- Zouglou
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Le Zouglou est un genre musical populaire et urbain né en Côte d'Ivoire. Il relate les réalités sociales diverses vécues par la jeunesse ivoirienne et porte tantôt des messages humoristiques, tantôt des messages politiques, ou, bien plus souvent, explique l'école de la vie à travers des conseils sages et avisés.
Sa philosophie est basée sur la culture de l’amour vrai, de l’amitié, de la fraternité et prône l'idéal de la justice et de la paix.
Le Zouglou est également connu sous le nom de Wôyô et lorsqu'il pratiqué en acoustique ou en live, sous le nom d'Ambiance Facile.
Sommaire
Histoire
L’histoire du Zouglou remonte à l’année scolaire 1984-1985, voire 1986, au Lycée Moderne de Gagnoa où Christian Gogoua alias Joe Christy a initié des pas inhabituels de danse. C’est donc cette expression chorégraphique que son cousin Serge Bruno Porquet alias Opokou N'Ti a amélioré et nommé «Zouglou».
L’origine de la « philosophie zougloutique »
Christian Gogoua et Serge Bruno Porquet se retrouvent à la cité universitaire de Yopougon en 1988 (Porquet étant à la Cité de Port Bouet III avant celle de Yopougon)
Un noyau se crée autour des 2 amis ; FEU ZAMBLE GUY MORO (WATSON), WAKOUBE MEDARD (Waka), BRICE BASTOS (Le Togolo ZANGBETO), DIAGOU EDMON (Don Diego De Messania), ANGAMA GEORGE (Little George), THEODORE KOUASSI (EN VLOUGBOUS) , BAKARY OUADRAOGO (L’enfant Esprit), CESAR OULAI (Gnrin Cobaye), JULIEN GNANZOU (Patsy en Gouly), MOSES DJENKO etc. C’est ce noyau d’étudiants qui se retrouvait régulièrement à Marne la Coquette (la chambre d’étudiant de Bastos) et surtout au « Café de la Cité » pour communier, pour exprimer une solidarité estudiantine, une fraternité dans un univers estudiantin avec ses réalités, avec un langage que seuls les initiés pouvaient comprendre, et des pas de danse sous la musique de Celico et d’autres artistes ivoiriens de l’époque. Il manquait donc une musique…
L’exportation du phénomène
C’est en 1989, que le Zouglou, en tant que danse, langage et philosophie, s’exporte de la cité de Yop pour celle d’Abobo. Opokou N’ti, possédant des aptitudes chorégraphiques exceptionnelles, a eu la bénédiction du Créateur Joe Christy pour ‘libérer’ (danser) à la cité d’Abobo à la demande des « enseignants » qui les avaient invités pour fraterniser. Quelques semaines plutard, viendra la démonstration du Zouglou en milieu non-estudiantin. C’était donc à la salle des fêtes de Koumassi, au moment où le Ziguehi était une réalité en Cote d’Ivoire, qu’Alain Tahi et Lago Gaston (Commissaire Tricot) ont facilité une démonstration du Zouglou. L’homme de lettre et de culture Alain Tahi (étudiant à l’époque) voulait déjà répandre le phénomène.
En évoluant dans le temps, le Zouglou a créé et proposé de façon successive des pas de danses sans toute fois changer véritablement la forme musicale : Gnakpa, Kpaklo. Mais en réalité aussi bien en Côte d'Ivoire qu'ailleurs le Zouglou souffre d'un problème réel de communication. Bien qu'en 1999 le Zouglou acquiert une notoriété internationale, grâce à Magic System, la question d'une sérieuse promotion du Zouglou reste sans réponse efficace. Autrement c'est moins le Zouglou qui se vend que le seul groupe Magic System presque.
On compte à ce jour plusieurs dizaines de groupes et ou d'artistes Zouglou : Yodé & Siro (meilleur album Zouglou 2009 avec SIGNE ZO, Mèlèkè, Lago Paulin, Khunta & Cisco(Gochinago), Les patrons, Nouveaux dirigeants, Coco Hilaire, Vieux gazère, Oxygène, Espoir 2000, Les garagistes...
Podium
Une musique abidjanaise et véritablement ivoirienne
Le Zouglou est apparu dans les années 90 comme un genre musical ivoirien innovant et fait par et pour les jeunes. Si jusqu'à cette époque des chanteurs comme Bailly Spinto ou encore Alpha Blondy beaucoup plus connus avaient réussi à porter haut les couleurs de la musique ivoirienne, il faut toutefois noter que leurs chansons étaient soient d'inspiration du folklore français pour les uns ou totalement reggae pour les autres. Le rock, avec par exemple Gnahoré Jimmy, à cette époque essayait également de se faire une place. D'autres chansons traditionnelles tiraient également leur épingle du jeu. Mais cette fois, une musique « ivoirienne » était née; Une musique purement issue de l'ensemble culturel ivoirien et Abidjanais.
Ce concept a évolué pour inspirer de nouveaux genres musicaux et danses (Gnakpa, Mapouka, Youssoumba et plus recemment le coupé-décalé) promus par la jeunesse.
Artistes majeurs
- Les Garagistes
- Espoir 2000
- Magic System
- Petit Yodé et l'Enfant Siro
- Soum Bill
- Didier Bilé
- Vieux gazeur
- Petit Denis
- Fitini
- Lato Crespino
- Molière
- Les Pivoines
- Les Patrons
- Les Mercenaires
- Anti Palu
- Sur-choc
- Khunta et Sixko
- Bayon
- Malmo
- les salopard
- Dezy champillon
- Major et Zabson
- Oxigène
- C ki'sa
Albums phares et classiques du Zouglou
- Terre des Hommes (koro), Soum Bill
- Que la lumière soit, Soum Bill
- Premier Gaou, Magic System, succès mondial
- Ki dit mié, Magic System
- Zouglou Dance, Magic System
- Tapis Rouge, Les Garagistes, considéré comme un classique du Zouglou Ivoirien.
- Fauteil Presidentiel, Les Garagistes
- Serie C, Espoir 2000
- Gloire à Dieu, Espoir 2000
- Empreinte divine, Les Mercenaires
- Gohinako, Khunta et sixko
- Zouglou Tonic, Les Patrons
- 3eme Jour, Molière
- La danse des magiciens,Magic System
Bibliographie
- Yacouba Konate, Kla Franck, « Génération zouglou », Cahiers d'études africaines, 168, 2002
- Serges Bruno Porquet, Exrait du quotidien L'Inter, 4 septembre 2009
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