Îles Alor

Kabupaten d’Alor
Administration
Pays	Indonésie
Type	kabupaten
Province	Nusa Tenggara oriental
chef-lieu	Kalabahi
Géographie
Superficie	2 864,6 km²
Démographie
Population	177 009 hab. (2006)
Densité	61,8 hab./km²

Alor, située à environ 65 kilomètres de Timor, est le nom d'un archipel qui constitue la partie la plus orientale des Petites îles de la Sonde. On voit la côte du Timor oriental depuis la plage de Kolana dans l'est de l'île d'Alor proprement dite. L'archipel consiste en 15 îles, dont les plus grandes sont, outre Alor, Pantar, Pura, Ternate (à ne pas confondre avec l'île du même nom dans les Moluques), Treweng, Buaya, Kangge et Kepa.

La population de l'archipel est de 168 000 habitants. La majorité (75 %) est de religion protestante, le reste étant essentiellement musulman, à part quelques villages catholiques. Comme partout ailleurs en Indonésie, les croyances et pratiques traditionnelles sont encore très présentes.

Alor est un des 14 kabupaten (département) de la province de Nusa Tenggara oriental. Son chef-lieu est Kalabahi, seule ville de l'archipel, qui a une population de 60 000 habitants. Elle est située dans l'île d'Alor.

8°15′S 124°45′E / -8.25, 124.75

Sommaire 1 Population 2 Economie 3 L'île d'Alor 4 Pantar 5 Les mystérieux moko 6 Liens externes

Population

L'archipel d'Alor présente une remarquable diversité linguistique. On y distingue 14 langues différentes. La plupart appartient à la famille des langues papoues, sauf celle parlée language par quelques communautés de pêcheurs, qu'on appelle bahasa Alor ou bahasa Lamaholot, une langue de la famille austronésienne apparentée à celles parlées dans l'est de l'île de Flores.

Les habitants d'Alor et Pantar parlent des langues qui appartiennent à la famille dite "trans-Nouvelle Guinée" des langues papoues.

Les langues papoues de Timor appartiennent à cette même famille.

Economie

L'économie de l'archipel est dominée par une agriculture traditionnelle de subsistance dont les produits sont essentiellement destinés à l'auto-consommation. Toutefois, le gouvernement local s'efforce d'améliorer les infrastructures et l'agriculture, notamment par l'introduction de nouvelles cultures. Un exemple de réussite est le village d'Apui, qui produit une vanille de grande qualité. D'autres produits d'Alor, comme le curcuma (ou "safran des Indes"), le tamarin, l'algue, le bois de santal, le girofle, commencent à être vendus dans toute l'Indonésie. Alor produit aussi des perles.

L'île d'Alor

Avec une superficie de 2 800 km², l'île d'Alor est la plus grande de l'archipel.

Alor est une île d'origine volcanique au relief tourmenté. La seule région plate est aux alentours de Kalabahi, raison pour laquelle les Hollandais y ont établi la capitale et le port principal de l'archipel en 1911.

L'archipel d'Alor offre parmi les plus beaux sites de snorkelling et de plongée d'Indonésie. On se rend à Alor par avion depuis Kupang, Denpasar et Surabaya avec la compagnie Trigana Air. Le code AITA de l'aéroport d'Alor est ARD).

Pantar

Pantar est la deuxième de l'archipel d'Alor en taille, après Alor proprement dite. Elle est située à l'ouest de cette dernière, et à l'est de l'archipel de Solor. A 72 km au sud se trouve l'île de Timor. Pantar est longue de 50 km du nord au sud et large de 11 à 29 km d 'ouest en est. Sa superficie est de 728 km².

L'île est plutôt plate, à l'exception d'une partie montagneuse dans le sud-est, où se trouve le volcan Sirung qui, à 900 m, est le point culminant de l'île. Le climat est sec, avec une saison des pluies abondante.

Les principales villes sont Baranusa et Kabir. L'économie repose sur une agriculture de subsistance à base de riz, de maïs, de coton et de noix de coco. On trouve également de l'élevage et de la pêche en eaux profondes. Parmi les autres activité, on trouve la production de batik, la sculpture sur bois et la fabrication d'instruments de musique.

Les mystérieux moko

On trouve des tambours de bronze dans plusieurs îles de l'Indonésie. Mais on n'en trouve nulle part ailleurs autant qu'à Alor, où on les appelle moko. Ces tambours en forme de sablier ont une grande valeur et importance rituelle pour les habitants d'Alor. Autrefois, on les échangeait contre des têtes humaines. On les utilisait aussi pour les mariages.

De nos jours, ils restent indispendables pour le versement de la belis ou dot. Une famille peut consacrer une vie entière à rassembler l'argent pour payer un moko. La qualité et le nombre de moko demandés pour une épouse dépend du statut social de sa famille. La famille de la mariée, de son côté, cherchera à savoir combien de moko possède la famille du marié.

On pense que les moko proviennent de la culture Dong Son du nord du Viêt Nam. La tradition d'Alor veut qu'ils viennent de la terre, d'où le nom de moko tanah ou "moko de terre".

Aux alentours de 1900, d'astucieux marchands bugis et chinois se sont mis à fabriquer des centaines de moko neufs. Une enquête menée par le gouvernement colonial des Indes néerlandaises en 1911 a dénombré quelques 200 000 moko dans l'archipel, répartis en 20 types. Malheureusement, ce même gouvernement en a considérablement réduit le nombre pour le remplacer par sa propre monnaie comme moyen de monnaie, et en a broyé beaucoup.

On n'a pas encore expliqué pourquoi et comment autant de tambours sont arrivés dans l'archipel d'Alor. On pense que des bateaux marchands en route pour les îles aux épices des Moluques ou le santal de Timor venaient jeter l'ancre à Alor pour se ravitailler. Mais à ce jour, rien n'est encore venu étayer cette théorie.

On trouve une belle collection de moko au musée des Moko à Kalabahi.

Liens externes

http://www.alor-island.com/english/englishframe.htm

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