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Vigne marronne
Vigne marronneRubus alceifolius Classification classique Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Rosidae Ordre Rosales Famille Rosaceae Sous-famille Rosoideae Genre Rubus Sous-genre Malachobatus Nom binominal Rubus alceifolius
Poir., 1804D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : La vigne marronne (Rubus alceifolius) est une ronce originaire du Sud-Est asiatique. La vigne marronne ressemble beaucoup à une framboise . Envahissante à la Réunion, cette plante exotique y est qualifiée de peste végétale.
Sommaire
Histoire
La vigne marronne a été introduite sur l'île de La Réunion à partir des années 1840-1850. Cependant, elle aurait été introduite sur l'île de Madagascar, et se serait hybridée avec une espèce locale très proche[1]. Dès lors, de part le manque total de "prédateur" et grâce à des conditions climatiques idéale, la vigne marronne a connu une « folle » croissance dans l'île, et ne cesse d'envahir les terres, les forêts et les champs. Celle-ci s'explique en partie par l'absence de maladie qui pourrait s'attaquer à la plante. Sa rapide et forte croissance empêche ainsi aux autres espèces végétales de se régénérer, et de survivre. La vigne marronne est ainsi devenu l'une des principales espèces végétales exotiques envahissantes à La Réunion.
Ralentir son expansion
Devenu une menace majeur pour la biodiversité des forêts réunionnaises, on assiste à la mise en place de technique manuelle et chimique pour tenter de ralentir son extension. Ces techniques manuelles rudimentaires telle que l'arrachage des pieds, ou encore le recépage des racines était à répéter sans cesse, prenait beaucoup de temps et d'effort. De même, l'usage d'herbicide n'était pas exempt de risque pour l'environnement, et était fort couteux[2].
Le 31 Juillet 2000, un arrêté rend obligatoire la lutte contre cette espèce[3].
Vers une solution durable : la lutte biologique
Face aux divers problèmes rencontrés avec les méthodes manuelles et chimiques, on décide de s'orienter vers une solution dite biologique.
1997 - 2006 : Mieux connaître la vigne marronne et trouver un agent de lutte biologique
Les études montrent ainsi que la vigne marronne de l'île de la Réunion est beaucoup plus vigoureuse que dans son pays d'origine : les branches sont longues et durs, entourées de ronces, et les feuilles sont beaucoup plus grandes. De plus, on apprend que la vigne marronne se reproduit différemment selon l'altitude. Ainsi, entre 0 et 1100 mètres d'altitudes, elle se reproduit par graine et se multiplie de façon végétative. Cependant, au dessus de 1100 mètres, seule la multiplication végétative a lieu[4].
Suite à ces études, il est décidé de trouver des agents de lutte de biologique dans la zone d'origine de l'espèce végétale. On se rend ainsi en Chine, en Thailande, au Vietnam, au Laos et en Indonésie. On y inventorie 3 agents infectieux et 46 insectes. Dès lors, le choix se porte sur la Cibdela Janthina qui est strictement dépendante de la vigne marronne et s'avère donc être le meilleur agents de lutte biologique.
2006 à nos jours : un constat mitigé
Introduite en décembre 2006, suite à l'avis favorable de la CSRPN et le CIRAD, la Cibdela Janthina (connue à La Réunion sous l'appellation "Mouche bleue") a commencé à "manger" les feuilles de la vigne marronne, on assiste alors à une régression de sa croissance. Toutefois, on constate que la Cibdela Janthina qui arrivé au stade adulte (7-14 jours), entre en concurrence avec les abeilles et perturbe leurs activités[5]. En effet, les abeilles n'ont que l'aube pour butiner car le reste de la journée, la mouche bleue "envahie" les fleurs de letchis, et les arbres. Ainsi, les apiculteurs et les arboriculteurs craignant pour les activités, s'attendent à des récoltes moyennes et ont fait part de leur crainte aux autorités compétentes. En conséquence, le conseil régionale de La Réunion a demandé l'arrêt des lâchers des mouches bleue en attendant les résultats de l'étude de leurs impacts sur l'environnement[6].
Références
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