- Îles Spratley
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Îles Spratleys
Les Îles des Spratleys sont un archipel de petites îles coralliennes inhabitées situés en Mer de Chine méridionale. Elles sont souvent nommées également sous l'orthographe de Spratlys.
Sommaire
Géographie
- Coordonnées géographiques :
- Superficie : environ 5 km²
- Longueur des côtes : 926 km
- Point culminant : 4 m d'altitude
Aussi nommées îles Nansha' par les Chinois (南沙群島), en pinyin : nānshāqúndāo, Quần đảo Trường Sa' par le Vietnam, et en filipino : Kalayaan. Elles se situent approximativement aux deux tiers de la distance séparant le Viêt Nam des Philippines et sont constituées d'une centaine d'îlots coralliens inhabités et de récifs répartis sur une zone de 500 km de long sur 400 de large.
Aucune terre n'est cultivable, et aucune n'abrite d'habitants indigènes. On estime toutefois qu'environ une vingtaine d'îles peuvent suffire à nourrir une population minime, dont la principale île, Itu Aba. Les ressources sont la pêche, le guano. Il n'existe aucun port, mais il y a quatre aérodromes.
Histoire
L'exercice de la souveraineté au nom d'un Etat sur les îles des Spratleys a été initialement fait par le royaume du Champa. Au XIIIe siècle, les anciennes cartes vietnamiennes et les "Phủ Biên Tạp Lục" (Chronique des frontières) mentionnent les "Bãi Cát Vàng" (Bancs de sable doré) et les cartes et chroniques chinoises, les "Qianli Changsha" (千里長沙 : Cent Li de bancs de sable) ou les "Wanli Shitang" (萬里石塘 : Mille Li de hauts-fonds et tourbillons) : aujourd'hui, les deux pays affirment qu'il s'agit des Spratleys et que, par conséquent, ils sont le successeur du Champa en l'exercice de la souveraineté sur ces îles inhabitées.
Le Japon occupe les îles pendant la Deuxième guerre mondiale et y installé une base sous-marine. Après la défaite japonaise, les troupes chinoises ont été chargées par les Alliés en 1946 d'y venir pour désarmer les militaires japonais. Le Japon a entièrement renoncé à la revendication sur ces îles en 1951, tandis que la Chine les considère comme faisant partie de son territoire. Elle n'occupe toutefois que sept îles sur plus d'une trentaine. Il s'agit alors de la Chine nationaliste dirigée par Tchang Kaï-Chek.
Après la décolonisation française, le gouvernement du Vietnam du Sud (République du Vietnam) et, depuis 1975, celui de la République socialiste du Vietnam continuent à revendiquer la souveraineté sur l'ensemble de ces îles, mais ne sont physiquement présents que sur 21 îles.
En 1978 et 1988, la Chine communiste a recouru à la force pour enlever certaines de ces îles aux Vietnamiens et aux nationalistes : elle occupe à présent neuf îles (un seul îlot est encore occupé par Taïwan, mais c'est Itu Aba, le point culminant de l'archipel).
Les Spratleys sont aussi partiellement revendiquées par la Malaisie (qui occupe trois îles), les Philippines (qui en occupent cinq) et le sultanat de Brunei (qui en occupe deux)[1].
Population sur les Spratley
Les îles n'ont pas d'eau douce et sont par conséquent inhabitables : selon le droit maritime international, elles sont considérées comme des écueils et non des îles, et à ce titre, les revendications de souveraineté sur les parties émergées ne peuvent pas s'appliquer aux eaux territoriales. Selon la limite des 200 milles marins, le quart ouest de l'archipel se trouve dans les eaux territoriales vietnamiennes, le quart sud dans les eaux malaises et bruneïennes, le quart est dans les eaux philippines, le quart nord dans les eaux internationales. Or chacun des pays riverains de la Mer de Chine méridionale revendique l'ensemble de l'archipel et les eaux afférentes, et refuse tout plan de partage. La situation est donc particulièrement complexe et tendue, et c'est pourquoi pas moins de six États y ont placé des garnisons : environ 1500 Vietnamiens, 450 Chinois, une centaine de Malaisiens, une vingtaine de Bruneïens et une centaine de Philippins. Tous sont ravitaillés à partir du continent. Sur le terrain, un statu-quo s'est établi et chacun campe sur ses positions. Cet intérêt partagé est expliqué par la possibilité de gisements de pétrole et la position des îles sur la route maritime très fréquentée qui mène au Japon et à la Chine.
Lien interne
Conflit territorial en mer de Chine méridionale
Notes
- ↑ Source : National Geographic Maps
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