- Willie Boy
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Willie Boy (Tell Them Willie Boy Is Here) est un film américain d'Abraham Polonsky sorti en 1969.
Sommaire
Synopsis
- Indien de la tribu Paiute, Willie Boy revient dans sa région natale, en Californie, afin d'y épouser la femme blanche qu'il aime, Lola Boniface. Le père de celle-ci s'y oppose catégoriquement. En état de légitime défense, Willie Boy finit par le tuer et s'enfuit avec elle. Le shérif local, Cooper, se lance à leur poursuite … Il découvre bientôt le corps de la jeune femme abattue (coutume indienne ou solidarité de la femme attachée à celui qu'elle aime ?). Désormais, et en dépit de la sympathie qu'il éprouve pour l'Indien, Cooper n'aura d'autre recours que d'exécuter le fugitif, qui, de son côté, n'avait pas chargé son arme.
Fiche Technique
- Production : Philipp A. Waxman
- Directeur de production : Hal Poraire
- Scénario : Abraham Polonsky, d'après un roman d'Harry Lawton, Willie Boy.
- Société de production : Universal Pictures
- Distribution : Universal
- Images : Conrad L. Hall
- Décors : John McCathy et Ruby Levitt
- Directeurs Artistiques: Alexander Golitzen et Henry Bumstead
- Son : Waldon O. Watson David H. Moriaty
- Montage : Melvin Sharpiro
- Assistant réalisateur : Joseph Kenny
- Costumes : Edith Head
- Musique : Dave Grusin
Distribution
- Robert Redford (VF:Jacques Thébault): Christopher Cooper
- Katharine Ross : Lola Boniface
- Robert Blake : Willie Boy
- Susan Clark : Dr Elisabeth Arnold
- Barry Sullivan : Ray Calvet
- John Vernon : Hacker
- Charles McGraw : Franck Wilson
- Robert Lipton : Newcombe
- Charles Aidman : Bendy
- Lloyd Gough : Dexter
- Ned Moreno : Tom
- John Dahiem : Sam Wood
- Lee De Broux : Meathead
- George Tyne : le mari
- John Wheeler : Newman
- Eric Holland : Digger
- Garry Walberg : Dr Mills
- Jerry Velasco : Chino
- Wayne Sutherlin : Harry
- Jerome Raphel : le commis voyageur
- Lou Frizzell : l'agent
Analyse
Willie Boy est un western à caractère sociologique. Les lois du genre n'y sont guère sollicitées : les Indiens ne sont plus sur le sentier de la guerre, les codes de comportement et d'habitudes de vie du Far West - nous nous situons au début du XXe siècle - sont bousculés, les attributs et vêtements de chacun des peuples ne se différencient même plus. La problématique est plutôt celle de l'intégration des peuples "native land" à l'Amérique du futur. Le désespoir de Willie Boy s'alimente de cette difficulté à vaincre les préjugés et les réflexes racistes. En ce sens, le film est extrêmement moderne. Willie Boy n'a nullement la volonté de se battre contre les Blancs : il ne perçoit, à la lumière des faits concrets, aucun avenir réel pour son peuple.
Dans une vision dépouillée et concentrée, mais néanmoins "trouée de détails réalistes qui sont souvent fulgurants" (Bertrand Tavernier), le film dénonce, avec une netteté extraordinaire, le destin terrible d'une partie de l'histoire américaine qui, en son dialogue ultime, s'exprime par la voix du shérif Cooper, assistant à l'incinération de Willie Boy : "Dites-leur que nous n'avons plus de souvenirs." Cette phrase rappelle, de façon paradoxale, celle, célèbre, de L'Homme qui tua Liberty Valance où il y est énoncé que, dans l'Ouest américain, c'est la légende qu'on publie et non la réalité. "John Ford se situe à l'intérieur du mythe, tandis que moi je l'observe de l'extérieur", disait en substance Abraham Polonsky.Autour du film
- Le film d' Abraham Polonsky aborde le délicat problème des Réserves indiennes. Cet aspect de l'histoire des États-Unis d'Amérique n'avait pas été traité, de manière aussi abrupte, depuis le film d' Alan Crosland : Massacre, réalisé en 1934. Robert Aldrich, souvent proche d'Abraham Polonsky - il a collaboré avec lui pour le film L'Enfer de la corruption (Force of Evil) - l'évoque, à son tour, en 1972, dans Fureur Apache.
Liens externes
Catégories :- Film américain
- Film sorti en 1969
- Film d'Universal Pictures
- Film avec un BAFTA Award du meilleur acteur
- Western
- Film avec un BAFTA Award de la meilleure actrice
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