale de Metz sur le blog de l’Académie
Lien externe
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