- Émile Flamant
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Émile Flamant, né le 18 janvier 1896 à Bohain-en-Vermandois (Aisne) et décédé le 12 septembre 1975 à Fresnoy-le-Grand (Aisne), est un peintre fresquiste français.
Sommaire
Biographie
Bohainois de naissance, Émile Flamant passe une partie de sa jeunesse à Caudry, petite ville du Nord où son père dirigeait un atelier de tissage.
Élève brillant, il intègre à seize ans l'école des Beaux-Arts de Valenciennes.
Remarqué par ses professeurs, il obtient une bourse qui lui permet de poursuivre ses études artistiques à l'école des Beaux-Arts de Paris où il étudiera pendant sept ans. Il sera par la suite médaillé de l’école des Beaux-Arts de Paris.
Aux Beaux-Arts, il fut l'élève de l'artiste nordiste Lucien Jonas (1880-1947), peintre d'histoire et de genre. Émile Flamant rencontrera Henri Matisse qui aura sur son œuvre une influence considérable et orientera sa réflexion artistique. Constatant que le prix de Rome qu'il prépare n'est plus en adéquation avec son idéal pictural, il y renonce et s'oriente vers l'art de la fresque.
Dès 1920, la période de l'après-guerre, 1914-1918 est extrêmement favorable à ce type d'activité. De nombreux édifices civils et religieux, endommagés par les bombardements et les pillages subis lors des années d'occupation allemande, nécessitent une reconstruction ou une restauration.
Émile Flamant peint des fresques dans plus de trente églises, chapelles et séminaires sur une surface totale de plus de deux mille mètres carrés, notamment dans l'église Saint-Eloi de Fresnoy-le-Grand où la chapelle de la vierge Marie et la chapelle Saint-Eloi ont été décorées par ses soins en 1925. Ces fresques, qui représentent une surface d’environ 90m², ont été nettoyées et restaurées en 2009[1].
En 1925 et 1926, Émile Flamant réalise une fresque de grande dimension pour orner les murs de la salle du conseil (aujourd'hui salle des mariages) de l'Hôtel de ville de Bohain-en-Vermandois reconstruit en 1922. Cette fresque de 150m², qui met en scène de nombreux bohainois, évoque la paix et la prospérité retrouvées. Elle est inscrite sur l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques du 26 janvier 2007[2].
Il réalise également des fresques profanes dans divers établissements et monuments publics : le palais de la Bourse de Lille, le musée du Palais de Chaillot à Paris, les hôtels de ville de Cambrai (reconstruit après 1918)[3] , et de Caudry où, en 1924, il peint quatre scènes murales d'une surface de 30m2.
Émile Flamant décore également des cheminées monumentales chez des particuliers. L'artiste sera médaillé lors des expositions internationales de Paris en 1925 et 1933.
Émile Flamant, qui vécu les dernières années de sa vie à Fresnoy-le-Grand où il est enterré, est aussi l'auteur de nombreux tableaux de chevalet. Fidèle observateur de son temps, ses toiles représentent des vieux quartiers, d'anciennes coutumes et des vieux métiers.
Peintre, mais également poète et musicien, Émile Flamant fut lauréat des Rosati de Paris et de Flandres. Il laissera derrière lui plusieurs recueils de poésies non édités et de nombreux articles inédits traitants de l'histoire de son village.
Notes et références
Liens externes
Bibliographie
- Yves Flamant, Fresnoy et son histoire, extraits, pages 138 à 147
- Ludovic Guiet, Graines d'histoire n°15, printemps 2002, pages 18 à 23
Catégories :- Peintre figuratif français
- Peintre fresquiste
- Peintre d'art sacré
- Naissance dans l'Aisne
- Naissance en 1896
- Décès en 1975
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