- William N. Joy
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William N. Joy
William N. Joy (né en 1954), plus connu sous le nom de Bill Joy, est co-fondateur de Sun Microsystems en 1982 avec Vinod Khosla, Scott McNealy et Andy Bechtolsheim et employé en tant que chef scientifique par la compagnie jusqu'en 2003.
Joy possède un bachelor (en Anglais Bachelor of Science) en électrotechnique à l'université du Michigan et un master d'ingénieur en électrotechnique et en informatique à l'université de Berkeley.
Bill Joy est le principal responsable des publications de l'Unix de Berkeley, c'est-à-dire BSD, à partir duquel sont basés beaucoup d'Unix modernes tels que FreeBSD, NetBSD et OpenBSD. Certaines de ses plus importantes contributions sont TCP/IP, l'éditeur vi et le shell csh.
Au début des années 1980, DARPA fait appel à BBN pour ajouter TCP/IP, sur les conseils de Vinton Cerf et de Bob Kahn, à l'UNIX de Berkeley. Il fut demandé à Joy d'ajouter la pile de BBN dans l'Unix. Cependant, Joy refusa de le faire, car selon lui le support TCP/IP de BBN n'était pas suffisamment bon. Il écrit donc sa propre pile TCP/IP.
À ce propos, John Gage dit ceci : « BBN avait un énorme contrat pour implémenter TCP/IP, mais leur travail ne marchait pas, et celui de Joy fonctionnait. Alors ils ont eu une réunion, et quand cet étudiant en T-shirt apparut, ils lui demandèrent 'Comment avez-vous fait ça ?' Et Bill répondit 'C'est très simple -- vous lisez le protocole et vous écrivez le code' ». Certains réfutent cette version des événements.
Joy est aussi une figure importante dans le développement des microprocesseurs SPARC, du langage Java et de JINI.
En 2000, il gagna en notoriété avec la publication d'un article dans Wired Magazine, « Pourquoi le futur n’a pas besoin de nous !" sous-titré : "les technologies les plus puissantes de XXIe siècle : le génie génétique, la robotique et les nanotechnologies menacent d’extinction l’espèce humaine».
Joy explique qu'il est convaincu qu'avec les avancées scientifiques et techniques en génétique et en nanotechnologie, les robots intelligents remplaceront l'humanité, au moins sur les plans intellectuel et social, dans un futur relativement proche. Il inclut dans son texte une réflexion sur les positions « neo-Luddite » de Unabomber. En 2004, en partie en réaction à la portée de ce texte, une réunion à Alexandria (Virginie) rassemble pour la première fois des experts de 26 pays qui débattent de la façon de réguler ce type de recherche au niveau planétaire .(source CEA) Le 9 septembre 2003, Sun déclare que Bill Joy quittait la firme et qu'il « prenait du temps pour réfléchir à ce qu'il allait faire » et qu'il n'avait pas de « plan définitif ». Depuis son article dans Wired il est régulièrement invité pour participer à des débats et des colloques sur les suites de cet article.
Liens externes
- Why the future doesn't need us, Wired, avril 2000
- Pourquoi l'avenir n'a pas besoin de nous , traduction du précédent, texte de Bill Joy.
- Un visionnaire qui prend de la hauteur (Pour mieux comprendre la portée de l'article de Bill Joy dans Wire)
- Article du Monde sur les réactions suite a l'article de Bill Joy sur les dangers du "nanomonde"
- Bill Joy's Hi-Tech Warning
- Bill Joy, techcast.ddj.com
- Le co-fondateur Joy quitte Sun, news.com, 9 septembre 2003
- Joy After Sun, interview avec Brent Schlender pour Fortune, 29 septembre 2003
- Hope Is a Lousy Defense., interview avec Spencer Reiss pour Wired, décembre 2003
- BSD Unix: Power to the people, from the code - Salon article
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