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Volques Arécomiques
Les Volques Arécomiques sont un des peuples gaulois de la Gaule narbonnaise.
Sommaire
Histoire
Avec les Volques Tectosages, les Volques Arécomiques constituent un peuple celte qui aurait émigré au IIIe siècle av. J.-C., depuis les régions danubiennes jusque dans le sud de la Gaule. Néanmoins, malgré le fait que les Volques Arécomiques soient, a priori, un peuple celte, il est indispensable de comprendre qu'ils furent aussi le fruit d'un savant mélange ethnique[1]. En effet, avant que les Romains n'aient étendu leur hégémonie sur le sud de la Gaule, d'autres peuples avaient déjà largement influencé le développement de cette zone territoriale. On sait par exemple que les Ibères participaient largement aux activités commerciales qui les menaient parfois jusqu'aux oppida de l'ouest de l'actuel Hérault (département) (comme Ensérune par exemple). Ceci fut prouvé par de nombreuses traces épigraphiques écrites en ibère[2]. Et, dans une dimension encore plus grande, à l'est du Languedoc actuel, c'était les Grecs qui avaient aussi étendu leur hégémonie. Ils avaient pris possession de la ville de Lattes, ou encore celle d'Agde. Nombreuses sont les fouilles archéologiques ayant prouvées leurs influences sur les différentes activités économiques de la région avant la domination romaine[3]. Enfin, lorsqu'au IIe siècle av. J.-C., les Romains étendirent leur territoire sur le sud de la Gaule, ce fut l'apogée de nous appelions précédemment le mélange ethnique. Cette démarche complexe d'analyse ethnologique est importante car les sources littéraires antiques[4] font mentions des ces "Volques Arécomiques", et la première[5] d'entre elles fut écrite par Jules César. Celui-ci écrivit lorsque les Romains étaient déjà dominateur dans le sud de la Gaule, et il ne fit pas de distinction entre les divers composites ayant permis aux Volques Arécomiques d'avoir des caractéristiques culturelles aussi complexes.
Du point de vue étymologique, nous n'avons que peu d'informations au sujet des termes "Volques Arécomiques". Toutefois, grâce aux travaux de Venceslas Kruta[6], nous pouvons affirmer que le terme Volques s'écrivait en latin "VOLCAE". Ce terme aurait la même racine que le germanique Volk, « peuple » (un autre rapprochement possible avec la racine slave volk aboutit à le traduire par « les Loups »).
Leur territoire était situé sur une partie de l'actuelle région Languedoc-Roussillon, à l'ouest du Rhône jusqu'aux Montagnes Noires.
Ils fondèrent la ville de Nemausus (Nîmes), et en firent leur capitale[7] , qui connait déjà avant Rome une primauté sur les territoires alentours.
Le commerce rhodanien avec les Grecs par l'intermédiaire des nombreux oppida du midi en font un peuple tôt confronté à la civilisation gréco-romaine.
Polybe[8], lors de sa traversée du fleuve par Hannibal Barca, relate que le chef carthaginois "se concilia la bienveillance des habitants (...) leur acheta leurs barques et leurs bateaux, qu'ils avaient en nombre suffisamment important, parce que beaucoup de riverains du fleuve faisaient l'importation par mer".
Villes Volques Arécomiques
Articles connexes
Sources historiques principales
- Jules César, Guerre des Gaules, I-VIII.
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, V.
- Strabon, Géographie, IV.
- Pline l'Ancien, Histoire naturelle, III.
- Pomponius Mela, Description de la Terre, II, 5.
Notes et références
- ↑ Jimmy VILALTA, Mutations spatiales et modifications structurelles sur le territoire des Volques Arécomiques du Ve siècle av. J.-C. au Ier siècle apr. J.-C. : la genèse d'une région touristique ?, Mémoire de Master 1 (maîtrise), Montpellier : Université Paul Valéry Montpellier III, 2009, 339 p.
- ↑ Jürgen UNTERMANN, "Quelle langue parlait-on dans l'Hérault pendant l'Antiquité ?", in Revue Archéologique de Narbonnaise, Tome 25, Paris : CNRS Editions, 1993, pp. 19-27.
- ↑ Michel PY, Les Gaulois du midi - De la fin de l'Âge du Bronze à la conquête romaine, Paris : Hachette, 1993, 288 p.
- ↑ Strabon, Géographie, IV. Ou encore Pline l'Ancien, Histoire naturelle, III, 32.
- ↑ Jules César, Guerre des Gaules, tome 1, I-IV et tome 2, V-VIII.
- ↑ Venceslas KRUTA, Les Celtes - Histoire et dictionnaire - Des origines à la romanisation et au christianisme, Paris : Robert Laffont, 2000, p. 865.
- ↑ Edward BARRY, Nemausus Arecomicorum, Toulouse : Edouard Privat / Libraire-Editeur, 1872, 106 p.
- ↑ Polybe, III, 42, 1-3
- ↑ Histoire de Chusclan
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