Tréodet

Tréodet est un hameau de la commune d'Ergué-Gabéric dans le département du Finistère, en Bretagne (France).

Sommaire 1 Situation sur la commune 2 Signification du nom : Tréodet 3 Mentions du Hameau avant 1835 4 Données apportées par le recensement de 1795 5 Les habitants successifs

Situation sur la commune

le hameau est situé au début de la belle vallée du Stangala. Autrefois havre de paix, le site est maintenant traversé par l’autoroute.

Signification du nom : Tréodet

L'origine du nom de lieu Tréodet pose problème. Une première possibilité serait que ce nom soit composé de tref (de treb) qui signifie avant le X^e siècle " lieu habité et cultivé ", alors traduit en latin par " villa ".

Puis à partir du XI^e siècle, la même racine, treb, prend le sens de trêve, église succursale. En 1547, un aveu de la seigneurie de Quistinic (en Briec) conforte cette hypothèse, en donnant la forme Tréfoudet.

L'hypothèse d'un " domaine (villa) de l'Odet " semble possible au regard des débris de tuiles rouges, typiquement gallo-romaines apparaissant dans les labours des champs voisins.

Une autre possibilité serait une composition sur traon (de tnou) signifiant colline. Effectivement en 1540, un aveu de la seigneurie de Botigneau en Clohars-Fouesnant, présente la forme Tenouodet, et vers 1780 dans les actes de naissances on trouve indiqué Traonodet.

A sept ans d'intervalle (1540-1547) deux étymologies différentes apparaissent donc. Cela nous incite pour le moins à être prudent avant d'adopter définitivement une étymologie. Et comble de malchance ,la mention la plus ancienne de ce lieu-dit, dans un aveu de Guillaume DU PLESSIX-NIZON, seigneur de Missirien en Kerfeunteun, l'orthographie sous la forme Tréodet.

Enfin, l'emplacement de Tréodet permet une troisième hypothèse (malgré l'absence de preuve textuelle) : une racine en treiz, passage, donnant passage de l'Odet ou Tré, en travers, avec l’hypothése d’un pont dans le voisinage.

Mentions du Hameau avant 1835

1. Les documents qui mentionnent "Tréodet" : (d’après Norbert Bernard)
2. Un aveu de la famille du Plessis-Nizon, seigneur de Missirien en Kerfeunteun établi le 11 mars 1484 par Guillaume du Plessis, héritier aîné noble, mentionne :
3. Une "pièce de fenier "pré à foin affermé à la veuve de Guillaume Jourdrain au village de "TREODET".
4. Le 26 novembre 1540-Clohars (en la maison et manoir de BOTIGNEAU en Clozoal), les héritages de Catherine de Kerloaguen.
5. Une tenue à Kerurvois. (Kerurgoaez).
6. Une "quarte partie" au village de "TENOUODET" en la paroisse de Ergué Gaberyc tenue par les personnes suivantes : Jehan,Alain et Caznevet RYCARD pour la somme de soixante dix soulz monnoye (monnaie bretonne dite "monnoie" équivalait à 5/4 "tournois" monnaie françoise.
7. Nota: Il y a toujours des "RICQUART" à Tréodet en 1680 puis à Kerfres.
8. Un aveu de la seigneurie de Quistinic (motte et manoir de Quistinic en Briec) en 1547 par François Quelen, seigneur du Vieux chastel.
9. La mouvance englobe les villages de Kerdalaste, Tréodet (Trefoudet), Squividan (Squievedan), le lec (Lehec), Kerdeurt, Keranhenauff et les manoirs de Mezanlez (Maesanles) et Penarmenez .

Nota

Sur les actes de naissances des années 1780, le curé indique quelquefois Traounodet.

-Les occupants et exploitants (voir tableau page 5)

La ferme qui a ou appartient à des nobles est tenue par des RICQUART, un DEVAL ou DENVAL, en 1680, dont les trois filles se marient :

- l'une, Jeanne, avec un RIOU François qui devient ainsi occupant de la ferme de TREODET ! l'a-t-il gagnée au jeu, comme le raconte la tradition orale de la famille ? Les parents de ce RIOU : Alain et Claudine le BALCH viennent de Keranroué. Alain est né à Saint-Evarzec. Le fils de François , Jan est mentionné comme propriétaire de Tréodet dans son acte de mariage avec Catherine le GUENNO,ce qui est très rare à cette époque. Les propriétaires étant presque exclusivement des nobles.

- l'autre fille, Marie-Yvonne, avec un SEIGNOUR(Seigneur) ou SIGNOUR qui donne la branche des SIGNOUR de KERANROUX.

- La troisième, Isabelle, avec un TANGUY. Sans descendance dans la commune ?

Les RIOU restent propriétaires de Tréodet jusqu'a nos jours. Ils ont des liens de parenté avec toutes les familles importantes de la commune par des alliances successives .

Données apportées par le recensement de 1795

Que nous apporte la lecture de ce document précieux en ce qui concerne Tréodet ?

1. Il y a 11 personnes qui demeurent sur le lieu
2. Deux femmes sont mentionnées en tête de liste :
3. Barbe Huitric âgée de 60 ans veuve de Jean Riou décédé en 1774.elle est la propriétaire .Elle a mis au monde 11 enfants .mais seuls 3 d’entre eux sont mentionnés sur la ferme .
4. Marguerite Riou sa fille âgée de 21 ans .Elle est pourtant mariée avec Yves le Poupon cultivateur à Squividan ,elle est mère depuis 1791 ! Elle aide sa mère comme ses deux frères .
5. Le cultivateur est Jean-François Riou ,né en 1755, fils aîné de Jean et Barbe ,il est qualifié d’actif c’est-à-dire qu’il est le représentant légal du hameau auprès du conseil de la commune .Sa femme est Marie-Françoise le Guenno âgée de 37 ans.
6. le couple a 3 enfants à cette date
7. Il y a aussi à la ferme 2 frères de Jean-François :Jean qui a 17 ans et Maurice 22 ans .Il n’ y a aucune qualification d’ indiquée pour eux .Ils sont les aides de leur frère .
8. On trouve encore 2 femmes domestiques :

-Marie Perennez âgée de 17 ans

-Marie Calloch 16 ans.

Les habitants successifs

(à faire)

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