- Abakuá
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Abakua ou Abakuá est une fraternité masculine afro-cubaine à rites initiatiques, c'est-à-dire une société secrète, liée aux associations de la région de la Cross River, au sud-est du Nigeria et au sud-ouest du Cameroun. Également appelés Ekpe, Ngbe, ou Ugbe dans les groupes plurilingues de la région, ces groupes fermés ont tous pour emblème le léopard, preuve de prouesse virile au combat et d'autorité politique dans leurs communautés. Le terme de Ñáñigo est aussi utilisé pour les membres de ces organisations.
Sommaire
Origines
Le terme du créole cubain Abakuá semble provenir de la zone Abakpa dans le sud-est du Nigeria, où la société secrète est active. Les premières sociétés semblables sont créées à Regla et La Havane, en 1836[1], zone qui reste celle des principales implantations Abakuá, notamment le district de Guanabacoa à l'est de La Havane, et à Matanzas. Lorsque Abakuá finit par admettre des membres Européens, cela provoque de nombreux oppositions au sein de la société.
Le système de croyances et de rites Abakuá dérive de ceux des Igbo, des Efik, Efut, et des Ibibio ; les esprits sont censés vivre dans la forêt. Ekpe et ses synonymes sont autant de noms de divinités forestières et de société secrètes.
Membres et loyauté
Les membres de ces sociétés sont appelés nanigos, terme qui sert autrement à désigner des danseurs de rue. Les nanigos, aussi appelés diablitos, sont bien connus du reste de la population cubaine pour leur participation au carnaval le jour des trois rois, où ils dansent dans les rues en portant leur tenue de cérémonie : une robe en damier multicolore, avec un chapeau conique orné de glands[2]. Au départ, les Abakua acceptaient uniquement des noirs ; à partir de la fin du XIXe siècle, les règlements d'admission sont libéralisées et autorisent l'admission de mulâtres et de blancs[2].
Les serments de loyauté aux objets sacrés de la société Abakua, à ses membres et les connaissances acquises au cours des rites secrets créent un pacte à vie et une relation de type familial entre les membres. Mais les devoirs d'un membre Abakua envers ses frères rituels dépassent parfois les engagements d'amitié ; on entend souvent l'expression, "l'Amitié est une chose et l'Abakua une autre"[3]. Un des serments faits durant l'initiation est celui de jamais révéler les secrets aux non-membres, ce qui a rendu ces sociétés hermétiques pendant plus de 160 ans[4].
Culture et pratiques
Outre ses activités comme société d'assistance mutuelle, l'Abakua
performs rituals and ceremonies, also called plantes, full of theatricality and drama which consists of drumming, dancing, and chanting activities using the secret Abakua language. Knowledge of the chants are restricted to members of the Abakua but Cuban scholars have long thought that the Abakua expresses their cultural history through their ceremonies[5]. Other ceremonies such as initiations and funerals, are secret and take place in the sacred room of the Abakua temple, called the famba[6].
Notes et références
- Miller, Ivor. “A Secret Society Goes Public: The Relationship Between Abakua and Cuban Popular Culture.” African Studies Review 43.1 (2000): 161.
- Velez, Teresa Maria. Drumming for the Gods: The Life and Times of Felipe Garcia Villamil, Santero, Palero, and Abakua. Philadelphia: Temple University Press, 2000: 17.
- Miller, Ivor. “A Secret Society Goes Public: The Relationship Between Abakua and Cuban Popular Culture.” African Studies Review 43.1 (2000): 164.
- Velez, Teresa Maria. Drumming for the Gods: The Life and Times of Felipe Garcia Villamil, Santero, Palero, and Abakua. Philadelphia: Temple University Press, 2000: 23.
- Miller, Ivor. “Cuban Abakuá Chants: Examining New Linguistic and Historical Evidence for the African Diaspora.” African Studies Review 48.1 (2005): 27.
- Velez, Teresa Maria. Drumming for the Gods: The Life and Times of Felipe Garcia Villamil, Santero, Palero, and Abakua. Philadelphia: Temple University Press, 2000: 18.
Voir aussi
- Egbo
- Afro-cubains
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