Vladimir Odoïevsky

Vladimir Odoïevsky

Vladimir Odoïevski

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Le prince Vladimir Féodorovitch Odoevsky (en Russe : Владимир Федорович Одоевский), parfois traduit improprement en Odoïevski ou Odoevskii, (13 août 1803 - 11 mars 1869 / 1er août 1803 - 27 février 1869 du calendrier Julien) est un écrivain, philosophe, critique musical, pédagogue et philanthrope russe connu comme le « Hoffmann russe » pour ses appréciations sur la musique et ses récits fantastiques.

Sommaire

Vie

Dernier représentant d'une famille issue des princes Rurik, plus précisément une branche des Ducs Novosilskih, issus des princes de Tchernigov[1], il est fils du prince Féodor Sergeevitch Odeovsky (1771-6 juin 1808), conseiller d'État et directeur de la succursale moscovite de la Caisse d'Épargne, et est le cousin germain du poète décembriste Alexandre Odoevsky avec qui il est élevé suite au décès précoce de ses parents. Il est aussi un cousin de Léon Tolstoï. Il fut considéré par ses contemporains comme le type même du moscovite. En 1816 il devient étudiant au sein du collège de la noblesse de l'université de Moscou dont il sort diplômé en aout 1822 avec médaille d'or. De 1823 à 1825, il préside le société Lyubomudry (Общество любомудрия), sorte de club secret étudiant la philosophie, l’esthétique et la littérature qui disparaît au moment de la révolte décembriste. Au cours de cette période, il rencontre un grand nombre de slavophiles et de Westernizers, mais refuse de s'identifier à l'un de ces mouvements. A partir de 1824, il devient actif en tant que critique littéraire et journaliste au Journal de l'Europe, et en 1836 devient co-éditeur avec Alexandre Pouchkine du Sovremennik (Общество любомудрия), un magazine littéraire, social et politique qui perdure jusqu'en 1866. Après une première expérience politique de juillet à octobre 1826, il part vivre à Saint-Pétersbourg où il intègre le comité de censure du Ministère de l'intérieur. Moins d'une année plus tard, il est fait secrétaire du comité de l'Assemblée générale, et joue alors un rôle important dans la rédaction de la nouvelle loi de censure entrée en vigueur le 22 avril 1828. Il fait un rapide passage au ministère de l'Éducation avant d'être nommé en juin 1828 aux Affaires étrangères, où il est toujours en charge de la censure des ouvrages. Il intègre le ministère de l'Intérieur en février 1828, où est en charge des ouvrages scientifiques, il y reste jusqu'en 184,6 année de sa nomination comme directeur adjoint de la Bibliothèque Public Impériale, dont il devient directeur en 1859. En 1856 il visite la France, l'Allemagne et la Suisse. En 1861 il est chargé de la bibliothèque du musée Rumiantsev qui ouvrire ses porte le 1er juillet 1862. Démis de ses fonctions la même année, il devient sénateur à Moscou, et restera à cette place jusqu'à son décès. Il est inhumé au cimetière du monastère Donskoy.

œuvres littéraires

Comme Ludwig Tieck et Novalis, Odoevsky publia un certain nombre de contes pour enfants ("La Ville Boite à Tabac"), et des histoires fantastiques pour les adultes ("Cosmorama" et "Salamandra") imprégnée de mysticisme dans la veine de Jakob Boehme et Louis-Claude de Saint-Martin. Après le succès de La Dame de pique de Pouchkine, Odoevsky écrit un certain nombre d'histoires similaires traitant de la vie dissipée de l'aristocratie russe (la Princesse et la Princesse Mimi Zizi). Sa maturité littéraire est atteinte en 1844 avec la publication de son recueil de nouvelles Les Nuits russes inspiré des Noctes Atticae, dont l’écriture lui prit deux décennies. L’ouvrage contient ses fictions les plus connues, dont les nouvelles dystopiques : Le dernier suicide et La Ville sans nom. Lee récits sont entrecoupés de conversations philosophiques évoquant des encyclopédistes français, sans oublier la musique dans Sebastian Bach. Il laissa aussi un roman utopique inachevé, Année 4338, publié en fragments en 1835 et 1840, dont le manuscrit fut réédité dans son l'ensemble en 1926.

Critiques musicales

En tant que critique musical, Odoevsky visa à populariser le style de Mikhail Glinka et de ses disciples. Il publia aussi un traité sur les chant de la vieille église russe, considéré en Russie comme une référence. La musique avait une influence telle sur sa vie qu'il fit de Johann Sebastian Bach et de Beethoven des personnages dans certains de ses nouvelles. Il participa activement la fondation de la Société musicale russe, des Conservatoire de Moscou et Saint-Pétersbourg

Traductions

  • Les Nuits russes, trad. Marion Graf, L'Âge d'homme, 1991
  • Le Cosmorama, nouvelle, trad. Sophie Benech, José Corti, 1996

Notes

  1. le nom et le titre furent relevés par ukase de 1878 par la famille Maslov devenue prince Odoevsky Maslov issue de sa cousine germaine Shofya, soeur du décembriste

Références


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