- To the lighthouse
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La Promenade au phare
La Promenade au phare Auteur Virginia Woolf Genre Roman Version originale Titre original To the Lighthouse Éditeur original Hogarth Press Langue originale Anglais Pays d'origine Royaume-Uni Date de parution originale 1927 Version française Traducteur M. Lanoire Lieu de parution Paris Éditeur Stock Date de parution 1929 La Promenade au phare, (To the Lighthouse, aussi traduit Vers le phare) est un roman de Virginia Woolf paru en mai 1927.
Le récit, libre et polyphonique, se concentre sur la famille Ramsay, et sur leurs visites à l'île de Skye en Écosse entre 1910 et 1920.
La Promenade au phare suit et développe la tradition de romanciers modernistes comme Marcel Proust et James Joyce dans laquelle l'intrigue est secondaire à l'introspection philosophique. L'écriture peut être sinueuse et difficile à suivre. Le roman contient peu de dialogues et quasiment pas d'action. Il est surtout composé de pensées et d'observations des personnages principaux. Parmi ceux-ci se détachent Mrs. Ramsay, archétype de la mère de famille attachée aux valeurs traditionnelles, et Lily Briscoe, figure de l'artiste qui se distingue par sa recherche d'indépendance.
Le roman rappelle l'importance des émotions ressenties durant l'enfance et souligne la fragilité des relations adultes. Un des nombreux thèmes du livre est l'universalité de l'éphémère.
Sommaire
Thèmes majeurs
La complexité de l'expérience
De longs passages du roman ne se concentrent pas sur l'objet observé mais plutôt sur le regard du protagoniste, décrivant par là le rapport qu'entretient l'observateur avec le monde qui l'entoure [1]. D'après son journal intime, Woolf passait beaucoup de temps à s'écouter penser afin d'étudier de quelle manière les mots et les émotions lui venaient à l'esprit en réaction à ce qu'elle percevait[2].
Narration et mise en perspective
Le roman n'a de narrateur extérieur que dans sa seconde partie. Tout le reste de l'intrigue se déroule en suivant le fil des pensées de chaque personnage. Cette absence de narrateur extérieur implique qu'aucune lecture de l'œuvre n'est imposée d'emblée et que le lecteur doit se forger sa propre opinion au fur et à mesure du développement des personnages dont les pensées sont moralement ambigües.
Alors que dans sa première partie, le roman se concentre sur la description de la relation du personnage aux événements et aux objets extérieurs, sa seconde partie, qui n'est liée à aucun personnage, présente les événements différemment. Woolf y décrit les événements du point de vue d'un narrateur situé hors de l'action, qui n'est lié à aucun des personnages, de manière à ce que les événements soient perçus comme ancrés dans le temps. Ainsi, la narration apparaît floue et distordue, exemple de ce que Woolf appelait "la vie telle qu'elle est quand on n'y prend pas part"[3],[4].
Allusions à des lieux réels
Leslie Stephen, père de l'écrivain et modèle supposé du personnage de M. Ramsay, mis en location Talland House à St Ives en 1882, peu après la naissance de Virginia, et elle servit de résidence secondaire à la famille pendant les 10 étés qui suivirent. Le lieu décri dans l'histoire principale de La promenade au phare - l'île de Hebridean et la maison qui s'y trouve - est à l'image de Talland House. De nombreux détails de la baie de St Ives sont présents dans l'histoire, notamment les jardins menant à la mer, la mer elle-même et le phare[5].
Bien que, dans le roman, la famille Ramsay réussisse à retourner dans la maison après la guerre, la famille Stephen avait à ce moment-là abandonné la maison. Après la guerre, Virginia Woolf et sa sœur Vanessa rendirent visite au nouveau propriétaire de Talland House et, bien après la mort de ses parents, Woolf réitéra une nouvelle fois le voyage[5].
Publication
Après avoir fini l'écriture du brouillon de son livre, de loin son plus autobiographique, Woolf en parlait comme de son roman le plus abouti et son mari Leonard voyait en lui un chef-d'œuvre, "entièrement nouveau... un poème psychologique". Ils le firent imprimer par leur maison d'édition la Hogarth Press, basée à Londres, en 1927. La première édition fut tirée à 3 000 exemplaires. Le livre se vendit mieux que tous les autres romans de l'écrivain et la recette permit au couple d'acheter une voiture.
Notes
Références
- (en) Stevie Davies, Virginia Woolf To the Lighthouse, Penguin Books, Great Britain, 1989
- (en) Suzanne Raitt, Virginia Woolf's To the Lighthouse, Harvester Wheatsheaf, New York, 1990
- (en) Susan Dick, To the Lighthouse: The Original Holograph Draft, University of Toronto Press, Toronto, Londo, 1983, « Appendix A »
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « To_the_Lighthouse ».
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