- Tyrhoïde
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Thyroïde
La thyroïde ou glande thyroïde est la plus volumineuse des glandes endocrines (sécrétant des hormones) chez l'être humain.
Sommaire
Présentation
Elle sécrète :
- la T3 ou triiodothyronine en très faible quantité
- la T4 ou thyroxine
- la calcitonine intervenant dans le métabolisme du calcium
La production de ces hormones est régie par la thyréostimuline (TSH, thyroid-stimulating hormone), produite par l'hypophyse. La plus grande production de la T3 est obtenue par la conversion de la T4 au niveau du foie, pour la plus grosse quantité et les intestins pour le reste. La thyroïde ne produit, elle, de la T3 directement que pour à peine 10 à 20 %.
Située à la face antérieure du cou, elle est superficielle : ses déformations (on parle de goitre quand le volume de la thyroïde est augmenté) sont visibles sous la peau. Elle est fréquemment le siège de pathologies : hyperthyroïdie, hypothyroïdie, tumeur maligne ou bénigne. On peut l'étudier grâce à l'échographie et la scintigraphie.
La thyroïde se compose de deux lobes droit et gauche reliés à leurs parties inférieures par l'isthme. Elle présente deux types de rapports :
- Les nerfs laryngés récurrents qui passent en arrière et se terminent dans le larynx.
- Les quatre glandes parathyroïdes : petites glandes situées à la face postérieure de la thyroïde et jouant un rôle dans le métabolisme phosphocalcique. Elles peuvent avoir des situations variables.
Morphologie
Les deux lobes pyramidaux verticaux sont réunis par une base intermédiaire horizontale : l'isthme thyroïdien. Généralement, la glande thyroïde répond aux 2e et 3e anneaux trachéaux ; mais elle peut avoir une position haute : 1er et 2e anneaux trachéaux, ou une position basse : 3e et 4e anneaux trachéaux. Les deux lobes ont un sommet supérieur, ainsi qu'une grande base inférieure. On leur décrit 3 faces : médiale, postérieure et antéro-latérale. Sa hauteur est d'environ 6 cm pour une longueur de 6 à 8 cm. On trouve souvent entre les deux lobes, donc au niveau de l'isthme, le lobe pyramidal de Lalouette, souvent déporté vers la gauche : c'est un reliquat du canal thyréoglosse.
La thyroïde, moulée sur l'axe trachéo-laryngé, est de consistance ferme, de couleur rosée, et pèse 30 grammes (légèrement plus chez les femmes) mais en cas de goitre son poids peut augmenter jusqu'à 100-150 grammes. Elle est entourée d'une capsule qui lui est propre et qui est différente de la loge thyroïdienne.
Il existe des variations morphologiques, s'expliquant par l'embryologie : en effet les deux lobes sont parfois éloignés l'un de l'autre sans qu'il n'y ait d'isthme, ou au contraire peuvent être soudés donnant une thyroïde en forme de V. Provenant d'un bourgeon de cellules endodermiques naissant près de la racine de la langue, différentes positions de la glande thyroïde peuvent cependant survenir durant l'ontogenèse : une mauvaise migration de cette ébauche conduit alors à la détection de cette glande (fonctionnelle ou non fonctionnelle) dans la région linguale, cervicale, voire endo-thoracique.
L'unité morpho-fonctionnelle de la glande thyroïde est le follicule thyroïdien (ou vésicule thyroïdienne), composé d'un épithélium unistratifié de cellules folliculaires, produisant les hormones thyroïdiennes, disposées autour d'une lumière centrale contenant la colloïde : la colloïde est principalement constituée du précurseur des hormones thyroïdiennes, la thyroglobuline. Le follicule thyroïdien est un véritable piège à iode (ion iodure), élément rare à la surface de la terre, et indispensable au fonctionnement de l'organisme; l'iode sera ainsi capté et stocké dans la colloïde : la biosynthèse des hormones thyroïdiennes pourra alors se dérouler, l'iode venant se coupler à la thyroglobuline ; la thyroglobuline iodée est ensuite réintégrée dans le follicule thyroïdien, et sécrétée dans le courant sanguin.
Le follicule thyroïdien, en dehors d'une majorité de cellules folliculaires, contient 1 à 2 % de cellules dites parafolliculaires (ou cellules C), produisant la calcitonine : elles n'ont cependant jamais de contact avec la colloïde.
Vascularisation
La thyroïde est un organe richement vascularisé. En effet on retrouve :
- Deux artères principales :
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- artère thyroïdienne supérieure (ATS), première branche de l'artère carotide externe ; elle se divise en 3 branches une fois la glande atteinte.
- artère thyroïdienne inférieure (ATI), naissant du tronc thyro-cervical, branche collatérale de l'artère subclavière. Se divise également en trois branches dans la thyroïde.
Il existe néanmoins d'autres artères, moins volumineuses, inconstantes, naissant directement de l'arc aortique. Par exemple l'artère thyroïda ima vascularisant la partie isthmique. Celle-ci est présente chez environ 5 pour cent des sujets et peut provoquer une hémorragie en cas de trachéotomie.
- Trois veines principales :
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- veine thyroïdienne supérieure (VTS), résultant de la confluence de 3 veines dans la glande, et formant avec les veines linguale et faciale le tronc thyro-lingo-facial qui se jette dans la veine jugulaire interne.
- veine thyroïdienne moyenne (VTM), réunion de plusieurs branches pas très volumineuses se jetant dans la veine jugulaire interne.
- veine thyroïdienne inférieure (VTI), formée par la confluence de 3 veines dans la glande et se jetant dans le tronc veineux brachio-céphalique.
De même que pour les artères, certaines veines plus accessoires vascularisant préférentiellement l'isthme vont rejoindre les troncs veineux brachio-céphaliques droit et gauche.
Pathologies thyroïdiennes
Hypothyroïdie
Article détaillé : Hypothyroïdie.Situation d'imprégnation insuffisante de l'organisme en hormones thyroïdiennes, le plus souvent à cause d'un mauvais fonctionnement de la glande thyroïde.
Les symptômes de l'hypothyroïdie découlent d'un ralentissement métabolique général : fatigue, difficulté de concentration, troubles de la mémoire, frilosité, myxœdème, prise de poids malgré un appétit stable voire diminué, diminution de la pilosité avec perte de cheveux ou cheveux devenant cassants, éclaircissement des sourcils, sécheresse ou épaississement cutanée, pâleur, crampes musculaires, fourmillement ou engourdissement des extrémités, inappétence, tendance à la dépression, insomnies, tendance à la constipation.
L'examen clinique recherche une augmentation de la taille de la thyroïde qui peut être importante (goitre), un ralentissement de la fréquence cardiaque, la bradycardie, et parfois, de la tachycardie ou des symptômes ressemblant à ceux de l'hyperthyroïdie.
Le traitement est une substitution journalière à vie en hormones thyroïdiennes, par voie orale.
Hyperthyroïdie
Article détaillé : Hyperthyroïdie.Symptomatologie due à un excès de production d'hormones thyroïdiennes.
les symptômes sont en général :
- cardio-vasculaire : tachycardie, éréthisme cardio-vasculaire (frémissement du choc de la pointe du coeur) ;
- digestif : syndrome polyuro-polydipsique (boit et urine en grande quantité), amaigrissement, diarrhée ;
- neuro-psy : tremblement, agitation, trouble de l'humeur (irritabilité allant à la dépression), trouble du sommeil, trouble du comportement alimentaire (mange en quantité excessive) ;
- généraux : hypersudation (mains souvent moites, transpiration), hyperthermie thermophobie (température élevée et n'apprécie pas les températures élevées) ;
- musculaire et articulaire : douleur et fatigue musculaire, ostéoporose.
Le tabac multiplie par dix le risque de survenance de la maladie de Basedow, la forme la plus fréquente de l'hyperthyroïdie, et augmente les risques de complications. Le stress chronique, les chocs émotionnels et la caféine sont aussi des ennemis notoires de la thyroïde.
Dépression et thyroïde
L'hypothyroïdie peut parfois être prise pour un état de dépression et l'hyperthyroïdie pour un état d'excitation. Le diagnostic thyroïdien permettra d'éliminer ces faux diagnostics.
Cependant des travaux récents ont montré qu'une hypothyroïdie traitée uniquement avec de la thyroxine peut davantage encore se rapprocher d'un état dépressif. Plutôt que de prescrire un antidépresseur, le médecin peut parfois proposer une simple substitution d'une partie de la dose de thyroxine (T4) par de la tri-iodo-thyronine (T3).[1]
On a montré aussi que certaines dépressions résistantes aux antidépresseurs, et sans hypothyroïdie, pouvaient bénéficier d'un apport de T3. Mais ceci reste à vérifier et ne peut se faire sans la prescription prudente d'un spécialiste.
Anomalies morphologiques de la glande
Goitre thyroïdien
Goitre multinodulaire
Fonction thyroïdienne :
- toxique ;
- non toxique E042.
Nodule unique
Cancer de la thyroïde
Institut Gustave Roussy, livret d'information "Cancer de la thyroide"
Voir aussi
Liens externes
Catégorie Troubles endocriniens de l’annuaire dmoz
- La Fondation canadienne de la Thyroïde
- Forum de discussion "Vivre sans thyroide"
- Les pathologies thyroïdiennes sont traitées, entre autres, dans l'encyclopédie médicale Vulgaris [1]
Notes et références
- Portail de la médecine
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