- William Rappard
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William Emmanuel Rappard est né à New York en 1883 et décède à Genève en 1958, il fut notamment professeur, recteur et diplomate suisse. Défenseur de la neutralité suisse.
Jeunesse
Né d'une famille thurgovienne qui vivait à États-Unis à New York d'un père négociant en broderie et d'une mère travaillant dans son entreprise pharmaceutique familiale. Il passa son enfance et le début de son adolescence aux États-Unis. La famille Rappard quitta les USA pour s'installer à Genève où William termina son cursus scolaire et entama son parcours académique.
Etudes
Étudiant, il a fréquenté de nombreuses universités : à Paris il a été l’élève d' Adolphe Landry (1874-1956) qui, semble-t-il, l’a marqué et d’Halévy ; en Allemagne (Berlin) il a suivi les cours de Wagner et de Schmoller, à Harvard de Taussig et à Vienne de Philippovich qui l’a encouragé à s’intéresser à l'Organisation Internationale du Travail (OIT).
Vie active
Professeur assistant à Harvard de 1911 à 1912, il est nommé en 1913 professeur d'histoire économique à l’Université de Genève. Ami d'Abbott Lawrence Lowell, président de Harvard de 1909 à 1933, connaissant le colonel House et Walter Lippmann, il a joué un rôle important dans l’attribution du siège de la Société des Nations à Genève. Il présida la commission des mandats de la SDN. Il travailla aussi en tant que juriste. Il possédait donc une formation pluridisciplinaire.
En 1927, il fonda l'l’Institut Universitaire de Hautes Études Internationales de Genève, il y accueillit de nombreux réfugiés en provenance des États totalitaires voisins. Il fut également membre dans les années trente du "Comité international pour le placement des intellectuels réfugiés". Il fut aussi recteur de l'université de Genève à 2 reprises.
En 1942, le conseil fédéral le désigne comme interlocuteur pour d'importantes négociations, alors qu'il n'est pas fonctionnaire fédéral, mais professeur à l'université. Il plaidera également pour le retour des organisations internationales à Genève.
A la fin des années trente, il s’opposa à la fondation Rockefeller qui aurait voulu que l’IUHEI se consacre aux études économiques et abandonne l’enseignement comme l’avait fait la Brookings Institution. A cette occasion il reçut le soutien de Lionel Robbins qui le tenait en haute estime. Membre de la délégation suisse auprès de l’OIT de 1945 à 1956. Un des fondateurs de la Société du Mont-Pèlerin.
L'OMC a son siège au Centre William Rappard où était installé avant l'OIT.
Son œuvre écrite touche au droit, histoire, économie, statistiques et les relations internationales. Il a toujours été libre et il était choisi, car il connaissait ses interlocuteurs (en Europe et aux USA). Cette liberté était due à son statut de fonctionnaire, car il n’avait pas à craindre l’échec de la négociation. Il défendit aussi longuement la neutralité de la Suisse.
Bibliographie
- Monnier Victor (1995), William E. Rappard, défenseur des libertés, serviteur de son pays et de la communauté internationale, Genève, Edition Slatkine.
- William Rappart (1953), Varia politica, Zurich, Edition Polygraphique.
- Défenseur des libertés, serviteur de son pays et de la Communauté internationale (ICRC)
Catégories :- Décès en 1958
- Diplomate suisse
- Économiste suisse
- Membre de la Société du Mont Pèlerin
- Naissance en 1883
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