- Élection générale ontarienne de 1995
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L'élection générale ontarienne de 1995 se déroule le 8 juin 1995 afin d'élire les députés à l'Assemblée législative de l'Ontario. Il s'agit de la 36e élection générale dans cette province du Canada depuis la confédération canadienne de 1867. Les brefs sont émis le 28 avril 1995. Le jour du scrutin, le Parti progressiste-conseravateur de Mike Harris est élu à un gouvernement majoritaire avec sa plateforme de la Révolution du bon sens.
Sommaire
Contexte
Le Nouveau Parti démocratique de l'Ontario, au pouvoir depuis l'élection de 1990 et dirigé par le premier ministre Bob Rae, est défait par les électeurs mécontents des nombreuses erreurs commises par le parti inexpérimenté et frustrés par la récession, les impôts qui montent en flèche, et le chômage. Le NPD s'était aliéné une bonne partie de sa base du mouvement syndical à cause de l'impopularité de sa loi sur le Contrat social en 1993.
Les libéraux de Lyn McLeod trônaient dans les sondages pour la majeure partie de la période de 1992 à 1995 et partaient favoris pour profiter de l'effondrement des appuis néo-démocrates. Toutefois, le parti endommage sa crédibilité par une série de virages politiques dans la période conduisant à l'élection. Notamment, elle retire l'appui du Parti libéral à un projet de loi d'union civile pour les homosexuels introduit par le gouvernement néo-démocrate en 1994. Sa décision est vue comme cynique et opportuniste suite à une défaite récente des libéraux lors d'une élection partielle dans une circonscription socialement conservatrice. Le parti se fait une réputation d'incohérence tout en s'aliénant ses électeurs socialement progressistes.
Le débat des chefs télévisés est souvent considéré comme le point tournant de la campagne. Au cours du débat, McLeod est considérée comme beaucoup trop agressive, ce qui repousse bon nombre d'électeurs. Mike Harris utilise le temps qui lui est alloué pour s'adresser directement à la caméra pour communiquer la plateforme de la Révolution du bon sens de son parti, ignorant pour ainsi dire toutes les questions qui lui sont adressées par Rae et McLeod et refusant de se faire embarquer dans leur débat. Puisque les appuis aux libéraux étaient déjà instables, plusieurs électeurs qui jusque-là penchaient vers les libéraux rallient au Parti progressiste-conservateur après le débat.
Le Parti progressiste-conservateur de Harris trouve le succès avec sa plateforme axée sur les baisses d'impôts sur le revenu, des taux d'assistance sociale et des dépenses du gouvernement. Environ la moitié des sièges remportés par le parti proviennent des régions autour de la région métropolitaine de Toronto, surtout dans la ceinture de banlieues entourant la ville et souvent appelée le « 905 » à cause de son code régional.
De plus, en se présentant comme un populiste représentant les « Ontariens ordinaires » plutôt que les « groupes d'intérêts », Harris parvient à se construire une base pour les conservateurs au sein de la classe ouvrière. Bien qu'il y ait eu plusieurs différences au niveau régional, un très grand nombre d'électeurs de la classe ouvrière ont transféré leur vote depuis le NPD directement aux conservateurs au cours de l'élection, permettant à ces derniers de remporter des circonscriptions traditonnellement néo-démocrates tels que Cambridge et Oshawa.
À cause de ces facteurs, les électeurs donnent aux conservateurs une très large majorité ; les libéraux terminent l'élection avec encore moins de votes que lors de l'élection de 1990. Le gouvernement néo-démocrate, malgré une amélioration dans certaines circonscriptions du nord de l'Ontario, est défait sans ambiguïté et réduit au statut de tiers parti à l'Assemblée législative. McLeod et Rae démissionnent tous deux de la direction de leurs partis respectifs peu après l'élection.
Un candidat indépendant est élu : Peter North, dans la circonscription d'Elgin. North avait été élu en 1990 en tant que néo-démocrate, mais avait quitté le NPD et annoncé son intention d'être candidat progressiste-conservateur. Il se présente en tant qu'indépendant après que les conservateurs lui eurent refusé de présenter sa candidature.
Résultats
Parti Chef # de
candidatsSièges Voix 1990 Élus % Diff. # % % Diff. Progressiste-conservateur Mike Harris 125 20 82 +310 % 1 870 110 44,8 % +21,3 % Libéral Lyn McLeod 125 36 30 -16,7 % 1 291 326 31,1 % -1,3 % NPD Bob Rae 125 74 17 -77,0 % 854 163 20,6 % -17,0 % Indépendant 61 - 1 - 33 077 0,8 % +0,5 % Coalition des familles Donald Pennell 55 - - - 61 657 1,5 % -0,1 % Loi naturelle Ron Parker 68 - - - 18 326 0,4 % +0,4 % Vert Frank de Jong 37 - - - 14 108 0,4 % -0,3 % Libertarien John Shadbolt 18 - - - 6 085 0,2 % -0,4 % Freedom Jack Plant 11 - - - 4 532 0,1 % -0,1 % Confederation of Regions 6 - - - 3 971 0,1 % -1,8 % Communiste Darrell Rankin 5 - - - 1 015 0,02 % -0,08 % Total 636 130 130 - 4 158 370 100 % - Notes :
Au moins cinq partis non-enregistrés présentent des candidats lors de cette élection.
- L'Association réformiste de l'Ontario présente quinze candidats. Leur chef est Kimble Ainslie. Un article du Globe and Mil du 19 août 1995 rapporte que le parti a remporté 6 400 voix
- John Steele fait campagne en tant que candidat de la Ligue communiste.
- Le Parti du renouveau de l'Ontario (Ontario Renewal Party) présente un certain nombre de candidats sous la direction de Diane Johnston. Il s'agit du Parti mraxiste-léniniste du Canada sous un nom différent.
- Amani Oakley et Joe Flexer sont candidats « ouvrier indépendant » à Toronto avec l'appui de membres anciens ou dissidents du Nouveau Parti démocratique de l'Ontario, ainsi que de l'OPSEU dans le cas d'Oakley et des Travailleurs canadiens de l'automobile dan sle cas de Flexer [1].
- Le Parti abolitionniste de John Turmel présente au moins deux candidats.
Les candidats des partis susmentionnés sont listés sur les bulletins en tant qu'indépendants. Il est également possible que d'autres candidats listés en tant qu'indépendants ait été en fait des candidats pour ces partis ou d'autres partis non-enregistrés.
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ontario general election, 1995 » (voir la liste des auteurs)
Voir aussi
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