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Véhicule de secours et d'assistance aux victimes
Le VSAV ou véhicule de secours et d'assistance aux victimes est un véhicule des sapeurs-pompiers français, dédié au prompt secours ; il était auparavant appelé VSAB ou véhicule de secours aux asphyxiés et aux blessés. Ce n'est pas une ambulance au sens juridique, car il n'est pas dédié au transport sanitaire, mais au secours d'urgence à victime : il amène du personnel formé aux techniques de prompt secours avec le matériel adéquat, le transport vers un centre hospitalier n'étant que la suite logique de cette intervention.
Le VSAV est un véhicule de secours d'urgence qui intervient pour des missions de prompt secours sur la voie publique ou pour des accidents de la circulation. Il peut aussi intervenir à domicile sur demande du SAMU en cas de carence d'ambulance ou bien lorsque il y a une suspicion d'urgence vitale. Il intervient par engagement du CODIS (centre opérationnel départemental d'incendie et de secours) suivant le lieux et la gravité de la situation, souvent à domicile.
Les caractéristiques du VSAB (ancienne norme) sont définies par la norme NFS 61-530 d'avril 1991 qui définit aussi bien les caractéristiques du châssis, que celles du moteur ou de l'équipement de la cellule sanitaire. Les caractéristiques du VSAV (nouvelle norme) sont définies dans la note d'information technique (NIT) no 330 homologuée par le directeur de la défense et de la sécurité civiles le 13 mars 2001.
On remarquera en particulier la signalétique :
- la couleur est rouge, sauf le toit et les pare-chocs qui sont blancs ;
- il a une bande jaune rétro-réfléchissante sur les côtés ainsi que des flèches alternées jaune et rouge à l'avant et à l'arrière ;
- il est muni de gyrophares bleus, signal spécial réservé aux véhicules d'intérêt général à caractère prioritaire ; les usagers de la route ne faisant en général pas la différence entre un gyrophare et un feu à éclats, certains véhicules sont munis de feux à éclats ;
- il peut être également muni d'une rampe de feux orange à l'arrière, permettant de signaler de loin un accident ;
- il possède une sirène à deux tons (pin-pon-pin-pon…), signal spécial réservé aux véhicules d'intérêt général à caractère prioritaire.
Ce véhicule peut mener à bien des opérations de reconnaissance, de dégagement et de relevage, d'exécution de gestes d'urgence et de réanimation nécessités par la mise en condition d'une victime pour son transport, de transport de victimes et d'exécution de soins médicaux d'urgence et de réanimation si le VSAV est médicalisé, c'est-à-dire si un médecin ou un infirmier (SAMU ou sapeur-pompiers) doté de protocoles d'urgence avec son matériel monte à bord.
Il permet le soin et le transport d'un blessé grave ou de deux blessés légers. Il est composé d'une cabine permettant le transport d'un conducteur, d'un équipier et d'un chef d'agrès et d'une cellule sanitaire permettant d'accueillir un ou deux blessés selon leur gravité et deux équipiers. Tous les sapeurs-pompiers qui arment ce véhicule doivent être titulaires au moins du PSE1 et PSE2 à jour de leur formation continue (comprenant une formation au défibrillateur semi-automatique). Le chef d'agrès est également titulaire du CFAPSR (secours routier). Il est parfois armé d'un infirmier sapeur-pompier pouvant médicaliser suivant des protocoles.
Règles de priorités
En tant que véhicule appartenant aux services d'incendie et de secours (SDIS), c'est un véhicule d'intérêt général prioritaire. Il dispose donc d'avertisseurs spéciaux lumineux (gyrophares bleus) et sonores (deux-tons).
Le code de la route prévoit un certain nombre de prérogatives lorsque « les avertisseurs spéciaux sont en marche (le « 2 tons »), que l'urgence de la mission le justifie et à condition de ne pas mettre en danger la vie des usagers de la route, » notamment :
- possibilité de dépasser les limitations de vitesse ;
- dérogation aux règles sur les sens de circulation et le stationnement ;
- le véhicule demande la priorité dans tous les cas (y compris présence d'un feu rouge fixe, d'un panneau stop, cédez le passage ou priorité à droite).
En cas d'accident : Le principe de base est de ne pas mettre en danger les autres usagers ; par conséquent le conducteur d'un véhicule de secours (au même titre que n'importe quel autre véhicule « prioritaire ») se verra reproché ce manque de prudence. Sa responsabilité sera retenue en totalité.
De même, il est obligatoire pour tout usager de faciliter le cheminement d'un véhicule à caractère prioritaire qui annonce son approche (signaux sonores et ou lumineux) ; les sanctions pour le non respect de cette règle vont de l'amende de quatrième classe à des poursuites judiciaires si l'entrave aux services de secours est volontaire (article 223-5 du Code Pénal).
En dehors de ces obligations, il reste la chose la plus importante : le civisme de chacun qui doit permettre aux véhicules d'intervention de se rendre sur les lieux en un minimum de temps et un maximum de sécurité.
Liens externes
- Le véhicule de secours aux asphyxiés et aux blessés : le V.S.A.B. du site Photo-Pompier.com
- Le véhicule de secours et d'assistance aux victimes : le V.S.A.V. sur le même site.
- NIT 330 sur le site Fichiers-Pompiers.info (document PDF, 14 p. , 346 Kio)
- Note d'information technique — Signalisation complémentaire des véhicules d'incendie et de secours sur Fichiers-Pompiers.info
- Code général des collectivités territoriales, section réglementaire, article R1424-42.
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Catégorie : Véhicule de secours
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