Vicomte de Valmont

Le vicomte de Valmont
Personnage de fiction apparaissant dans Les Liaisons dangereuses
Valmont surprenant Cécile
Origine	France
Genre	Mâle
Caractéristique(s)	Libertin
Créé par	Choderlos de Laclos
Roman(s)	Les Liaisons dangereuses

Le vicomte de Valmont est le personnage principal du roman libertin Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.

Description

On sait peu de choses sur l'enfance du Vicomte de Valmont mais on nous avertit assez de son passé de séducteur hors pair. Il s'affirme en tant que libertin, il tient à sa liberté et méprise le monde en général. Son talent d'écriture se manifeste par un cynisme qui fait écho à celui de la Marquise de Merteuil, sa grande complice.

Le Vicomte n'accepte les défis de la marquise de Merteuil, que pour afficher une nouvelle tête à son tableau de chasse. Mais vont naître dans son cœur des sentiments qui lui coûteront la vie. Cet être en effet, serpent devant l'éternel, n'aspirera alors qu'à aimer d'un amour véritable, en faisant à la fois un héros romantique des plus tragiques tout en restant un démon. Son orgueil de libertin, en effet, sera le point faible qu'utilisera la marquise pour le pousser à commettre ce qu'il voudrait le moins au monde.

La marquise de Merteuil tente de manipuler Valmont pour assouvir une vengeance personnelle envers le comte de Gercourt. Mais le Vicomte refuse tout d'abord de séduire Cécile de Volanges, lui préférant la Présidente de Tourvel dont il tombe peu à peu amoureux. Puis, apprenant que Madame de Volanges (mère de Cécile) le dessert auprès de "sa belle Dévote", il se décide à venger la Marquise par pur intérêt personnel.

Sa relation avec la Marquise de Merteuil est assez ambigüe ; ils ont anciennement été amants et entretiennent une correspondance suivie. Il tente depuis longtemps de devenir à nouveau l'amant de la Marquise ; cependant celle-ci se refuse à lui. Il lui propose un pari : s'il séduit la Présidente de Tourvel, elle devra enfin lui céder. Il évoque souvent une jalousie à l'égard des amants de Merteuil et la complimente régulièrement.

Toutefois il semble que son amour pour la Présidente prenne le dessus ; au fur et à mesure, il change d'attitude, il est de plus en plus lyrique (il se dit plusieurs fois amoureux) et ses compliments se tournent bientôt vers "sa Belle". Merteuil, pour qui la liberté est au-dessus de tout, n'est pas dupe et avertit le Vicomte de son égarement grandissant. Elle tente en vain de le détourner de cet amour. Dans une dernière tentative, elle met son ami au défi d'abandonner Madame de Tourvel après l'avoir séduite. Valmont, en tant que libertin, ne peut se laisser vaincre pas ses sentiments et accepte donc.

Il meurt dans un duel qui l'oppose au chevalier Danceny, tandis que la Présidente succombe à ses souffrances. A sa mort, il laisse sa correspondance avec la Marquise à Danceny, la publication de ces lettres signe la déchéance de Merteuil qui est forcée de se retirer en Hollande.

Inspiration

Pour créer son personnage du vicomte de Valmont, Choderlos de Laclos se serait inspiré du vicomte Alexandre de Beauharnais, premier époux de Joséphine de Beauharnais. Par ailleurs, en garnison à Grenoble, en 1775, où il reconnaît avoir connu quelques sources d'inspiration, Laclos, officier d'artillerie et spécialiste des boulets aurait fait la rencontre de quelques personnages caractéristiques de la société la plus licencieuse de son époque dont celle d'un cousin, maître de forges et fabriquant de boulets, Pierre François Paulin de Barral, seigneur d'Allevard, ancien mousquetaire et libertin notoirement scandaleux.

Incarnations à l'écran

Le personnage a entre autres été incarné^[1] :

• en 1959, dans Les Liaisons dangereuses 1960 de Roger Vadim, par Gérard Philipe ;
• en 1980, dans Les Liaisons dangereuses de Claude Barma, par Jean-Pierre Bouvier ;
• en 1980, dans Nebezpecné známosti de Miloslav Luther, par Juraj Kukura ;
• en 1988, dans Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears, par John Malkovich ;
• en 1989, dans Valmont de Milos Forman, par Colin Firth ;
• en 1994, dans Les Liaison dangereuses de Gary Halvorson, par Thomas Hampson ;
• en 1999, dans Sexe intentions de Roger Kumble, par Ryan Phillippe ;
• en 2001, dans Sexe intentions 2 de Roger Kumble, par Robin Dunne ;
• en 2003, dans Les Liaisons dangereuses de Josée Dayan, par Rupert Everett.

Incarnations sur scène

• en 1987, dans Les liaisons dangereuses avec Alan Rickman et Lindsay Duncan, ce qui leur vaudra une nomination aux Tony Award et aux Drama Desk Award et le prix du meilleur acteur au New-York Critics Circle Award pour Alan Rickman la même année.

Références

Lien externe

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