- Banque du Peuple
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La Banque du Peuple est fondée à Montréal en 1835 par Jacob Witt et la famille Viger. Il s'agit de la première banque canadienne-française à voir le jour.
La clientèle de la banque était essentiellement francophone et c’était un exemple de réussite des Canadiens d’expression française dans le monde de la finance géré à l'époque par des Anglais et des Écossais. Elle connut en effet une croissance très forte à partir de la fin des années 1840.
En 1895, la banque suspend ses activités et ferme ses portes. Le caissier J. S. Bousquet s’enfuit vers les États-Unis. En effet, il a d’abord démissionné, mais c’est après avoir entrepris son voyage qu’on lui reproche d’avoir consenti des prêts non garantis. Au total, la valeur de ces crédits est de 1 500 000 dollars, l’équivalence de cent millions ou plus en dollars d’aujourd’hui. Quand la nouvelle est connue, les clients se ruent sur la banque en essayant de retirer leurs économies. La Banque s’effondre en trois jours.
À la suite de la fermeture de la banque en 1895, plusieurs entreprises canadiennes-françaises seront entraînées dans sa chute. De longues batailles juridiques et politiques suivent. Finalement, la banque remet 75 % de la valeur des dépôts aux épargnants.
Autres informations
Selon certaines rumeurs, ce sont les fonds de la Banque du Peuple qui servent à financer la Rébellion des Patriotes en 1837-1838. Toutefois, cette affirmation a toujours été niée par les directeurs de la banque et en fait on n'a jamais pu prouver hors de tout doute que la Banque du Peuple ait financé les soulèvements[1].
Notes et références
Catégories :- Banque canadienne
- Histoire du Canada
- Entreprise québécoise du secteur financier
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