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Élection
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Portail de la politique L'élection est la désignation, par le vote d'électeurs, de personnes destinées à occuper une fonction politique, économique ou sociale : les élus.
Quelles que soient les approches philosophiques, il s'agit sur le plan concret d'un acte juridique de nature collective, d'un contrat politique. La population concernée transfère, par le vote de sa majorité, à des représentants ou mandants choisis, une légitimité pour exercer le pouvoir attribué à la fonction ainsi occupée.
Sommaire
Du concept aristocratique à une modalité démocratique
Prenant sa source dans les institutions politiques des cités de l’antiquité, la pratique de l’élection est à l’origine un concept aristocratique ; le choix des membres du peuple pour l’exercice de la fonction de magistrat (de « commandeur ») s’effectuant normalement par tirage au sort et non pas par vote ou élection.
Ainsi, à l’époque aristocratique le roi athénien était « l’élu des grandes familles ». À l’époque démocratique, les archontes formant l’équivalent de l’exécutif de nos gouvernements ainsi que les membres de l’Héliée (le tribunal populaire) étaient tirés au sort. Seuls les magistrats spécialisés, choisis au sein des grandes familles, étaient élus. Il s’agissait alors d’élire le « meilleur » dans un domaine spécialisé (par exemple construction d’une flotte navale). En grec l’aristocratie désigne « le gouvernement des meilleurs ».
La conception aristocratique de l’élection perdura jusqu’à l’époque moderne, et explique en partie la tradition de l’élection de l’empereur par les princes de Saint-Empire romain germanique.
Ce n’est qu’avec l’avènement du libéralisme sous ses multiples formes (philosophique, politique, économique etc.) que le concept d’élection pourra être retravaillé et assimilé comme une des pratiques à la base des institutions démocratiques.
En effet, la souveraineté nationale est alors présentée comme ne pouvant s'exercer que directement ou par le biais de représentants librement choisis, donc élus. Ainsi, à moins d'une démocratie directe, l'élection serait nécessaire à la démocratie.
Les institutions concernées
Ce mode de désignation est répandu dans nombre d'organisations de toutes tailles pour la désignation des responsables : conseil d'administration, municipalité, associations, partis politiques, églises (conclave réunis pour la désignation du pape, chapitre désignant l'abbé...), etc.
On procède aussi à des élections dans les entreprises pour désigner les représentants du personnel (élections professionnelles).
Exemple : L’élection présidentielle, pour désigner une personne au poste de président d'un pays, les élections européennes organisées simultanément dans 27 pays pour l'élection du Parlement européen.
Critiques
La perspective de la réélection pousserait les élus à prendre des mesures démagogiques et déconnectées de la réalité, si bien que[réf. nécessaire] certains pays limitent le nombre de réélections de leurs présidents (États-Unis[1], Mexique, etc.).
L'économiste William D. Nordhaus a avancé que les élections sont sources d'instabilité économique.
Pour l'Américain Noam Chomsky : « les élections sont conduites par l'industrie des relations publiques qui markette les candidats à la manière des spots télés. Le but du marketing est de créer des consommateurs non informés faisant des choix irrationnels, infirmant ainsi l'existence de marchés que nous avons appris à révérer, ceux dans lesquels des consommateurs informés font des choix rationnels. Les mêmes techniques sont utilisées pour saper la démocratie[2]. »
Alternatives démocratiques au système électoral
On voit que l'élection, comme mode de désignation est généralisée. Elle est ainsi considérée incarner, paradoxalement, ce qu'on appelle couramment maintenant « démocratie ». C'est là qu'apparaissent certaines contestations :
- certains considèrent l'élection comme un concept aristocratique, puisqu'il vise à désigner le « meilleur » (aristo) ;
- d'autres, sans entrer dans ce jugement de valeur, considèrent que pour éviter des dérives comme par exemple le carriérisme politique, la démocratie peut (et même doit) fonctionner sans élection, uniquement ou en partie par sortition (tirage au sort des représentants) ou par décision du peuple entier (référenda...).
Ces diverses considérations philosophiques, ou simplement pratiques, se regroupent sous le concept de (démocratie participative). L'évolution actuelle de la technologie permettant d'expérimenter ces dispositifs (Internet) a renouvelé l'intérêt envers elles.
Notes et références
- ↑ XXe amendement de la constitution américaine
- ↑ « Elections are run by the Public Relations industry, which markets candidates much as it markets commodities in TV ads. The goal of marketing is to create uninformed consumers making irrational choices, thus to undermine the markets we are taught to revere, in which informed consumers make rational choices. The same techniques are used to undermine democracy. » « Anomie, oil wars and US elections », Politis, 11 novembre 2008. [lire en ligne]
Voir aussi
Articles connexes
- Liste d'élections en 2009
- Aristocratie, Démocratie
- Pluralisme
- Parti politique, Sièges réservés, Suffrage universel, Système de vote
- Vote, Sociologie du vote
- Élection par année, Élection par pays
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