- École de Calgary
-
L'école de Calgary est un courant de pensée rassemblant des universitaires, des chercheurs et des anciens étudiants des département de sciences politiques et d'Histoire de l'Université de Calgary, située à Calgary, Alberta (Canada). Le terme, qui faisait à l'origine référence à l'école de Chicago d'économie, fut inventé par le politologue américain David Rovinsky[1].
Philosophie politique
L'école de Calgary défend clairement une vue conservatrice de la politique, et a été décrite comme "une version turbulente de libertarianisme des montagnes Rocheuses" [2] qui vise à "faire baisser les taxes, moins de [d'intervention du] gouvernement fédéral, et des marchés libres où seraient absents les programmes sociaux comme Medicare qui permettent aux citoyens de ne pas avoir à se retrousser les manches."[3],[4]
Il semble, cependant, exister des désaccords entre les partisans du conservatisme social et ceux du conservatisme économique au sein de l'école. Bercuson critiqua publiquement les politiques sociales de Morton, disant qu'elles "[étaient] dures à avaler pour un libertarien." [5],[6] Ce type de divisions permet de remettre en question l'existence d'une véritable "école de pensée" en tant que telle.
Les membres de cette École, et en particulier Flanagan, sont parfois décrits comme étant des disciples du philosophe néoconservateur américain Leo Strauss; ses détracteurs interprétant cette proximité de pensée comme une preuve qu'il partage sa "suspicion profonde pour la démocratie libérale" [7],[4]. D'autres ont exprimé leur désaccors, en disant que "ceux qui voient les Straussiens comme maîtres à penser manipulant [Stephen] Harper et [George W.] Bush sont intélectuellement paresseux"[8],[9]
La pensée politique de cette école a suscité de nombreuses critiques de la part de ses opposants, qu'ils soient universitaires ou politiques. Un ancien membre de la Faculté la surnomma "le département de beaufologie" [10],[4]
Membres
L'école de Calgary n'est pas une organisation officielle et n'a donc pas de liste de membres, bien que certains universitaires s'en réclament ouvertement[11]. Il existe cependant un groupe central désigné par les média canadiens comme ses membres:
- Stephen Harper, Premier ministre du Canada, fondateur du Parti réformiste puis plus tard du Parti conservateur. Ancien élève de l'Université de Calgary.
- David Bercuson, professeur d'Histoire et directeur du Centre pour les Études Militaires et Stratégiques de l'université.
- Barry F. Cooper, professeur en science politique et membre de l'Institut canadien de Défense et des Affaires Étrangères.
- Tom Flanagan, doyen du Fraser Institute et conseiller du Premier ministre conservateur Stephen Harper.
- Roger Gibbins, président de la Canada West Foundation et ancien responsable du Département de sciences politiques.
- Rainer Knopff, professeur de sciences politiques à l'Université de Calgary.
- Ted Morton, un ministre d'Alberta qui finit troisième en décembre 2006 dans la campagne pour être à la tête du Progressive Conservative party, qui gouverne actuellement la province.
Notes
- "The Ascendancy of the West in Canadian Policymaking", Policy Papers on the Americas Vol. IX, étude 2. 16 février 1998. Rovinsky, David.
- anglais : « a rambunctious, Rocky Mountain brand of libertarianism »
- anglais : « lower taxes, less federal government, and free markets unfettered by social programs such as medicare that keep citizens from being forced to pull up their own socks »
- "The Man Behind Stephen Harper", The Walrus, October 2004. MacDonald,Marci.
- anglais : « [they] were hard to stomach for a libertarian »
- Edmonton Journal, 2 décembre 2006. McLean, Archie. "Morton would use Alberta as his 'guinea pig': Social, religious views will drive policy, expert says",
- anglais : « deep suspicion of liberal democracy »
- anglais : « those who regard Straussians as masterminds manipulating [Stephen] Harper and [George W.] Bush are intellectually lazy. »
- The Ottawa Citizen, 5 février 2006. Sibley, Robert. "The Making of a Negative Image (Part 2)",
- anglais : « the department of redneckology »
- Calgary Herald, 8 novembre 2006. Cooper, Barry. "Reasons why he's 'supportin Morton'",
Wikimedia Foundation. 2010.