- Étienne Lancereaux
-
Etienne Lancereaux, docteur en médecine, président de l'académie de médecine, né à Brécy-Brières en 1829, décédé à Paris en 1910, est un des grandes personnalités du monde médical du XIXe siècle. Il épousa Amanda Véron-Clozier puis, veuf, Elisabeth Saint-Elme-Petit, petite fille du général comte Henri François Delaborde.
Blessé à l'âge de 19 ans, il découvre sa vocation de médecin. Il fut un clinicien de premier rang, avec un sens de l'observation particulièrement aigu. Son ardeur au travail, son énergie, tout comme son physique puissant et son peu d'attrait pour les mondanités parisiennes lui valurent le surnom de « sanglier des Ardennes ». Son célèbre Traité de Pathologie, publié en 1875, repose sur des milliers de corrélations clinico-pathologiques, et visait à promouvoir la connaissance des maladies en fonction de leurs cases, préfigurant ainsi la classification étiologique des maladies.
Il étendit sa méthode au diabète, qu'il étudia méthodiquement. Il défendit avec constance l'origine pancréatique du diabète, et introduisit le terme de « diabète pancréatique » dès 1877.
Il rassembla des preuves supplémentaires de cette origine pancréatique et publia les preuves dans trois autres recherches, la dernière en 1888 quand il travaillait à l' Hôtel Dieu. Un an plus tard, Oskar Minkowski et Joseph von Mering confirmèrent son hypothèse. Bien que leur réussite principale fut de fournir la confirmation expérimentale des observations cliniques de Lancereaux, le terme de « diabète pancréatique » leur fut attribué, bien qu'il ait apparu antérieurement dans les publications de Lancereaux. Nous pouvons maintenant dire que c'est Lancereaux qui a transformé le diabète de « morbus in sede incerta locus » (Morgagni - 1761) en « morbus in sede certa locus ». Il joua également un rôle important dans la mise en place de la classification moderne du diabète dans ses deux formes fondamentales, qu'il appelait « diabète maigre » et « diabète gras ». Son principal élève, le Professeur Nicolae Paulescu, poursuivit avec succès les recherches sur le diabète, en découvrant l'insuline.
Il mourut d'une septicémie à 81 ans, quelques jours après une blessure du genou survenue en grimpant un escalier pour aller examiner un patient. Officier de la Légion d'honneur, Président de l'Académie de médecine en 1903, il a été dit qu'il « était à la médecine ce que Claude Bernard était à la physiologie et Louis Pasteur a la microbiologie ».
Ouvrages (sélection)
- Traité historique et pratique de la syphilis. Paris 1866
- Atlas d'anatomie pathologique. Drei Bände. Paris 1875–1889
- Traité de l'herpétisme. Paris 1883
- Traité des maladies du foie et du pancréas. Paris 1899
- Alcoolisme. Paris 1907
- Traité de la goutte. Paris 1910
Catégories :- Médecin français
- Naissance en 1829
- Décès en 1888
- Naissance dans les Ardennes
Wikimedia Foundation. 2010.