- UNSA éducation
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Fédération UNSA Éducation Contexte général Champs d’action Action en faveur de l'éducation et défense des personnels Zone d’influence France Fiche d’identité Fondateur Jean-Paul Roux Forme juridique syndicat professionnel de salariés Fondation 2000 Siège central 87bis avenue Georges-Gosnat, 94 IVRY-SUR-SEINE (F) Origine FEN Secrétaire
général(e)Patrick Gonthier Affiliation
internationaleInternationale de l'éducation Affiliation
européenneComité syndical européen de l'Éducation (branche de la CES Financement cotisations Membres 100 000 Slogan l'éducation, notre terrain d'action Site web www.unsa-education.org modifier UNSA Éducation est le nom qu'a pris la Fédération de l'éducation nationale (FEN) lors de son congrès de Pau en décembre 2000.
L'UNSA Éducation est présente dans tous les secteurs de l'éducation, de l'éducation populaire, de la recherche et de la culture (personnels enseignants, administratifs, techniques, ouvriers, de service, de santé et sociaux). À la suite des élections professionnelles de 2005, elle est aujourd'hui, derrière la FSU, la deuxième fédération de l'Éducation nationale (deuxième chez les enseignants, première chez les personnels administratifs et techniques, première chez les personnels d'inspection et de direction). C'est la première fédération à la Jeunesse et aux Sports et, globalement, la première fédération des personnels de l'Enseignement supérieur (élections au CNESER, 2007).
Une fédération de branche de l'UNSA
L'UNSA Éducation s'inscrit donc désormais dans la logique de fédération de branche de l'UNSA dont elle fut l'un des membres constitutifs en 1993. L'incontestable continuité juridique entre la FEN et l'UNSA Éducation (c'est le congrès de la FEN de Pau, en 2000, qui a modifié l'appellation de la fédération) n'empêche pas que le champ d'intervention de la FEN « historique » (1945-1992) et celui de l'UNSA-Éducation sont différents dans la mesure où, très logiquement, des transferts de compétences et de militants sont intervenus en direction de la structure interprofessionnelle (Alain Olive, secrétaire général de l'UNSA, est lui-même issu de l'équipe nationale de la FEN).
En revanche, l'UNSA Éducation se veut bel et bien porteuse de la culture syndicale de la FEN, notamment sur le terrain de la laïcité, de la prise en compte des problèmes sociétaux ou de la question des droits et libertés en ne se bornant pas à une vision étroitement corporative, sinon corporatiste, des choses.
La résolution générale adoptée au congrès du Mans (2004) précisait bien cette volonté :
« Au congrès de Pau, en décembre 2000, la FEN est devenue UNSA Education, réaffirmant ainsi sa volonté de poursuivre la construction d’une véritable organisation interprofessionnelle capable de peser sur l’évolution du syndicalisme. La volonté de transformation sociale de la fédération s’élargissait à d’autres secteurs, elle s’ouvrait à de nouvelles solidarités, à de nouveaux rapprochements. Elle n’était plus limitée aux seuls champs de l’éducation, de la recherche et de la culture. [...] Notre fédération, en participant au développement de l’UNSA, a une double volonté :
- Celle de poursuivre, dans le cadre d’une organisation interprofessionnelle, son combat sur la base des valeurs qui fondent son identité pour une société laïque, démocratique, solidaire et humaniste.
- Celle de bâtir, avec d’autres forces syndicales, une organisation capable d’agir sur les grands dossiers revendicatifs et de peser sur l’avenir du mouvement syndical. »
Les orientations de l'UNSA Éducation
L'UNSA Éducation se définit comme une organisation à la fois réformiste et revendicative, apte à négocier des accords contractuels dans la continuité de l'orientation de l'ancienne FEN, mais capable aussi de s'opposer frontalement aux pouvoirs publics si nécessaire (implication dans les grèves du printemps 2003 contre la décentralisation et la réforme des retraites).
La laïcité
C'est une référence permanente, un principe d'orientation. L'UNSA Éducation est, avec le Syndicat des enseignants, la FCPE, les Délégués départementaux de l'éducation nationale et la Ligue française de l'enseignement et de l'éducation permanente, l'une des cinq organisations constitutives du Comité national d'action laïque (CNAL).
« Pour une société éducative »
L'UNSA Éducation a adopté un projet : « Pour une société éducative » (éditions ESF, 2001) qui a été voté au congrès de Pau de décembre 2000. « L’ambition du projet Pour une société éducative est de faire de l’éducation tout au long de la vie un droit qui confère à chaque jeune, à chaque adulte la possibilité de se construire ou de se reconstruire dans un projet personnel de formation et de maîtriser ainsi son avenir et le monde dans lequel il vit. L’éducation vise donc bien la socialisation et le développement de l’autonomie de chacune et de chacun. »
La fonction publique
L'UNSA Éducation est attachée à la conception républicaine de la fonction publique de carrière (et non d'emploi) dont découlent les principes fondateurs du statut général de la fonction publique. Attachée à la politique contractuelle, elle entend pour autant pratiquer un réformisme revendicatif. C'est ainsi qu'au printemps 2003, elle a appelé ses syndicats, ses sections territoriales et leurs militants à se mobiliser fortement contre une décentralisation des ATOSS dont elle contestait la logique et le bien-fondé ainsi que contre la réforme des retraites.
Sur le champ de la fonction publique, l'UNSA Éducation agit dans le cadre plus large de l'UNSA fonctionnaires.
La déclaration de principes
Il s'agit du Préambule des statuts ainsi rédigée :
Le syndicalisme a pour finalité l’émancipation de chaque femme et de chaque homme. Son action quotidienne pour améliorer le sort des travailleurs doit participer de cet objectif global.
La liberté ne se confond pas avec le libéralisme économique. (L')UNSA Education récuse le libéralisme économique comme seule perspective après l’effondrement des économies planifiées sur le modèle soviétique. Le système capitaliste condamne la majeure partie de l’humanité à la faim, au sous-développement, à la régression scolaire et sanitaire, engendre des inégalités grandissantes entre pays riches et pays pauvres, provoque chômage et exclusions jusque dans les pays riches, rompt les équilibres écologiques de la planète.
La finalité humaniste du syndicalisme requiert une modification fondamentale des processus de production et d’échange. La conquête de la démocratie économique et sociale reste un objectif majeur.
Partout où il existe, le mouvement syndical, fort et indépendant, oblige les régimes politiques à compter avec les Droits de l’Homme. Le syndicalisme, fort des valeurs qui ont déjà fait son histoire, se trouve là renforcé non seulement dans son rôle de défenseur des intérêts du monde du travail et notamment de négociateur, mais aussi dans celui d’initiateur pour de nouveaux rapports sociaux tant au plan national qu’européen et mondial.
L’internationalisation des échanges, la division internationale du travail, les nouvelles règles de l’économie de marché, l’action des sociétés multinationales, les dérives nationalistes obligent à placer la réflexion et l’action syndicales dans une perspective internationaliste. Elles posent avec une force renouvelée la question de l’organisation internationale du syndicalisme. En France, le mouvement syndical, encore confronté à la conception léniniste du syndicalisme et aux divisions largement héritées de la guerre froide, demeure profondément affaibli. Fondé sur l’indépendance syndicale, la démocratie, la défense des droits et des libertés, le syndicalisme libre et démocratique doit trouver en son sein les conditions de son renouveau. Au plan international, la CISL (Confédération Internationale des Syndicats Libres) porte cet espoir[1].
Au plan mondial, (L')UNSA Education agira pour favoriser les liaisons entre toutes les organisations syndicales notamment grâce à l’Internationale de l’Education. En Europe, la fédération poursuivra le développement de ses activités à tous les niveaux, en particulier au sein du CSEE (Comité Syndical Européen de l’Education).
Le syndicalisme n’est transformateur que s’il est efficace. Il n’est efficace que s’il mobilise largement et durablement. Il ne mobilise largement et durablement que si les travailleurs constatent que leur action permet d’obtenir des résultats tangibles. La fédération considère que la construction des rapports de forces sur lesquels reposent l’efficacité et la crédibilité de l’action syndicale, commande de rechercher l’unité la plus large.
(L')UNSA Education affirme son choix de l’action pour des résultats. Le moyen en est l’articulation permanente du rapport de forces et de la négociation pour aboutir à des accords, tremplins pour de nouvelles revendications. Cette méthode progressive suppose le choix de priorités dans l’action revendicative et la pertinence des méthodes d’action, fondées sur une analyse réaliste et anticipatrice.
Les exigences du syndicalisme de transformation sociale n’ont de sens que si elles s’inscrivent dans une vision de la société qui place l’homme au coeur de toute démarche. Pour cela, ce syndicalisme met au premier plan le respect de la dignité de la personne humaine qui inspire tout son combat pour les Droits de l’Homme, la démocratie, la laïcité, l’égalité entre hommes et femmes, l’égalité entre les groupes humains, la solidarité, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la justice et la paix, la liberté et la responsabilité. Ces valeurs, le syndicalisme doit par sa pratique, par son discours, par son engagement, montrer qu’elles sont une chance et un espoir pour tous.
Il ne peut y avoir d’unité durable sans indépendance. Le mouvement syndical, à tous les échelons, s’administre et décide de son action dans l’indépendance absolue à l’égard du patronat, des gouvernements, des partis politiques ou de tout groupement extérieur. Il se réserve le droit de répondre favorablement ou négativement aux appels qui lui seraient adressés en vue d’une action déterminée. Il se réserve également le droit de prendre l’initiative de ces collaborations momentanées, estimant que son indépendance à l’égard des partis politiques ne saurait impliquer son indifférence à l’égard des dangers qui menaceraient les libertés publiques, comme les réformes en vigueur ou à conquérir.
De plus, il ne peut y avoir d’unité durable sans démocratie. la démocratie syndicale assure à chaque syndiqué, individuellement ou collectivement, la garantie qu’il peut, à l’intérieur de la fédération, librement disposer du droit d’expression, défendre librement son point de vue sur toutes les questions intéressant la vie et le développement de l’organisation. La démocratie suppose une dynamique de débat et de représentation qui dépasse les clivages catégoriels et favorise la participation décentralisée aux réflexions et aux décisions fédérales.
Le maintien de l’unité suppose comme condition première le respect par tous des règles de vie commune. La première de ces règles est que la fédération, après débat, détient la compétence de traiter au nom de tous, des problèmes qui concernent l’ensemble des adhérents, qu’il s’agisse de la situation générale, du Service Public, de l’éducation, de la défense de la laïcité, pour ce qui concerne notamment la République et ses institutions, des libertés et de la paix. La démocratie exige une totale liberté d’expression pour les différentes opinions au sein des organismes délibératifs, puis, après détermination d’une position commune ou majoritaire, le respect par tous de la décision prise. En adhérant à (l')UNSA Education, un syndicat national souscrit le contrat moral de respecter les règles de vie et les décisions arrêtées par les organismes souverains de la fédération qui constituent le pacte fédéral.
Fidèle à son Histoire, (l')UNSA Education doit tout mettre en œuvre pour favoriser les rapprochements avec tous ceux qui partagent la même ambition, les mêmes aspirations, les mêmes valeurs :
- pour un syndicalisme humaniste,
- pour un syndicalisme unitaire dans la diversité des opinions,
- pour un syndicalisme démocratique dans son fonctionnement, indépendant de tout organisme extérieur,
- pour un syndicalisme de propositions et de revendications,
- pour un syndicalisme qui conquiert pas à pas les réformes indispensables et impose leur application,
- pour un syndicalisme de transformation sociale c’est-à-dire un syndicalisme responsable et réformiste.
C’est la solidarité des travailleurs rassemblés qui fait leur force et tout ce qui peut contribuer à l’unité va dans le sens de ce renforcement.
(L')UNSA Education est convaincue que ces perspectives sont de nature à rassembler les travailleurs et à contribuer à l’unification du mouvement syndical français.
Fonctionnement
Une fédération de syndicats nationaux organisée en sections territoriales
L'UNSA Éducation est une fédération de syndicats nationaux organisée en sections régionales et départementales :
- les syndicats nationaux s'administrent librement dans la limite des statuts et du règlement intérieur de la fédération qui détermine notamment les champs de syndicalisation ;
- les sections régionales sont administrées par une commission administrative régionale et un bureau régional qui comprennent nécessairement, selon le principe fédéral de la proportionnelle proportionnée au moins un représentant par syndicat présent dans la région et des représentants des départements. Les sections départementales doivent avoir au moins un bureau. Avant la tenue d'un congrès national, les sections régionales doivent tenir un congrès régional.
Instances nationales de la fédération
L'instance suprême de la fédération est le congrès national triennal qui se prononce notamment sur le rapport d'activité et l'orientation (résolution générale). Dans l'intervalle de deux congrès, la fédération est administrée par :
- le Conseil fédéral national (CFN), réuni au moins une fois par an, avec les mêmes composantes que le BFN mais en plus grand nombre (délégation des syndicats, présence des sections départementales).
- le Bureau fédéral national (BFN), réuni au moins chaque trimestre, composé des membres du secrétariat national, de représentants des syndicats nationaux et des secrétaires régionaux ;
- L'Exécutif fédéral national (EFN), instance exécutive réunie entre les bureaux fédéraux nationaux. Il comprend le secrétariat national et des représentants des syndicats nationaux.
L'activité quotidienne de la fédération est confiée au secrétariat national désigné par le Conseil fédéral national. Les candidats aux fonctions de secrétaire général présentent la liste de l'équipe qu'ils proposent. Les candidatures des secrétaires nationaux doivent être agréées par leur syndicat national d'origine. L'équipe nationale est complétée par des conseillers fédéraux dont la liste est validée par le BFN après avis de l'EFN.
Le secrétariat national constitué après le congrès de Bordeaux (2008) est ainsi composé :
- Secrétaire général : Patrick Gonthier[2] ;
- Trésorier national : Patrick Mercier (2008-2010), puis Fabrice Coquelin (2010-...) ;
- Secrétaires nationaux :
- éducation : Luc Bentz,
- vie fédérale : Alain Bernat,
- international : Agnès Bréda (2008-juin 2011)[3], puis Hélène Hémet,
- revendications : Samy Driss.
Les syndicats nationaux affiliés à l'UNSA Éducation
La fédération regroupe 23 syndicats nationaux. Ils sont ici présentés par grands secteurs professionnels ou ministériels, dans l'ordre alphabétique des sigles. (Pour les structures régionales ou locales, voir les sites des syndicats.)
- Personnels enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs
- Syndicat des enseignants-UNSA : syndicat des enseignants UNSA (de la maternelle au lycée)
- SNADEM : professeurs pour l'enseignement du dessin, de l'éducation physique et de la musique (professeurs spéciaux de la Ville de Paris).
- SNPSYEN : psychologues de l'Éducation nationale
- Sup'Recherche-UNSA enseignement supérieur et recherche
- Personnels d'inspection et de direction de l'Éducation nationale
- SIEN : syndicat des inspecteurs de l'Éducation nationale (anciennement SNIDEN)
- SNIA-IPR : Syndicat national des inspecteurs d'académie-inspecteurs pédagogiques régionaux (affilié depuis juin 2011)
- Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale : personnels de direction de l'Éducation nationale (résultant de la fusion en 1992 du SNPDES [chefs d'établissement des collèges et lycées] et du SNPDLP [proviseurs et proviseurs adjoints de lycée professionnel]
- Personnels de bibliothèque, administratifs, techniques, ouvriers, de service, de santé et sociaux
- Administration et Intendance (A&I-UNSA) : Syndicat de l'Administration et de l'Intendance (résulte de la fusion du SNAU et du SNIEN en 1994) ;
- SNASEN : assistant(es) sociaux(ales) de l'Éducation nationale ;
- SNIES : infirmières et infirmiers éducateurs de santé
- SNMSU : médecins scolaires et universitaires
- SNPTES : syndicat national du personnel technique de l'enseignement supérieur (ingénieurs, techniciens et administratifs[4] de l'enseignement supérieur et de la recherche) et des personnels des bibliothèques (également compétent pour les personnels du secteur relevant du ministère de la Culture). (Le SNPTES et le SB [Syndicat UNSA Éducation des bibliothèques] ont fusionné en 2008.)
- UNSA-LABOS Éducation : Le syndicat national des personnels de laboratoire de l'éducation nationale.
- Jeunesse et Sports
- SNAPS : activités physiques et sportives (cadres, conseillers et techniciens du sport)
- SEJS : syndicat national des personnels d’inspection et d’encadrement de la jeunesse, des sports et de la vie associative (fusion, effective au 1er janvier 2006 du syndicat des inspecteurs de la jeunesse et des sports et du syndicat des inspecteurs principaux de la jeunesse et des sports)
- SEP : syndicat de l'éducation populaire (anciennement SNCTPEP)
- Enseignement agricole public
- SEA : syndicat de l'enseignement agricole (ex-SNEAP : syndicat national de l'enseignement agricole public)
- SNIEAP : inspecteurs principaux de l'enseignement agricole public
- Ministère de l'Emploi et de la Solidarité
- SNJSJA : personnels des instituts publics de jeunes sourds et de jeunes aveugles ;
- Culture
- SNATEAU : administratifs et techniciens de l'environnement, de l'architecture et de l'urbanisme
- SNSC : syndicat national des services culturels
- Secteur associatif (personnels de droit privé)
- SEP: professionnels de l'animation et de l'éducation populaire
- SNPCE : personnels des communautés éducatives (secteur social et médico-social)
En accord avec la fédération, le Syndicat de la Protection judiciaire de la jeunesse (SPJJ) a rejoint l'UNSA Justice, fédération UNSA du ministère de la Justice. De même, à la rentrée 2006-2007, le Syndicat national des enseignants-artistes (SNEA : personnels enseignants des conservatoires) s'est affilié à la fédération UNSA-Territoriaux. En mai 2007, le SNECER (éducation à la conduite routière) s'est désaffilié de la fédération (rapprochement avec la fédération des transports).Le passage de la FEN à l'UNSA Éducation
Rappels historiques
Depuis la scission de 1992 qui avait fait volé en éclat l' unité organique, la FEN avait pris sa part au regroupement du syndicalisme autonome et avait notamment co-fondé l'Union nationale des syndicats autonomes en 1993, dont les deux premiers secrétaires généraux successifs (Martine Le Gal et Alain Olive étaient d'ailleurs issus de ses rangs. En 1998, l'arrivée à l'UNSA de militants venant de Force ouvrière et en désaccord majeur avec la ligne purement contestataire de Marc Blondel avait été l'occasion de donner un élan nouveau à une union interprofessionnelle jusque là essentiellement présente dans la fonction publique et le secteur public (SNCF, RATP).
Pour marquer son intégration dans l'union interprofessionnelle, la FEN a changé son appellation en UNSA Éducation à son congrès de Pau de décembre 2000[5], ce qui en a fait à la fois le dernier congrès de la FEN et le premier de l'UNSA Éducation. Si cette décision a été collective[6], Jean-Paul Roux, secrétaire général de la fédération de 1997 à 2002[7] a personnellement assumé un changement d'appellation qu'une grande majorité de syndicats estimait logique voire nécessaire au prix de l'abandon douloureux pour tous d'une dénomination qui avait marqué si fortement le syndicalisme de l'après-guerre[8].
Continuité et différence
Si elle reste fidèle à la défense des valeurs protées par la FEN (indépendance, laïcité, solidarité, défense de libertés, volonté de transformer l'école), la fédération UNSA Éducation ne se situe plus dans le contexte historique de la FEN de 1948 qui avait opté pour l'autonomie afin de préserver son unité, refusant de choisir entre CGT et Force ouvrière. Se voulant aujourd'hui fédération de branche de l'UNSA, l'UNSA Éducation inscrit son action dans la prise en compte d'une société éducative tout au long de la vie.
La fédération UNSA éducation est actuellement la deuxième fédération syndicale des personnels de l'Éducation nationale, la première fédération de l'ensemble personnels de l'enseignement supérieur[9], la première fédération des personnels du ministère de la Jeunesse et des Sports, la première fédération des personnels ingénieurs, administratifs et techniques (corps communs aux ministères de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, de la Jeunesse et des Sports).
Un périmètre différent de celui de l'ancienne FEN
La FEN avait acquis au fil du temps, surtout après mai 1968, un triple rôle :
- Fédération de syndicats de l'éducation, de la recherche et de la culture ;
- Fédération de fonctionnaires (de l'État, pour l'essentiel)
- Quasi-centrale syndicale de fait.
La constitution de l'UNSA s'est traduite par une reformatage des champs d'intervention. L'UNSA a pris en charge progressivement, surtout depuis 1998, ce qui concernait le champ interprofessionnel.
L'UNSA Fonction publique, qui initialement regroupait la FEN et la FGAF, s'est progressivement restructurée avec des adhésions directes de fédérations ou syndicats par ministères (comme cela existe d'ailleurs dans les confédérations ouvrières). L'UNSA Fonction publique regroupe des organisations de fonctionnaires de l'État, territoriaux ou hospitaliers affiliés : l'UNSA Éducation en reste nettement la principale composante, mais elle n'est plus l'unique interlocuteur.
Repères
Les congrès de la fédération UNSA Éducation
- Pau, 2000. C'est le congrès fondateur qui a adopté la nouvelle dénomination, mais aussi le projet Pour une société éducative ;
- Le Mans, 2004
- Bordeaux, 2008
- Angers, 2011
Secrétaires généraux de l'UNSA Éducation
Est mentionné leur syndicat d'appartenance au moment de leur prise de fonction.
- 2000-2002 : Jean-Paul Roux (syndicat Administration & Intendance, A&I). Jean-Paul Roux prolongeait le mandat commencé comme secrétaire général de la FEN depuis 1997.
- 2002-*** : Patrick Gonthier (Syndicat des enseignants-UNSA, SE-UNSA)
Affiliations internationales
Sur le plan international, l'UNSA Éducation est affiliée au Comité syndical européen de l'Éducation et à l'Internationale de l’éducation (IE), qui est la fédération de branche associée à la nouvelle Confédération syndicale internationale. L'actuel secrétaire général de l'UNSA Éducation, Patrick Gonthier, a exercé les fonctions de vice-président « Europe » de l'Internationale de l'éducation (IE). L'UNSA Éducation appartient également au Comité syndical francophone de l'éducation et de la formation.
Centre Henri-Aigueperse UNSA Éducation
Le Centre Henri-Aigueperse/UNSA Éducation (ou CHA/UNSA Éducation) est le Centre de recherches, d'histoire sociale, de documentation et de formation de la fédération. Il a la forme d'une association loi de 1901 constituée des composantes de l'UNSA Éducation (syndicats nationaux et sections) et de membres associés (organisations laïques en particulier). Le conseil d'administration est composé statutairement pour deux tiers au moins de représentants de l'UNSA Éducation. Par tradition, le secrétaire général de la Fédération et son trésorier national sont respectivement président et trésorier général du Centre. Depuis l'assemblée générale statutaire de 2010, ils exercent cette fonction de droit. Le Centre est animé depuis l'origine par un secrétaire général.
Le Centre Henri-Aigueperse/UNSA Éducation assume, pour la fédération, toutes les activités de suivi en matière d'histoire sociale, en particulier à l'occasion du prix Jean-Maitron ou dans le cadre de l'HIMASE. Les activités du Centre sont présentées sur le site de la fédération UNSA Éducation.
Liens internes
Syndicats de la fédération :
- Syndicat des enseignants (SE-UNSA)
- SNAEN
- Administration et Intendance (A&I)
- SNPDEN
- Sup'Recherche
- UNSA-Labos Education
- SEP (Syndicat de l'Education Populaire)
Lien externe Fédération
Notes et références
- Confédération syndicale internationale. Elle est une des organisations créatrices de la
- Jean-Paul Roux en 2000. Patrick Gonthier est secrétaire général depuis 2002. Il est entré au secrétariat national de la FEN comme secrétaire général adjoint de
- Agnès Bréda a rejoint l'équipe de l'Internationale de l'Éducation
- ingénieurs et personnels techniques de l'enseignement supérieur ; personnels ingénieurs, techniques et administratifs (ITA) des organismes de recherche (CNRS, INSERM, INRA, etc.).
- Séance du 14 décembre 2000 le matin
- Le congrès de Pau de la FEN a adopté le changement de dénomination à une majorité de 80% des mandats contre 16% et 4% d'abstentions.
- Secrétaire général de la FEN de 1997 à 2000, puis de l'UNSA Éducation de 2000 à 2002.
- Confédération générale du travail de Léon Jouhaux. Reconstituée à la Libération, elle avait pris l'appellation de FEN-CGT en 1946 avant de devenir la FEN « autonome » de 1946 à 1992, puis de FEN-UNSA après 1993. Le changement d'appellation n'était d'ailleurs pas le premier : la Fédération générale de l'enseignement s'était constituée entre 1928 et 1931 au sein de la
- élection CNESER 2007
Catégories :- Syndicat enseignant français
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- CCOMCEN
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