Yohei sasakawa

Yohei Sasakawa (né le 8 janvier 1939) est président de la Fondation Nippon, Ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’élimination de la lèpre, Ambassadeur de bonne volonté pour les droits de l'homme des personnes atteintes de la lèpre (nommé par le Ministre des Affaires Etrangères japonais). La Fondation Nippon est la plus grande fondation caritative du Japon. La présidence de Yohei Sasakawa apparaît comme pionnière dans les activités d’intérêt public menées par le secteur privé du Japon actuel. Yohei Sasakawa est diplômé de la Faculté d’Economie-Politique, Université Meiji.

Sommaire 1 Résumé de ses activités 1.1 Activités pour le contrôle de la lèpre 1.2 Problèmes maritimes 2 Honneurs et récompenses 3 Diplômes universitaires honoraires 4 Liens externes

Résumé de ses activités

Après avoir occupé successivement des postes importants comme Président de la Fédération nationale des courses motonautiques (groupe de gestion des courses motonautiques), Administrateur général de la Fondation d'encouragement de la construction de bateaux du Japon (auj. Fondation de recherche sur les politiques océanographiques), Yohei Sasakawa est nommé Administrateur général de la Fondation Nippon en 1989. En juillet 2005, il est élu président après la retraite volontaire de Ayako Sono.

Reconnu comme un entrepreneur social très clairvoyant et un homme d'action qui initie et développe des projets d'envergure mondiale, Yohei Sasakawa est apprécié sur la scène internationale. Les projets suivants sont particulièrement représentatifs de ses actions : • Examens médicaux de 200,000 enfants sinistrés pendant 10 ans après l'accident nucléaire de Tchernobyl. • Création d'un système de sécurisation de la navigation à la charge des utilisateurs dans le Détroit de Malacca. • Programme d’augmentation de la production alimentaire pendant 20 ans en Afrique avec Jimmy Carter, ancien président des Etats-Unis, et Norman Borlaug, Prix Nobel de la Paix. • Formation de leaders des générations futures par le biais d'un réseau de bourses dans 69 universités dans le monde • Création d'un programme de stages pour 2,000 médecins chinois invités au Japon. • Développement d'une route maritime navigable tout au long de l'année dans l'Océan Arctique.

Les trois piliers de ses activités d'assistance à l'étranger sont : « sécurisation des produits alimentaires », « consolidation des soins médicaux » et « éducation ». Ses activités d'assistance au Japon se concentrent sur des secteurs difficiles à atteindre par l'administration publique, comme la création d'ONG et la formation de bénévoles, la consolidation des services de bien-être pour les handicapés et les personnes âgées avec l'affectation de 20,000 véhicules d’assistance aux personnes à mobilité réduite au Japon.

Au Japon et dans le monde, Yohei Sasakawa est présent en première ligne, sur le front de l’aide et des programmes humanitaires. L’assistance aux projets d’intérêt public ne doit pas selon lui se limiter à l’allocation de fonds mais doit s’accompagner d’une implication personnelle active sur le terrain, indispensable pour en apprécier les résultats des actions entreprises.

Persuadé que les problèmes contemporains nécessitaient des solutions collectives Yohei Sasakawa a développé autour de lui de nombreuses relations dans les milieux politiques, administratifs, universitaires et privés au Japon et à l'étranger. Depuis 11 ans, il contribue avec le président de la République tchèque Václav Havel, au Forum 2000 qui rassemble chaque année des spécialistes et des personnalités éminentes pour discuter des grands enjeux de notre époque. Des programmes innovants ont ainsi été conçus grâce aux liens tissés par les membres du forum et ses relations. Ses activités au Japon sont aussi très étendues et vont des mesures contre le piratage maritime, de la révélation des activités des navires-espions nord-coréens, à la formation d’infirmières pour les hospices, en passant par la création d'un réseau d'assistance aux victimes de crimes, etc. Yohei Sasakawa est également reconnu pour ses démarches en 2007, en vue de l'établissement d'une loi fondamentale de la mer ou encore pour son rôle majeur dans la création du Marathon de Tokyo. En favorisant de nombreuses collaborations, il a rendu possible ce qui aurait été impossible à réaliser par une personne seule.

Activités pour le contrôle de la lèpre

Pour Yohei Sasakawa le contrôle de la lèpre est un engagement personnel, le travail majeur de sa vie. Son père, Ryoichi Sasakawa, a beaucoup travaillé pour le contrôle de cette maladie. En 1965, il a emmené son fils en Corée dans un centre de soins de la lèpre, celui-ci a vu de ses propres yeux la discrimination dont souffraient les malades ainsi que les patients guéris. Ce choc lui a fait comprendre la nécessité de lutter contre cette maladie et l'a déterminé à commencer ses activités.

Dans les pays qui connaissent cette maladie, Yohei Sasakawa inaugure un nouveau dialogue entre les malades, les patients rétablis, les leaders politiques et les organes d'information pour informer les populations et les pouvoirs publics du fait que la lèpre est une maladie curable. A cette fin, il dirige et diffuse une revue internationale Guérir la lèpre. Depuis mai 2001, il est Ambassadeur de bonne volonté pour l’élimination de la lèpre à l'OMS.

Dans les années 1990, la diffusion de la méthode de traitement appelée TMM (thérapeutique multi-médicaments) a contribué à la diminution considérabl du nombre de malades dans le monde. Mais même une fois guéries, les personnes atteintes et leurs familles, soumises aux préjugés du public, continuent à souffrir de la discrimination, au travail et pour l'éducation des enfants. Fort de ce constat, Yohei Sasakawa pense qu’il ne s'agit pas seulement de traiter l’aspect médical de la maladie, et propose de considérer la situation comme un problème social impliquant un problème complexe de droits de l'homme. En juillet 2003, il s'est rendu au bureau des hauts-commissaires des droits de l'homme des Nations Unies, et pour la première fois, a demandé à la Commission des droits de l'homme des Nations Unies (auj. Conseil des droits de l'homme des Nations Unies) de considérer ce problème. En mars 2004, le problème de la discrimination des malades atteints de la lèpre a été soulevé en séance plénière de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies et en août de la même année la Sous-Commission de promotion pour la protection des droits de l'homme a commencé des études pour officiellement aborder le problème de la discrimination des malades de la lèpre sous l’angle des droits de l'homme. Puis, deux fois, en août 2005 et en août 2006, une résolution de recommandations pour l'amélioration de la situation vis-à-vis de tous les pays et des organismes tels que les Nations Unies a été adoptée à l'unanimité par la Sous-Commission. En réponse, en juin 2008, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a adopté à l'unanimité une décision demandant l'abolition de la discrimination due à la lèpre, proposée conjointement par le gouvernement japonais et 58 autres pays. Depuis lors, Yohei Sasakawa agit pour résoudre les problèmes sociaux liés à la lèpre. La Fondation Sasakawa pour les malades de la lèpre en Inde a été fondée en Inde en 2007 pour aider les patients guéris de la lèpre et leurs familles à vivre de manière autonome. Cette fondation collecte également des dons dans les milieux financiers indiens.

Les résultats des activités de contrôle de la lèpre sur la scène internationale ont obtenu le « Prix de la coopération internationale Yomiuri » du Journal Yomiuri Shimbun en 2004, et le « Prix international Gandhi » en Inde en 2007. Nommé Ambassadeur de bonne volonté pour les droits de l'homme des malades de la lèpre par le gouvernement japonais, Yohei Sasakawa s'occupe aussi du contrôle de la lèpre et de la diplomatie concernant les droits de l'homme en tant que représentant du gouvernement japonais.

Problèmes maritimes

L’action de Yohei Sasakawa se porte également sur les problèmes maritimes. Il a proposé la création d'un nouveau fonds dédié à la prise en charge des frais nécessaires pour assurer la sécurité dans le Détroit de Malacca, une des voies maritimes mondiales les plus chargées. Rejetant le concept de « l'utilisation de la mer est gratuite », le concept s'appuyant sur le droit de passage inoffensif, Yohei Sasakawa considère que, compte tenu de la situation internationale actuelle, il est nécessaire que les utilisateurs prennent en charge les coûts liés à l’opération. Il s’efforce ainsi de combattre les idées traditionnelles et promeut un nouvel engagement dans les problèmes maritimes en commençant par l'établissement de la loi fondamentale de la mer s’appuyant sur le concept « du Japon protégé par la mer au Japon protégeant la mer ».

Yohei Sasakawa fait appel à la nécessité de la diffusion des informations pour la promotion des activités d'intérêt public. Dans son blog (Blog Sasakawa Yohei, Président de la Fondation Nippon), il informe sur ses activités quotidiennes et écrit ses pensées au jour le jour. Visant une société où tout un chacun peut participer à des activités d'intérêt public, il a créé un site web (CANPAN CRS Plus) où il appelle à la participation directe des entreprises aux activités sociales en tant qu'activités RSE (Responsabilité sociale [ou socíétale] des entreprises) et insiste sur la nécessité que dans la société à venir, l’Etat, les collectivités locales, les organisations à but non lucratif et les activités RSE des entreprises soient unies dans la participation à la réalisation de projets d’intérêt commun.

Actuellement, il écrit régulièrement un éditorial intitulé « Seiron » (littéralement « raisonnement solide ») pour le Journal Sankei Shimbun, et une chroniquedans le magazine Fuji Sankei Business Eye.

Honneurs et récompenses

• 2007 Prix International Gandhi (Inde)
• 2007 Prix d'honneur de la garde côtière des Philippines (Philippines)
• 2007 Médaille de l'Etoile polaire (Mongolie)
• 2006 Médaille nationale de la République du Mali pour étrangers (Médaille de commandeur) (Mali)
• 2004 Prix Yomiuri pour la coopération internationale (Journal Yomiuri Shimbun)
• 2003 Prix spécial WMU (Université maritime internationale)
• 2003 Médaille nationale de la République de Madagascar (Madagascar)
• 2003 Prix du mérite culturel (Cambodge)
• 2003 Médaille Royale du Cambodge (Médaille de commandeur)(Cambodge)
• 2001 Prix Millenium Gandhi (Inde)
• 2001 Prix d'honneur commémoratif du Président Havel (République Tchèque)
• 2000 Médaille d'honneur Ménerbes (France)
• 2000 Prix International Green Pen des journalistes de l'Environnement Asie-Pacifique
• 2000 Prix de Grand Officier (Roumanie)
• 1998 Prix d'or de la ‘Santé pour tous’ de l'OMS (Organisation mondiale pour la santé)
• 1998 Prix royal Hashémite de Jordanie (Jordanie)
• 1997 Prix chinois de l'hygiène (Chine)
• 1996 Ordre du mérite 3e degré, République du Pérou "Prix Commandator" (Pérou)
• 1996 Prix d'or Inca, République du Pérou (Pérou)
• 1996 Médaille de l'amitié, Russie (Fédération de Russie)
• 1996 Médaille du mérite du Président d'Ukraine, troisième classe "Médaille du mérite" (Ukraine)
• 1996 Médaille Frantsiska Skaryna (République de Biélorussie)
• 1995 Médaille La Grande Etoile (République de Djibouti)
• 1989 Médaille de Grand Officier de l’ordre du Mono (République de Togo)

Diplômes universitaires honoraires

• 2007 Docteur honoris causa, Université de technologie de Rochester (Etats-Unis)
• 2006 Professeur honoraire, Université maritime de Dalian (Chine)
• 2005 Docteur honoris causa, Université de Jadavpur (Inde)
• 2004 Professeur honoraire, Université maritime de Shanghai (Chine)
• 2004 Docteur honoris causa, Université maritime internationale (Suède)
• 2004 Professeur honoraire, Université de Heilong (Chine)
• 2004 Professeur honoraire, Université médicale de Harbin (Chine)
• 2003 Professeur honoraire, Université de médecine de Chine
• 2003 Docteur honoris causa, Académie d'économie (Mongolie)
• 2001 Professeur honoraire, Université de Yanbian (Chine)
• 2001 Docteur honoris causa, Université de Bucarest (Roumanie)
• 2001 Docteur honoris causa, Université de Cape Coast (Ghana)

Liens externes

• The Nippon Foundation Website
• Nippon Foundation TV on YouTube