- Ulrike Meinhof
-
Ulrike Marie Meinhof (née le 7 octobre 1934 à Oldenbourg ; morte dans la nuit du 8 au 9 mai 1976 à Stuttgart) était journaliste avant de devenir en 1970[1] l'une des combattantes les plus actives du groupe Fraction armée rouge qui perpétra de nombreux attentats en Allemagne durant les années 1960–70. Elle fut arrêtée le 15 juin 1972 à la suite d'une dénonciation et condamnée à 8 ans de prison le 29 novembre 1974[2].
Biographie
Elle est la fille de l'historien Werner Meinhof, mort d'un cancer en 1940. En 1954, après la mort de sa mère, elle vit chez Renate Riemeck qui éditera Frauen gegen Faschismus, et participe avec elle au mouvement de protestation contre la bombe atomique.
Elle fait des études en philosophie, pédagogie, sociologie et allemand à l'université de Marbourg en 1955–56. Là, elle est soutenue par la Studienstiftung des deutschen Volkes. En 1957, elle change d'université et continue ses études à l'université de Münster où elle devient membre du Sozialistischer Deutscher Studentenbund (Mouvement des étudiants socialistes).
Entre-temps, elle épouse à 21 ans Klaus Rainer Roehl, directeur de la revue Konkret, dont elle devient l'éditorialiste jusqu'en 1968. Ils auront ensemble deux enfants.
Elle écrit Bambule (Mutinerie), film réalisé par Eberhard Itzenplitz, sur des jeunes filles internées en centre fermé, qui sera censuré pendant plus de vingt ans.
Pendant les années 1960, elle se radicalise progressivement. Elle devient membre du groupe de lutte armée d'extrême gauche Rote Armee Fraktion, en 1968 suite à l'attentat manqué contre le sociologue Marxiste Rudi Dutschke, et participe à la libération d'Andreas Baader le 14 mai 1970 ainsi qu'à plusieurs attentats dont la destruction de l'ordinateur U.S. chargé de programmer les bombardements du Viêt Nam. Elle est considérée comme le cerveau du groupe. On la retrouve pendue dans sa cellule de la prison de Stuttgart-Stammheim.
Les dramaturges italiens Dario Fo et Franca Rame ont écrit un monologue intitulé Moi, Ulrike, Je crie, évoquant la lutte de la prisonnière pour ne pas devenir folle.
Repères bibliographiques
- Mutineries et autres textes d'Ulrike Meinhof ; Déclarations et analyses des militants de la Fraction armée Rouge emprisonnés à Stammheim ; Édition Des Femmes; 1977.
- Textes des prisonniers de la Fraction armée rouge et dernières lettres d'Ulrike Meinhof; Édition François Maspero ; collection Cahiers libres ; 1977
- La mort d'Ulrike Meinhof ; Rapport de la commission internationale d'enquête Édition François Maspero collection Cahiers libres ; 1979
- Terrorisme, mythes et représentations - la RAF de Fassbinder aux T-shirts Prada-Meinhof, essai de Thomas Elsaesser avec le DVD du film L’Allemagne en Automne (1977-78), film collectif de Alexander Kluge, Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff, etc. , Editions Tausend Augen, 2005
- Des foules, des bouches, des armes, roman d'Alban Lefranc sur la RAF, éd. Melville, Léo Scheer, 2006 , page d'informations sur le livre
Notes et Références
- Preuve en est que la Fraction armée rouge est également appelée groupe Baader-Meinhof, en référence à ses deux chefs principaux.
- (de) http://www.rafinfo.de/bio/m-q/meinhof.php
Catégories :- Naissance en Basse-Saxe
- Journaliste allemand
- Membre de la Fraction armée rouge
- Personnalité féminine allemande
- Studienstiftung des deutschen Volkes
- Syndicaliste étudiant
- Personne condamnée pour activités terroristes
- Suicide par pendaison
- Personne morte en prison
- Naissance en 1934
- Décès en 1976
Wikimedia Foundation. 2010.